Un triathlon en Afrique, ou comment mêler la compétition avec un safari dans le désert

Swim, bike, run. C’est le concept du triathlon : tout d’abord on nage, puis on enchaîne avec le vélo et on termine en courant. Mais pour beaucoup de triathlètes – et je ne déroge pas à la règle – un quatrième étape s’ajoute : voyager.

En plus d’avoir une condition au dessus de la moyenne, les triathlètes sont également des pros de l’organisation. Ils passent constamment d’un équipement à l’autre (les palmes courtes pour améliorer la technique de nage, le vélo évidemment, en hiver le tapis de course, le casque de vélo, les chaussures de course, le bonnet de natation et on en passe), prennent au minimum deux douches par jour après leur entraînement et font une machine à laver avec leur habits de sport la nuit venue.

Ce n’est donc pas un voyage en terres étrangères qui les rebute. Découvrir d’autres cultures et élargir leurs horizons sont même au contraire une motivation supplémentaire pour enchaîner les heures de vélo, les bassins de natation et le kilomètres de course à pied.

Et c’est à chaque fois une aventure : j’ai terminé ma saison 2017 à Bahreïn lors de l’Ironman 70.3 qui étaient en même temps les Championnats du Moyen-Orient, course après laquelle j’avais interviewé pour Le Temps Daniela Ryf, triple championne du monde d’Ironman et d’Ironman 70.3 ainsi que le champion de triathlon et Cheikh de Bahreïn Nasser bin Hamad Al Khalifa. En 2016, j’avais profité d’un voyage Iran pour faire quelques entraînements de course à pied en altitude et écrire pour Le Temps l’article “En Iran, le sport offre un espace de liberté vestimentaire“. 2018 ne dérogera pas à la règle : direction l’Algérie, en avril, pour mon premier triathlon longue distance de l’année !

 

Quand les médias sociaux s’en mêlent

www.instagram.com/coraline_chapatteTout est allé très vite. A vrai dire, j’avais prévu de débuter ma saison sur le circuit national turc (je vis en Turquie depuis presque dix ans), mais la magie des médias sociaux en a décidé autrement. Un message de la part des organisateurs du Triathlon North Africa est arrivé sur mon compte Instagram. Le lendemain, nous parlions sur Skype et le surlendemain je devenais la deuxième ambassadrice de la course. L’autre ambassadeur est la légende du triathlon (188 courses Ironman, dont 40 victoires !), le Tchèque Petr Vabrousek.

Leur professionnalisme et la rapidité avec lesquelles ils sont en train de mettre sur pied cette compétition internationale ont attiré mon attention sur cette course et m’ont convaincu d’y participer. Mais c’est l’enthousiasme et l’histoire derrière la course qui m’ont donné envie de soutenir le projet personnellement en devenant ambassadrice de la course.

Jakoub et Adam Atarsia sont deux frères. Ils sont nés en Algérie, mais vivent depuis de nombreuses années en République tchèque. Ils font tous deux partie de l’équipe nationale d’aviron tchèque. En 2011, lors du Championnat d’Algérie en aviron ils deviennent amis avec Nabil Chiali, qui lui fait partie de l’équipe nationale algérienne. Les frères Atarsia, retournent régulièrement en Algérie pour s’entraîner avec Nabil. Au fil des coups de rames, ils découvrent qu’en plus de leur passion pour l’aviron, ils partagent une histoire de vie commune : des papas décédés trop tôt, des familles qui font passer le sport et l’aviron avant tout et pour tous une enfance passée en Algérie. Alors qu’ils sont en mer en train de s’entraîner près d’Oran, ils ont tout à coup l’idée d’organiser un triathlon dans cette ville côtière. Et pour les frères Atarsia, vivant depuis longtemps loin de leurs terres natales, c’est aussi l’envie de promouvoir l’Algérie comme destination de vacances actives et de développer le tourisme local.

Le Triathlon North Africa aura lieu le 27 avril à Oran. Il sera le deuxième triathlon moyenne et longue distance à avoir lieu sur le continent africain (après ceux de la marque Ironman qui ont lieu en Afrique du Sud).

 

Trois distances et deux surprises

La centaine de triathlètes attendue à Oran s’affrontera sur 3 distances : longue distance (3.9 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de course), semi-distance (1.8 km de natation, 90 km de vélo et 21 km de course) ou sprint (750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course). Deux grosses surprises attendent les participants de 20 pays. La première : de jolies sommes d’argent qui attendent les vainqueurs des parcours longue distance (au total 14’500 EUR). La seconde surprise est la possibilité de s’envoler, à l’issue de la course, vers Taghit, l’une des plus fascinantes oasis du désert du Sahara. L’équipe d’organisation a prévu trois jours d’aventure authentiques dans la partie algérienne du Sahara : trekking, camping dans le désert, coucher de soleil depuis la plus haute dune du monde et visite de la cité de Taghit, baignade dans une oasis et bien entendu dégustation de la cuisine locale. De quoi recharger ses batteries et refaire le plein d’énergie avant de rentrer et de continuer de s’entraîner pour les prochains triathlons de la saison.

Organisation du voyage : vols directs pour Oran ou escale à Alger, l’équipe d’organisation délivre une lettre pour l’obtention du visa nécessaire à l’entrée sur le territoire algérien, hébergement en pension complète à prix préférentiel. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter par e-mail cora(at)koscora.com. En ma qualité d’ambassadrice de la course, j’ai quelques bonnes surprises et des prestations supplémentaires à partager avec les triathlètes intéressés à participer. www.trinorthafrica.com

Coraline Chapatte

Bloggeuse, spécialiste des médias sociaux, chroniqueuse pour plusieurs sites internet turcs et étrangers, coach sportive, conférencière et motivatrice.

2 réponses à “Un triathlon en Afrique, ou comment mêler la compétition avec un safari dans le désert

  1. Très impressionné par votre opiniâtreté sportive. Moi qui ne fait que relater sur le site du Temps les exploits des autres 😉
    Toujours estomaqué par la détermination dont vous faîtes preuve, sportif de haut niveau.
    Cordialement

    1. Merci pour votre commentaire. Avant la compétition et la performance viennent le plaisir et la sport pour être en santé et il n’est jamais trop tard pour se mettre à bouger ! Bien à vous.

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