La loi CO2 est un progrès indiscutable par rapport au statut quo.
- Elle pose l’objectif de réduction d’émissions de CO2 pour 2030 d’au moins 50 % dont 3/4 à réaliser en Suisse.
- Elle inscrit dans nos bases légales la nécessité de ne pas dépasser un réchauffement de 2 degrés, idéalement de 1,5 degrés.
- Elle renforce la taxe CO2 incitative sur le mazout. 2/3 des recettes sont remboursées directement à la population, le reste est investi dans l’assainissement des bâtiments. C’est la sortie programmée des chauffages à mazout !
- Elle impose des normes d’émission de CO2 plus strictes pour les nouveaux véhicules importés, de sorte que d’ici 2030, ces véhicules émettront deux fois moins de CO2. C’est la fin des grosses 4×4 !
- Elle introduit une taxe sur les billets d’avion et les jets privés. La moitié des recettes est redonnée cash à la population, l’autre moitié nourrit un fond climat, créé pour soutenir la transition énergétique et l’adaptation aux dérèglements climatiques. C’est la relance des trains de nuit !
- Elle oblige la Banque national suisse et l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers à analyser et tenir compte des risques climatiques de leurs flux financiers. La place financière sort de sa bulle !
Partout dans la loi, nous pouvions aller plus loin, partout, nous devions aller plus loin, en particulier dans les secteurs des finances, le plus polluant, et des transports. Malgré nos insistances, les majorités en place ne l’ont pas permis. Cette révision de la loi sur le CO2 n’est pas un pas de géant mais elle pose les premiers jalons d’une politique climatique.
Refuser cette loi aujourd’hui serait irresponsable, ce serait perdre ses acquis et perdre du temps à combattre ce que nous avons obtenu alors que nous avons tellement de travail devant nous : l’initiative sur les glaciers, les initiatives sur les pesticides, la politique agricole, la révision de la loi sur l’énergie, tant de combats qui seront décisifs ! Il serait aussi illusoire de croire que cette loi répondra à elle seule à l’urgence climatique. Il faut donc la voter et sans attendre amorcer le pas suivant.
C’est amusant de voir que les mouvements sur la place fédérale dont vous faisiez l’éloge il y a même pas 3 semaines se sont retournés contre votre parti en s’alliant avec l’UDC.
Mais sinon je suis tout à fait d’accord avec votre argumentaire et sur la nécessité d’aller ensuite rapidement plus loin que cette révision de la loi sur le CO2.
La Grève du Climat – Suisse ne soutient pas le référendum contre la loi CO2 et je reste convaincue de l’importance d’exprimer ses idées dans la rue. C’est la base de la démocratie.
bonjour; envoyer donc cet article à mon président macron; il préfère parler, comme d’habitude, au niveau des actes, silence radio total, notamment quant au CO2; ah, si, j’oubliais, la ré-utilisation de produits chimiques qui détruisent les abeilles ! il a droit à toutes les félicitations ce grand homme de 40 ans qui fonctionne comme un boomer bien assis dans ses certitudes mortifères !
tout de bon !
Français, qui vient régulierement au festival de Verbier, je suis éffaré tous les soirs de voir ces monstrueuses voitures ( chars ?) Audi, Bmw,Porche, Mercédès, de 2,5 tonnes se garer et amener 2 personnes , souvent de 70 à 80 ans…
est ce que parce qu’on a de l’argent, on se doit d’acheter ce genre de vehicule polluant ? ( je ne parle pas seulement des moteurs, mais aussi de la fabrication … par exemple rien que ces pneus énormes ….)