Le gaz carbonique s’accumule dans l’atmosphère. Nous brûlons du pétrole, du charbon et du gaz et le résultat de cette combustion, le gaz carbonique, est dégagé dans l’atmosphère.
Celui-ci est passé de 280 parts par million (ppm) environ autour de l’an 1850 à plus de 400 ppm au 21ième siècle. Un nouveau record vient de tomber, sa concentration atteint désormais 413 ppm.
Ce record a été battu plus tôt que l’année passée. Les émissions de CO2 se sont s’accélérées.
Chaque année les émissions de CO2 augmentent un peu jusqu’en mai/ juin, et à ce moment-là, lorsque les plantes de l’hémisphère Nord développent des feuilles et que celles-ci absorbent du CO2, il diminue légèrement, puis, dès l’automne, il est rejeté dans l’atmosphère.
Cette vidéo montre le CO2 émis en jaune-orange, et à partir du mois de mai les émissions sont moins importantes, le gaz carbonique est absorbé par les plantes de l’hémisphère Nord.
Graphique: Scripps Institution of Oceanography
Ce nouveau graphique montre la concentration de CO2 dans l’atmosphère au fil des mois et des années. L’augmentation régulière et les variations saisonnières sont clairement visibles. Cette année, le CO2 atmosphérique bat des nouveaux records, et plus tôt que l’année précédente. Il s’est accru plus vite.
Il continuera très probablement à augmenter jusqu’en mai ou juin, et atteindra des nouveaux records, qui feront monter la température de la Planète. Il devrait diminuer quand nos plantes et nos arbres auront des feuilles vertes.
Les scientifiques expliquent l’augmentation rapide de cette année par des fortes émissions de CO2 humaines et par un phénomène d’El Nino, qui provoque des années chaudes, et des sécheresses.
Cette année a apporté de nouveaux, impressionnants records de température en Australie, des sécheresses et des feux de forêts, la végétation n’a probablement pas poussé aussi bien que d’habitude, alors le peu de CO2 absorbé pourrait provenir de là.
L’été 2018 en Europe contribue peut-être aussi à l’augmentation de CO2 atmosphérique, il y a eu des vagues de chaleur et des sécheresses en Europe du Nord, qui ont limité la croissance de la végétation. La Suisse a manqué de fourrage pour les vaches, car l’herbe n’a pas poussé à cause de la sécheresse.
Ma grande inquiétude est qu’il ne fasse trop chaud pour la végétation, comme l’été passé, et qu’elle ne puisse plus remplir son rôle de capture de gaz carbonique. Cela ferait encore augmenter la température de la Planète, et ravagerait la végétation restante.
Ce problème semble commencer. Nous devons prendre ce danger au sérieux et réduire nos émissions rapidement.
Il faut aussi préparer nos cultures à résister à des sécheresses, et à capter du carbone dans la végétation ces prochaines années.
Depuis 1950, on utilise exclusivement les données de l’observatoire de Hawai (Mauna Loa) pour l’analyse du CO2, et pour les données paléo climatiques , on se repose sur les carottes glaciaires, mais le GIEC a écarté les relevés par mesures chimiques des deux derniers siècles qui montraient des taux de CO2 supérieurs à 400 ppm .
On connait aussi une autre méthode pour connaitre le CO2 des derniers millénaires : les stomates (orifices des plantes qui laisse passer les gaz) sont sensibles à la concentration du CO2 et leur densité est corrélée au taux de CO2 , ce qui donne un bon proxy des valeurs de CO2 dans le passé.
L’avantage des stomates par rapport aux carottes glaciaires est qu’elles donnent des valeurs plus proches de la réalité avec des variabilités plus marquées, alors que le taux de CO2 dans les carottes glaciaires représentent une moyenne sur des siècles , les bulles de gaz n’étant pas étanches dans les couches de glace supérieures.
A l’aide des stomates, on a donc pu observer des valeurs de CO2 proches ou supérieures à 400 ppm durant l’holocène , contrairement aux déclarations du GIEC.
Cela relativise les propos toujours catastrophistes au sujet du taux de CO2 actuel qui n’est pas plus important aujourd’hui que les valeurs recueillies par d’autres méthodes pour des périodes passées !
Eh roi Hubert, vous qui savez tout,
Puisque le CO2 dans l’atmosphère n’augmente pas, alors que devient le CO2 libéré par le 90 millions de barils de pétrole consommé/brûlé quotidiennement depuis 80 ans (va-t-on dire, pour être gentil). Est-on d’accord quand même que le pétrole produit du CO2? C’est comme l’eau, il est libéré dans l’atmosphère puis il retourne instantanément sous terre sous forme de pétrole grâce au roi Hubert?
J’ai hâte de connaître vos réponses.
Le CO2 augmente, il est aussi mesuré en Suisse au somment de la Jungfrau et à plusieurs autres endroits. La corrélation des stomates et du CO2 n’est pas établie, par contre les arbres poussent plus en présence de CO2. Les arbres d’Amazonie ont poussé plus jusqu’à l’an 2000 à cause du CO2 supplémentaire, mais depuis ils souffrent de la chaleur et des sécheresses.
Votre blog apporte d’intéressantes informations complémentaires. L’auteur remarquable de ce blog ou un de ses lecteurs seraient-ils en mesure d’apporter des précisions sur la compréhension actuelle du cycle du carbone et de ses capacités de stockage du CO2 en milieu maritime (j’ai entendu parlé de phases liquides et solides).
Le chiffre , en soi, n’effraie pas particulièrement. Mais sachant qu’un tel taux de CO2 n’avait pas été atteint depuis le Pliocène, époque à laquelle la température globale se situait bien au delà des fameux 2 degrés que la communauté scientifique recommande de ne pas dépasser, je trouve personnellement que nous avons plutôt du souci à nous faire. Si, comme je le crains, l’actuelle montée des températures n’est que le fruit du réajustement de celles-ci proportionnellement au taux de CO2 présent dans l’atmosphère, il y a fort à parier que les températures ne cesseront de grimper quand bien même nous cessions d’émettre du CO2…