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Articles étiquetés comme “Journée du patrimoine”

Les archanges dans nos campagnes

Qu’il existe des anges, ça tout le monde le sait, mais des archanges ? Et, d’abord, qui sont-ils ? Si les anges interviennent régulièrement tout au long de l’Histoire Sainte, seuls trois d’entre eux sont désignés par leur nom, Michel, Gabriel et Raphäel, ce qui leur vaudra d’être qualifiés d’archanges. Saint Augustin nous rappelle qu’ange désigne la fonction, messager – angelos en grec, – et non pas l’être. Si jamais Michel, Gabriel et Raphaël ne seront désignés archanges en tant que tels dans l’Ecriture, il est clair cependant que chacun est investi d’une mission spéciale. Michel, dont le nom signifie « qui est semblable à Dieu » a pour fonction de signifier aux hommes comme aux puissances célestes que nul ne peut se rendre égal à Dieu. Aussi est-ce lui, prince des milices célestes, qui au chapitre XII, verset 7 du livre de l’Apocalypse engage la bataille avec le Dragon et le précipite à terre. L’annonce de la naissance…

Journées du patrimoine: la vie des châteaux

Les Journées du Patrimoine fournissent l’occasion de saluer l’action de Patrivia, une start-up active dans le domaine de la promotion du patrimoine, principalement en France, mais aussi en Belgique. Créée en 2016 à peine par un Français et un Belge, Patrivia (www.patrivia.net) a pour vocation d’offrir un service de billetterie en ligne à des propriétaires (ou à des gestionnaires) de monuments historiques susceptibles d’être visités. Au départ il s’agit d’une simple constatation économique : ces propriétaires, très nombreux, dispersés, souvent manquant de moyens, peinent à développer une action commune qui leur assurerait une visibilité accrue. Patrivia vient donc jouer ce rôle économique d’agrégateur, évitant par exemple à chaque châtelain de devoir développer et maintenir à jour son propre site web. Du point de vue de l’utilisateur, c’est-à-dire du visiteur, le site offre non seulement la possibilité d’acheter un billet en ligne mais de rechercher les monuments au sein d’une certaine région,…

Journées du Patrimoine (en péril)

Le patrimoine sous la menace de la re-écriture de l’histoire. Alle Jahre wieder. Chaque année, on célèbre à juste titre les Journées Européennes du Patrimoine, un bien qu’on tient par héritage de ses ascendants, selon la définition qu’en propose le Larousse, tout en en soulignant la dimension européenne. Recueillir et transmettre ce patrimoine est, aux yeux de la Ligne Claire, au cœur de ce qui constitue la civilisation et la culture de l’Europe. Emporté par le vent Cette année-ci pourtant, ces célébrations sont teintées par une force nouvelle venue d’Amérique qui renverse les statues et débaptise les rues. On se souviendra des émeutes qu’avait provoquées le déboulonnage de la statue de Robert E. Lee, commandant en chef des armées confédérées, à Charlottesville en Virginie. Dans la foulée, l’église épiscopalienne s’est empressé de retirer Yun vitrail qui lui était voué, de la National Cathedral à Washington tandis qu’à New York, le maire…

Les Galeries Lafayette et le patrimoine

C’est la rentrée et aussi retrouvons-nous les Journées Européennes du Patrimoine, un thème cher à La Ligne Claire qu’elle a abordé à ses débuts il y a un an. De passage aux Galeries Lafayette à Paris quelques jours plus tôt on pouvait y entendre une voix qui par haut-parleur invitait la clientèle à s’associer à la participation des grands magasins aux journées du patrimoine, dont la célèbre coupole constitue un magnifique exemple. Bien plus la voix répétait le message en anglais en évoquant les European Heritage Days. Fondée à l’origine en 1984 à l’initiative de Jack Lang sous le nom de la Journée Portes Ouvertes des Monuments Historiques, cette manifestation a connu une double évolution. Tout d’abord aux monuments historiques a succédé le patrimoine et ensuite, à compter de 1991, ce patrimoine est devenu européen à l’initiative du Conseil de l’Europe qui lui attribue le nom sous laquelle nous la…

Saint Martin, de la cape à la chapelle

Photo: Statue de la Charité de saint Martin (bois polychrome, xviie siècle), dans l’église Saint-Pierre de Saulges (F)   Tandis que le 11 novembre le Roi des Belges dépose une gerbe au pied du soldat inconnu et que les écoliers de France et de Belgique se réjouissent de ce jour de congé en souvenir de cet armistice célébré comme une victoire, ailleurs en Europe, c’est tout simplement la Saint-Martin. Quoique né au IVe siècle, en Pannonie, la Hongrie actuelle, Martin avait grandi à Pavie, la Ticinum des Romains où son père occupait des fonctions dans l’administration militaire, ce qui explique son nom, Martin, celui qui est voué à Mars, le dieu de la guerre. Lui-même militaire, Martin fut promu au grade de circitor, dont la fonction consistait à effectuer des rondes de nuit et à inspecter les postes de garde. Terre de sang Envoyé en mission d’inspection en Gaule vers 350…

Journées du patrimoine

On a célébré ce week-end en France les Journées Européennes du Patrimoine. Parmi les définitions du mot patrimoine que nous suggère le Larousse figurent: « Bien qu’on tient par héritage de ses ascendants » ainsi que « Ce qui est considéré comme l’héritage commun d’un groupe : le patrimoine culturel d’un pays ». Le dictionnaire historique de la langue française souligne quant à lui que le mot dérive du latin patrimonium, à savoir le bien de famille, au sens premier l’ensemble des biens appartenant au pater familias. Dans patrimoine on retrouve donc à la fois les notions de paternité et de famille. Les fortunes des familles de l’aristocratie de l’Europe centrale (et d’ailleurs) étaient autrefois régies par la forme juridique du majorat, un ensemble de biens inaliénables qui revenait au chef de famille afin précisément qu’il en assure la préservation et la transmission et qu’il se soucie de son accroissement. Les journées portes…

Noko, plur. Banoko

Les lecteurs du Temps se souviendront qu’il y a près de soixante ans Tintin s’était rendu en Suisse, à Cointrin d’abord, à Cornavin ensuite, qu’il avait été victime d’une queue de poisson sur la Route Suisse qui le précipite dans le lac, et qu’il tachait de joindre la villa du professeur Topolino, route de Saint-Cergue à Nyon, dont il ignorait qu’elle était truffée d’explosifs. Un quart de siècle auparavant, Tintin avait entrepris le voyage de l’Afrique, c’est-à-dire de son point de vue, du Congo belge. Embarqué sur le paquebot Thysville, il débarque à Matadi, le grand port du Congo, où il est accueilli par la foule en liesse et porté en triomphe aux cris de « Vivent Tintin et Milou ». Mais alors que Tintin et le Capitaine Haddock fonçaient sur la Route Suisse, les yeux rivés sur le volant, pour gagner au plus tôt la villa du professeur Topolino,…