Un meilleur équilibre pour donner plus d’espace et de possibilités
De sexe féminin ou masculin, nous avons toutes et tous une énergie à la fois masculine et féminine. Ainsi, l’énergie dominante de certains hommes est féminine, tout comme l’énergie dominante de certaines femmes est masculine. Ce spectre féminin/masculin est une façon de décrire deux ensembles de comportements et d’attitudes que chacun·e peu adopter avec plus ou moins de facilité. Les deux types d’énergie sont des outils puissants pour façonner notre vie, surtout lorsqu’ils sont utilisés de façon équilibrée. Cependant, beaucoup d’entre nous perdent cet équilibre en se concentrant sur un seul ensemble ou en valorisant un ensemble plutôt que l’autre.
Un déséquilibre est notamment flagrant dans le monde professionnel. Beaucoup de femmes rejettent leur féminité au travail par peur de ne pas être prises au sérieux. Pour les hommes, ce sont des qualités qui sont le plus souvent évacuées d’emblée. Pour toutes et tous, il leur est difficile de voir l’incroyable valeur qu’un meilleur équilibre de ces qualités pourrait avoir dans leur vie personnelle et professionnelle.
Cette approche n’a donc rien à voir avec des questions de genre, d’égalité homme/femme ou d’orientation sexuelle. Il s’agit de prendre conscience des différentes postures comportementales auxquelles nous avons accès, et de les utiliser en fonction du contexte dans lequel on se trouve.
Pour mieux comprendre la différence entre ces énergies féminines et masculines, en voici plusieurs exemples qui font appel au côté positif de chacune :
FÉMININES
Intuition Imagination – Rêver Calme Patience Douceur Harmonie Intégrité Réflexion Introspection Écoute – Silence Confiance Créativité Amour inconditionnel Non-jugement Compassion Vulnérabilité Communication des émotions Pardon Guérison – Soins Courage |
MASCULINES
Logique et cartésien Dans l’action Décider Rapidité Risque Audace Force Focus Création Affirmation de soi Survie Persévérance Axé sur la tâche et le résultat Ambition Pouvoir Conquérir Compétition Combativité Survie Stratégie |
Plus nous faisons appel à nos qualités et habitudes masculines, plus nous invitons et vivons, dans l’intensité, l’action, la matérialisation et la rapidité dans nos vies. Plus nous faisons appel à nos qualités et habitudes féminines, plus nous vivons dans le respect de soi et des autres, le calme, l’intuition et la confiance. Bien sûr, c’est le cas lorsque nos énergies agissent à partir d’une intention positive. Parce que nos énergies peuvent aussi avoir une charge négative. Nous expérimentons alors le côté plus sombre de la qualité. Par exemple, je peux être animé·e d’un désir de performance pour me dépasser et sortir de ma zone de confort, mais si c’est mon égo qui est derrière cet objectif pour dépasser mes compétiteurs et vouloir être en avant à tout prix, je suis en train de travailler avec le côté négatif de mon énergie masculine de performance. Cette « motivation » devient source de grand stress et de problèmes avec le temps et diminue de beaucoup votre capacité à rester focalisé·e sur votre propre route. Il faut donc apprendre à développer sa conscience de soi – utiliser davantage son énergie féminine – pour nous ramener à de saines intentions dans l’utilisation de nos énergies.
Retrouver un équilibre dans un contexte déséquilibré
Néanmoins, cela n’évacue en rien les inégalités entre hommes et femmes dans notre société. Sans aucun doute, le contexte culturel et social dans les pays occidentaux facilite l’accès des femmes à leur côté féminin et l’accès des hommes à leur côté masculin. Dans d’autres cultures, notamment en Asie, cet équilibre entre les deux énergies est fortement ancré dans les traditions, notamment dans la philosophie chinoise avec le symbole de la dualité, le Yin et le yang. Ce qui n’empêche pas pourtant les inégalités et les déséquilibres dans ces régions.
Alors comment rétablir l’équilibre ?
De récentes études scientifiques, notamment par la spécialiste dans ce domaine, Anna Machin de l’université d’Oxford, ont montré que des bouleversements hormonaux surgissaient chez les hommes lorsqu’ils devenaient pères. Chute flagrante de la testostérone, l’hormone “mâle” par excellence, et augmentation de l’ocytocine, hormone du “bonheur” et également celle qui accélère l’accouchement chez les femmes !
En parlant avec de nombreux pères, je me suis aperçu que beaucoup avaient eu cette expérience que j’ai moi-même ressentie en le devenant: réflexions pour se recentrer sur l’essentiel, évacuer le futile ou avoir plus de clarté sur ce que l’on souhaite vraiment dans sa vie. Un espace supplémentaire s’est créé pour mon énergie féminine. Elle a pu l’occuper et amener un meilleur équilibre dans ma vie. Ma forte tendance de “doer” s’est calmée, pour laisser de la place à d’autres approches plus “accueillantes” pour ce qui m’entoure, sur le plan privé ou professionnel.
