Des organisations économiques romandes ont fondé AERIA+. Cette nouvelle association a pour mission de promouvoir et de défendre la présence d’une infrastructure aéroportuaire performante. Une nécessité pour l’économie régionale.
La métropole lémanique est l’une des régions les plus dynamiques de notre pays. Son tissu économique, fait de multinationales, de PME, d’institutions et d’organisations diverses, de centres de recherche et de start-up, vit d’échanges internationaux et d’exportations et constitue un grand pourvoyeur d’emplois. Il ne fait pas de doute que la présence de l’aéroport international de Genève joue un rôle central dans cette dynamique.
Fortes de ce constat, six organisations romandes au service de l’économie, dont la CVCI, ont fondé AERIA+. Cette association a pour but de promouvoir et de défendre la présence d’une infrastructure aéroportuaire performante dans l’intérêt de l’économie régionale. Ses membres sont des entreprises – de la PME à la multinationale –, des associations et des organisations qui bénéficient toutes de la qualité de cette infrastructure, ainsi que des particuliers. Leurs activités recoupent les domaines de l’import/export, des services internationaux, du tourisme, de l’éducation, de la recherche ou encore de la culture.
Gros apport pour l’économie
La plateforme aéroportuaire genevoise contribue largement à la dynamique économique de la Suisse romande. Elle fournit du travail direct à quelques 200 entreprises représentant environ 11’000 emplois. Mais ce sont surtout ses apports indirects qui font d’elle un garant de notre prospérité. On pense particulièrement à l’importation de matériaux et de composants, à l’exportation de biens à forte valeur ajoutée, aux contacts commerciaux, au tourisme, etc.
L’importance de ce hub pour l’attractivité et le développement économique de l’arc lémanique et de la Suisse romande n’échappe donc à personne. Le tourisme, qui reprend à mesure que la pandémie régresse, les associations internationales, les fédérations sportives, les entreprises et les Hautes écoles ont besoin d’une infrastructure aéroportuaire performante et durable. Cointrin reste aussi un argument en termes de compétitivité par rapport à la Suisse alémanique.
Mis à mal par la pandémie, le secteur aérien doit se réinventer. Dans ce sens, AERIA+ est consciente que l’attrait économique de notre région dépend aussi d’un environnement de qualité. Aussi, et dans leur propre intérêt, les acteurs économiques doivent également aborder la question des nuisances générées par cette infrastructure (bruit, trafic, pollution) de façon pragmatique. «Par sa participation au débat public et par le biais d’études thématiques, AERIA+ entend contribuer à la compétitivité de l’infrastructure aéroportuaire romande, dans le respect des principes de durabilité», assure Jean-Marc Probst, son président.
L’Association, sans but lucratif, se manifestera au travers d’interventions et de campagnes au niveau politique et médiatique auprès de tous les milieux concernés. Elle entend être la voix qui défend et promeut une infrastructure qui reste le catalyseur de l’attractivité de toute une région.
Crédit photo: gva.ch
Il doit être dur de travailler pour un domaine économique voué à disparaitre sous sa forme actuelle. En effet un simple calcul de coin de table, déterminant le nombre de centrale nucléaire qui serait nécessaire à faire voler autant d’avion qu’aujourd’hui, permet d’affirmer que l’aviation ne sera pas décarbonée. Soit elle disparaitra, soit nous disparaitrons.
J’ai un peu de mal à saisir vos propos ? Pensez-vous que les gens vont voyager en bateau pour traverser les océans ? L’avion restera toujours le moyen le plus facile et le moins polluant pour aller de A à B car il ne faut pas oublier qu’il n’a ni besoin de route bitumée ou bétonnée, ni de rails, traverses, remblais et désherbage chimique des voies. Globalement, je pense que l’avion est bien plus propre que le train, les TGV et ICE si on prend en compte l’infrastructure routière ou ferroviaire et le fait que les trains allemands marchent au “charbon” vu que c’est comme cela que l’Allemagne produit son électricité.
