La perte de la glace marine provoque un réchauffement rapide
L’histoire récente de la Terre inclut une série de rapides changements climatiques, appelés événements de Dansgaard-Oeschger (DO, Oeschger) au cours desquels la température de la Planète, montait de plusieurs degrés en un siècle. Les traces dans les glaces du Groenland permettent de retrouver des phases de réchauffement de 8°C en 40 ans, de 2 degrés en une dizaine d’années, de 10 degrés en un siècle… Après cette phase de réchauffement rapide, la Terre refroidissait graduellement pendant un millier d’années et demi, puis un événement de réchauffement brusque se répétait.
Ces événements de réchauffement dans un climat froid ont provoqué un changement de climat et de la végétation en Europe, tels que l’apparition de grandes forêts en Europe de l’Ouest. S’ils se produisaient aujourd’hui, le désert pourrait remplacer la végétation tempérée.
Les scientifiques se sont interrogés sur la cause de ces périodes de réchauffement brusque. Une nouvelle étude (Sadatzki, PNAS) indique que ces événements coïncident avec la disparition de la glace sur la mer du Nord. La perte de cette glace a pu causer un fort réchauffement planétaire.
Quand la mer du Nord a perdu sa couche de glace et que sa surface est entrée en contact avec l’atmosphère, l’énergie de l’océan plus chaud a été relâchée dans l’atmosphère froide, à des dizaines de degrés en dessous de zéro, ce qui a pu provoquer un soudain réchauffement climatique.
Cela semble terriblement actuel.
L’Arctique en réchauffement rapide
En ce moment, comme au printemps passé, l’Arctique est à 20°C au-dessus des normales saisonnières (Moscow Times).
Le changement climatique en Arctique est au moins deux fois plus rapide que sur l’ensemble de la Planète, des vagues de chaleur atteignent 20 degrés Celsius au dessus de la normale, et les moyennes en Arctique en 2020 étaient de 5°C trop élevées. La glace fond plus vite, sa surface en été est de plus en plus petite, ce qui permet un réchauffement plus rapide. Il y a moins de neige sur la Sibérie et d’immenses feux de forêts se déclenchent, et contribuent au dégel du permafrost (arctic card OMM state of the climate) .
Les températures planétaires montent vite, et certains scientifiques, comme James Hansen, détectent une accélération imprévue.
L’eau tempérée de l’océan Atlantique se déverse depuis quelques années dans l’océan Arctique, amenant des températures de plusieurs degrés trop élevées. Des vagues d’air chaud parviennent au-dessus du Groenland et du pôle Nord. Tout cela précipite le réchauffement de l’Arctique, la fonte de l’Arctique, et pourrait être le début d’une escalade des températures qui aurait des conséquences dramatiques sur la vie sur Terre.
Travaillez à notre survie
Addendum le 14 décembre: Je ne suis absolument pas sûre si un de ces événements de réchauffement rapide se produit maintenant. C’est un immense risque pour l’Humanité, et il doit être vérifié. Il faut des modèles de réchauffement abrupt auxquels les événements météo seront confrontés pour surveiller ce risque.
J’aimerais savoir que des scientifiques compétents travaillent sur ce risque. Nous avons besoin d’études sur les changements atmosphériques lors d’un réchauffement aussi abrupt, pour savoir si les toits seuls ou les bâtiments entiers seraient arrachés par les intempéries, ainsi qu’une estimation des précipitations, des inondations et des vagues de chaleur à venir.
Il faut prévoir les effets dévastateurs d’un réchauffement abrupt sur la végétation et sur les cultures alimentaires. Finirai-je ma vie dans des bunkers sous des collines désertiques et brûlantes? Les creuserez-vous assez vite?
La perte rapide de notre végétation et la libération du méthane du permafrost pourraient faire monter les températures très haut, au delà de la survie humaine.
Cependant, la fonte des glaces provoquée par le réchauffement pourrait, dans un deuxième temps, les tempérer.
Il serait utile d’étudier les technologies qui permettent de reformer la glace Arctique pour éviter ce changement abrupt. Elles devraient probablement être faisables au cours de prochaines années.
Il vaudrait la peine d’arrêter la majorité des usines et des avions qui seraient de toute façon détruites rapidement, et d’appliquer les techniques de reforestation et d’agro-écologie partout où c’est possible dès maintenant.
Je joins deux liens sur l’excellent magasine Futura- Sciences qui vous donne plus de détails:
Et l’article Phys.org sur le même sujet.