Si le fait de devenir père permet d’accéder plus facilement à son énergie féminine, il existe bien entendu d’autres possibilités pour le faire, ne nécessitant pas une expérience parentale. En tant que coach, c’est un travail que j’entreprends depuis quelques mois dans le monde francophone en Europe, espace quasiment vierge de cette thématique, alors qu’elle est déjà abordée dans plusieurs régions, notamment en Amérique du Nord, Amérique Latine et Asie. Le coaching permet d’explorer cette nouvelle dimension de vous-même, et de vous apporter de nouvelles possibilités et opportunités pour votre vie personnelle et professionnelle, comme l’intuition, l’introspection, la capacité de “leading from behind“, la confiance ou la créativité.
Si cette approche éveille quelque chose en vous, si vous vous demandez où vous vous situez sur l’échelle de l’équilibre d’énergie féminine/masculine ou si tout cela est-il très flou pour vous, je vous invite à consulter les différents liens ci-dessous pour trouver plus d’outils et de références à ce propos.
Quelle est votre énergie dominante ? Quiz en ligne
Groupe Meetup en Suisse Romande sur les qualités féminines dans le monde professionnel
3 coachs francophones spécialistes de la question:
Moi-même à Genève: https://www.coaching.expert
Sonia Herrero à Berlin: https://www.soniaherrero.com
Chantal Binet au Québec: https://chantalbinet.com
Je remercie d’ailleurs chaleureusement cette dernière pour m’avoir laissé emprunté certaines parties d’un de ses textes.
Je pense que malheureusement, le féminisme actuel n’a pas cette vision d’une interchangeabilité des énergies « plutôt masculines » et « plutôt féminines ». Le « plutôt masculin ou féminin » reste pour les militantes un mythe. Ces énergies seraient déjà « fabriquées » chez l’enfant qui ne les développerait pas autrement que par une éducation orientée. Dans le passé on privilégiait, dans le domaine de la recherche, le lien génétique entre prédispositions de caractère et comportement, pour ensuite rester plus prudent, et maintenant on veut se dépêcher de balayer le tout sous prétexte de « liberté de choix » de l’enfant à qui le droit de devenir « fille » ou « garçon » lui appartient entièrement. On ne devient plus fille ou garçon en se découvrant, mais en fonction de ses goûts qui finalement ne viendraient de nulle part. Le tableau que vous fournissez fera bondir les féministes qui ne veulent pas entendre parler de complémentarité, même si les qualités ont un droit de passage d’une colonne à l’autre. L’approche qui « n’a rien à voir » avec les questions de genre, d’égalité ou d’orientation sexuelle sera inadmissible tant que la balance des revendications des droits féminins continuera à taper lourdement sur son socle, chargé d’un seul côté des « valeurs que l’homme s’attribue de facto ». Il faut espérer que la conception des rapports entre hommes et femmes que vous visionnez dans cette nouvelle approche (qui pour la psychiatrie existait déjà depuis bien longtemps dans la vie de couple idéale) devienne une réalité dans le futur. Une chose est cependant certaine : La dame ne laissera plus jamais tomber son mouchoir sur l’allée de promenade, et ce n’est pas parce que l’homme aurait décidé de le laisser par terre…
Bonjour, merci pour votre commentaire. Cette approche ne concerne pas en effet les questions d’égalité, de genre ou de féminisme. Elle permet de se rendre compte que beaucoup d’entre nous n’utilisent pas l’ensemble des possibilités, les énergies, à leur disposition. Et que y accéder, c’est créer de nouvelles possibilités, pour soi-même et pour les autres.
Oui, nous nous sommes compris, et je souhaite une évolution dans le sens d’un partage des qualités sans cloisonnement dû à des préjugés, induits par l’éducation ou d’autres origines qui pourraient se discuter amplement. J’ai voulu attirer l’attention que votre approche, qui se délimite au monde professionnel, pose la question des rapports entre personnes dans toutes les situations de la vie. Le féminisme tente bien de casser des idées fausses à sa manière, mais me semble en créer de nouvelles qui visent à côté du but de pouvoir mieux vivre ensemble, y compris à son travail où l’on se trouve toujours sur la même planète. Je pense ainsi que les problèmes soulevés par le féminisme pourraient être analysés sous le même angle que celui que vous ouvrez dans votre recherche qui a un but bien défini. Le jour où nous parlerons du féminisme comme d’une ancienne notion oubliée (ou mise à jour) dans une époque où hommes et femmes sauront se comprendre pour mieux exister, on pourra peut-être penser à ce moment que des actions menées dans le paysage professionnel auront contribué favorablement au progrès général… Ma conclusion : Les petites rivières parviennent parfois à creuser le lit du fleuve. Mais cela peu prendre beaucoup, beaucoup de temps !
Votre titre voudrait-il dire que les homosexuels rejettent les femmes?
A ma connaissance, non, mais je crois qu’il faut arrêter avec ces théories et laisser la vie autant que le progrès s’accomplir, non?