L’avion va continuer à se démocratiser tout comme les drones taxi actuellement en expérimentation. L’avion “électrique” est une utopie, il faut plus de batteries que la charge utile pour faire décoller un A320…
C’est très inexact.
En incluant les infrastructures, le train est à ~6kWh pour 100 pers/km, contre 50kWh pour 100 pers/km pour un avion de ligne plein.
A noter qu’un gros SUV conduit par une personne seule arrive devant avec des valeurs pouvant atteindre ~150kWh/100km. A notre que le pompon revient au Jets Privés
Je recommande le très bon livre de feu Sir David MacKay “Sustainable Energy – Without the Hot Air.” comme point de départ.
Comme vous le relevez bien, l’avion électrique est très difficile du à la faible densité énergétique des batteries. Il faudrait un gain d’un facteur ~2 pour que des petits avions électrique deviennent viables pour le transport passager courte distance, et cela exclu les hautes vitesses. Autrement dit : il existe déjà un moyen de transport plus efficient dans catégorie : le train grande vitesse.
On peut se demander la pertinence de maintenir une infrastructure au niveau actuel alors qu’il s’agit de l’un des secteurs les plus difficiles à décarboner et que les réserves fossiles pointent vers le bas. Le risque étant de se retrouver avec un infrastructure surdimensionnée et un problème de type “White Elephant”. Je relèverais encore le fait que le secteur aérien est fortement subventionné, par exemple par son exemption de taxe sur le fuel ou encore les exemptions de TVA.
Personnellement, je trouve qu’il serait bien de chercher à innover et à chercher l’efficience en adéquation avec l’image de propreté et d’efficacité de notre pays, plutôt qu’à s’entêter dans des solutions dispendieuses et polluantes d’une époque qui touche à sa fin.
L’association AERIA+ est parfaitement consciente de ces enjeux et que l’infrastructure aéroportuaire se doit de proposer des solutions durables, que ce soit sur le plan économique, social ou environnemental. Cela passe bien sûr par l’innovation.
Vous écrivez ” A noter qu’un gros SUV conduit par une personne seule arrive devant avec des valeurs pouvant atteindre ~150kWh/100km. “.
Le SUV Tesla X a une batterie de 100 kWh pour une autonomie de 560 km, soit une consommation de 17kWh/100 km ce qui est similaire aux autres SUV. On est loin de vos 150kWh/100km qui limiterai l’autonomie d’une Tesla à 66 km !!!!
Pour le train, vous indiquez qu’il consomme 6 kWh pour 100 personnes / km soit 600 kWh/100 personnes/100km (c’est l’équivalent de 35 Tesla X). C’est donc 6 kW/personne pour 100km c’est un SUV Tesla avec 2,8 personnes à bord ou une Zoé avec une personne seule à bord. Franchement, pas si performant que cela un train.
L’avion électrique puisant son électricité dans des batteries est évidemment hors de question, de même qu’avec des cellules photovoltaïques sur ses ailes et fuselages, style “Solar Impulse”. Par contre, on peut envisager des avions dont les moteurs utiliseraient de l’hydrogène produit au sol par des installations solaires.
Il faut raisonner pragmatiquement: tabler sur les biocarburants
– 35% de moins d’émissions de CO2
– impact de traitement de la matière première 250 fois moins polluant que l’extraction du pétrole et sa transformation en kérosène.
Les biocarburants sont une excellente solution. Nos agriculteurs pourront optimiser les rendements en augmentant engrais et pesticides et soustrayant de nombreuses terres arables de la production de céréales. Tout ça pour l’efficacité de 5 % de la population !
A tous les opposants à l’avion, vous proposez quoi au final ? Interdire les avions et imposer le bateau pour les déplacements ? Il faut être réaliste, on ne va pas revenir à la diligence et au bateau pour traverser les océans. Impossible de faire voler un avion de ligne avec des batteries, quand à l’hydrogène, sa densité et donc le volume de stockage pose problème pour des vols longs courriers. A ce jour, pas d’alternative en vue sauf à utiliser les biocarburants. Quand à la liberté de voyager elle est non négociable en dehors d’une dictature.