Chère Dorota
Je viens encore vous titiller et affirmer mon climatoscepticisme : votre lien sur D.O. est très intéressant car il montre qu’au cours des derniers millénaires la planète a déjà connu des réchauffements rapides , alors que mon 4*4 diésel n’était pas encore né
Les partisans du GIEC reconnaissent parfois , quand ils sont poussés dans leurs retranchements , que la terre a déjà connu des périodes de réchauffement mais ils affirmaient jusque là que ces périodes étaient plus longues qu’aujourd’hui , or votre article cité montre qu’il y a eu des périodes de réchauffement très courtes , avant des refroidissements plutôt longs…
Ma conclusion est que l’homme et son soi-disant CO2 ne sont pour rien dans le phénomène NATUREL que nous subissons , et qu’il est bien vain de vouloir soulever les foules contre “l’ennemi CO2” , alors que le CO2 n’est qu’un prétexte pour nourrir une “religion” afin d’ enrichir ceux qui tirent les ficelles à travers les bourses au carbone par exemple !!!!
Ce terme “partisan du GIEC” n’a pas de sens. L’étude des causes humaines du réchauffement climatique date de bien avant le GIEC, et de plus le GIEC ne fait que compiler des dizaines de milliers d’études mondialement : supprimez le GIEC, les conclusions de la communauté scientifique restent exactement les mêmes.
Par ailleurs les études de consensus scientifiques sur la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique actuel très rapide ont atteint les 100% (100% de consensus, basé sur des dizaines de milliers d’études internationales).
Votre complotiste pro-carbone ne tient pas non plus la route. Ce que “rapporteraient” les bourses carbone est totalement dérisoire par rapport aux bénéfices liés aux conso d’énergies fossiles et face au lobbying des compagnies pétrolières, automobiles, du transport aérien etc.
C’est le GIEC qui avance un soi-disant consensus , or le consensus n’a pas sa place dans une véritable démarche scientifique . Le GIEC au service de l’ONU est capable de faire dire aux chiffres ce que son commanditaire lui demande , pour une campagne mondiale d’intox pour faire “croire” à cette nouvelle religion “anti-CO2” qui n’a aucun fondement scientifique , le Co2 étant la CONSEQUENCE du réchauffement naturel de la planète , et non pas la CAUSE comme on voudrait nous le faire croire .
“Pauvre” Jacques , je plains les gens qui gobent les inepties à la mode …
Gayton : pensez-vous que la terre est sphérique ou plate ?
Les chiffres qui circulent (à prendre avec des pincettes à mon avis) est que 7% des brésiliens, 9% des français et 16% des américains US pensent que la terre est plate.
Si j’applique le schéma de “pensée” de Gayton, j’obtiens : le consensus n’a pas sa place dans une véritable démarche scientifique. La science au service des états est capable de faire dire aux chiffres ce que son commanditaire lui demande , pour une campagne mondiale d’intox pour faire “croire” à cette nouvelle religion “la terre est sphérique” qui n’a aucun fondement scientifique. Quand je marche en ligne droite, je n’ai aucun problème d’équilibre contrairement à si je marchais sur une sphère, comme on voudrait nous le faire croire.
“Pauvre” Jacques , je plains les gens qui gobent les inepties à la mode …
Bien d’accord avec vous SKID. Pauvre GAYTON, il ne réalise pas encore que son déni du réchauffement climatique actuel est une RELIGION SACRÉE pour les adeptes de complotisme.
D’après les études , les événements de Dansgaard-Oeschger se sont passés pendant les périodes glaciaires et non interglaciaires . Ils n’ont pas été recensés pendant l’holocène depuis plus de 12’000 ans !
On peut douter qu’un tel événement se manifeste abruptement aujourd’hui et par ailleurs, leurs différences de températures ne sont pas si marqués que Mme Retelska le prétend !
Et il ne faut pas confondre les variations naturelles et le réchauffement d’origine anthropique que nous vivons et qui se mesure à 1 dixième de température par décennie environ :
On trouve des milliers d’études sur ce sujet qu’il est devenu impossible de les consulter toutes , mais la tendance générale se retrouve dans cette dernière :
https://www.drroyspencer.com/2020/12/500-years-of-global-sst-variations-from-a-1d-forcing-feedback-model/
https://www.drroyspencer.com/wp-content/uploads/1525-2020-model-Tsfc-and-0-2000m.jpg
montrant le pic de température de 2016 juste 0.6°C au-dessus des pics de 1525 ou 1795 , soit bien avant l’ère industrielle et qui correspond à 2-3 watts/m2 de forçage radiatif anthropique largement repris dans les rapports .
Cela doit relativiser l’alarmisme climatique ambiant qui menacerait la planète dans les 10 ans à venir sans apporter la moindre source crédible !!!
Avant le GIEC créé en 1988 par l’OMM et le PNUE, il y a eu le rapport MEADOWS. Cette étude sur les limites de la croissance menée par des scientifiques du MIT (USA), parue en 1972, a été soutenue par les membres du club de Rome en 1974 et à l’origine des idées sur un développement durable.