Bonjour, merci pour votre commentaire. Malheureusement, je ne suis pas certain d’avoir compris ce que vous voulez exprimer. Comme mentionné dans l’article, cela ne concerne pas les questions d’orientation sexuelle, étant donné que les qualités féminines et masculines sont présentes chez chaque être humain, indépendamment de son genre ou de son orientation sexuelle. Voulez-vous préciser votre pensée ?
Ne nie aucunement les polarités masculine et féminine présentes chez chaque humain.
Mais votre titre laisse sous-entendre que le monde professionnel n’a pas besoin de plus de femmes.
Or moi je pense au contraire qu’il a un besoin urgent de beaucoup plus de femmes.
Mais où je vous rejoints, c’est qu’effectivement, s’il ne complète le déficit qu’avec des femmes “à testostérone” …!
Plus de femmes sur les places de travail, d’accord mais en plein air, par exemple sur les plages encore sauvages, pour proposer des rafraîchissements, des glaces, ou même garder les enfants…
Quand j’ai commencé à lire votre article je m’étais dit; cela fait longtemps que je n’ai pas lu un si bon. Mon euphorie est tombée un peu en lisant le tableau pour les femmes / hommes. A vous suivre, les conseils d’administrations devraient nommer un homme OU une femme, pas en fonction de ce qu’ils/elles savent faire mais pour ce qu’ils sont, en fonction du besoin du poste – ce qui relèverait de la ségrégation “genredique” (je viens d’inventer un mot) . Les qualités et les faiblesses des personnes à fort potentiels évoluent en permanence de sorte que nous ne pourrions pas les catégoriser. Un bon patron, homme et femme, est un patron qui n’est pas prisonnier de son sexe et SURTOUT qui est imprévisible !
Bonjour, merci pour votre commentaire. J’attire votre attention sur le fait que les qualités féminines ou masculines n’ont rien à voir avec le sexe d’une personne. Que l’on soit homme ou femme, nous pouvons accéder aux deux. Le tableau ne représente donc pas des aspects “homme” ou “femme”, mais les principaux avantages de chaque énergie.
De mon point de vue, faire un choix pour avoir des dirigeant-e-s hommes ou femmes n’est donc par l’aspect essentiel. Ce qui prévaut pour moi est d’avoir des personnes capables d’accéder de manière équilibrée et consciente à chaque énergie, en fonction de la situation et des besoins.
Le lien entre ce que nous sommes, et savons faire, est indéniable. Nous ne nous constituons pas par la seule voie de la formation et nos expériences. Je vous donne un exemple parmi beaucoup d’autres : Il est possible d’étudier la psychologie en suivant diverses voies, dont l’universitaire qui est celle qui peut offrir le plus d’ouverture en vue d’un emploi. Les cas de diplômés en psychologie qui se sentent démotivés et changent de cap sont fréquents, bien plus que dans d’autres branches d’études. Parmi les hypothèses que l’on peut émettre sur ce phénomène, il en est une : La psychologie s’étudie, mais ne s’apprend pas vraiment, et c’est une étude qui a pour objet soi-même et les autres. Au terme des quatre ans de cours et d’ateliers, diplôme en poche, le psychologue en sait plus sur lui-même, mais dans son métier il devra s’intéresser aux personnes qui viendront le trouver, et il ne se sent parfois plus motivé… A supposer qu’il décide malgré tout d’exercer sa profession en donnant une priorité au besoin de vivre matériellement, il aura de la peine, et n’aura pas l’espoir de pouvoir « évoluer » tel que vous l’envisagez dans votre commentaire, il est psychologiquement ce qu’il est et le restera. Les qualités répertoriées dans le « tableau des énergies », qui sont à relever pour le métier de psychologue sont certainement : Intuition / patience / réflexion / écoute-silence / non-jugement / guérison-soins… Ces six « qualités » sont dans la colonne des tendances plus présentes chez les femmes. Parallèlement on peut constater que les étudiantes bachelor en psychologie comptent 74 % contre 26 % d’hommes. Une non-parité ne pourrait être dénoncée dans ce cas car il s’agit d’orientation prise librement dans le choix des études. Le « féminin » a sa place et l’a prise naturellement en rapport de son penchant, le « masculin » avec ses 26 % aussi. Nous pourrions imaginer une statistique plus détaillée incluant les genres, mais quel en serait l’intérêt, même si nous pouvions les mettre en parallèle avec un « tableau des énergies » qui les inclurait aussi ? Se révéler dans un domaine qu’on a bien choisi en rapport de ses intérêts et qualités est primordial. N’apprenons pas à devenir pour être, comme l’enfant qui rêve du métier de professeur d’école dès qu’il est entré en classe. Il existe cependant quelques cas heureux d’enfants qui ne se trompent pas, en particulier pour les pilotes de locomotives… Oh j’ai omis les conductrices ! Les a-t-on interrogées sur leur rêve quand elles étaient fillettes ? Ont-elles renoncé quand grand-maman ou grand-papa a fait la grimace ?..