Les paramètres évolutifs évalués dans ce rapport (courbes de population, de pollution, d’épuisement des ressources, de l’industrie, de la santé, etc.) ont évidemment régulièrement été critiqués, mais semblent malgré tout se confirmer selon une récente conférence de Jean-Marc JANCOVICI (ingénieur et fondateur du groupe de réflexion The shift project, Paris).
Alors on peut se permettre de critiquer le GIEC, mais malheureusement les faits physiques et chimiques sont toujours têtus, n’en déplaise aux amateurs de déni de la réalité. Chère Dorota, merci de persévérer à nous informer avec vos références scientifiques.
c’est juste une hypothèse, actuellement il fait très froid dans l’hémisphère nord avec plus de neige que d’habitude. est ce que vous connaissez les cycles solaires ? ils ont une période d’environ 10 ans et les périodes froides comme cet hiver correspondent au début de cycle : http://pasdeclimatsanseau.unblog.fr/2020/12/07/le-soleil-a-debute-son-25e-cycle-dactivite/
Il fait froid, mais pas très froid en Suisse. Aux Canada, à Moscou, au pôle Nord, il fait beaucoup trop chaud, 20 degrés de trop à certains endroits. Dans l’ensemble, la Planète se réchauffe. James Hansen a récemment exclu les cycles solaires comme cause du réchauffement des années passées.
@Deniseau : C’est vrai que les derniers hivers ont été assez froids en Europe Septentrionale et il est à craindre que ça s’aggrave. C’est paradoxal mais ce refroidissement de nos hivers, tout comme nos étés caniculaires sont tous deux des conséquences du réchauffement global.
En faisant fondre l’Arctique d’année en année, ce réchauffement global diminue les effets du Gulf Stream et de la circulation thermohaline ce qui, à terme, va continentaliser notre climat, c-à-d étés très chauds et hivers très froids.
Cela dit, le CO2 n’est pas l’unique coupable mais il est plus facile à désigner que la surpopulation car, à court terme, cette dernière sauve la sacro-sainte croissance.
Lors de précédents réchauffements, une différence majeure est qu’il n’y avait pas beaucoup d’humains pour en subir les conscéquences et leurs autres espèces du monde vivant s’adaptaient ou disparaissaient, ce qui ne faisait ni chaud ni froid à notre conception du monde.
Je crois dans les rapports du GIEC comme je crois dans le soleil même quand je ne le vois pas et j’aime mes petits enfants, pas vous ?
Comment le profane sans culture scientifique peut croire l’une de deux versions ? Chacun est convainquant. En attendant, la planète semble quant même se porter plus mal que pendant mon enfance (1960/75). Et depuis 20 ans dans ma campagne, une biodiversité qui se dégrade d’année en année. Je je me fous de savoir si c’est le réchauffement du à l’homme, ou sa pollution, ou son emprise, ou sa surpopulation, ou son système capitaliste si inégalitaire. Je veux un monde plus sain, plus résilient, moins consommateur de l’inutile,moins de profits injustifiées dans toutes ces activités, plus de respect pour la biodiversité, moins de chimie, moins, moins et plus, plus. La liste est longue sur ce qu’il faudrait changer. Hors quoique que ce soit, il est clair que l’homme a un impacté et que nous devons changer car beaucoup de nos gosses en paieront le prix quel que soit la couleur de peau de ces gosses !
Giles je partage votre analyse et j’en suis triste. Ce qui m’afflige peut-être le plus, c’est que je ne crois pas que votre conclusion “nous devons changer car beaucoup de nos gosses en paieront le prix quel que soit la couleur de peau de ces gosses !” n’est pas si vrai et n’y change quoi que ce soit. Précisément les pays du sud pauvres souffriront. Les pays du nord leur paieront des climatiseurs et des centrales solaires pour survivre. Ce qui m’effraie le plus, c’est que la grande majorité des hommes n’ont pas notre vision commune et notre amour de la planète. Quand je vois une famille avec 3 ou 4 gosses, je vois des humains dont le seul plaisir est le moindre effort (la bagnole et plus généralement l’assistance au transport pour le moins d’effort possible), les loisirs (quand c’est possible, au pire c’est le nez collé au smartphone) et la consommation, en particulier de produit gras-sucré (l’image qui tue c’est la mère de famille obèse avec le bébé obèse en train de boire du soda vautré dans le caddie du supermarché). La nature, la biodiversité, pour la grande majorité des humains ça n’a aucun intérêt, c’est juste une poubelle de proximité et une réserve au service des pulsions de l’homme (parce que quand même, les petites bêtes c’est bien gentil, mais tout le monde a le droit d’avoir un emploi et de vivre comme il veut sur terre). Le politique ne fait que suivre l’avis de la majorité des humains. Donc je ne donne pas beaucoup de chance à la biodiversité tant qu’il y aura les humains. Il faudra quelques millions d’année après l’humanité pour retrouver un truc sympa pour moi sur Terre. Et j’en suis très triste.