L’innovation vaudoise excelle aux quatre coins du monde

 

De g. à dr.: Philippe Leuba (conseiller d’Etat, chef du DEIS), Blaise Vuille (Tesa), Jean-Pascal Bobst (Bobst), Jurgi Camblong (Sophia Genetics), Aude Pugin (présidente de la CVCI), Claudine Amstein (directrice de la CVCI) et Jean-Frédéric Berthoud (directeur du DEV) – Photo: Zoé Jobin

Les entreprises Tesa, Bobst et Sophia Genetics sont les lauréates du Prix vaudois des entreprises internationales (PVEI) cette année. Cette distinction récompense trois sociétés qui brillent au-delà de nos frontières, tout en étant des moteurs de l’économie cantonale.

L’innovation était reine ce jeudi soir à Lausanne. Devant 300 invités réunis à l’IMD, la 5e édition du PVEI a consacré trois entreprises: Tesa, leader dans les instruments de mesure de précision, dans la catégorie «Entreprise étrangère», Bobst, fournisseur mondial de machines destinées aux fabricants d’emballages, dans la catégorie «Entreprise suisse», et Sophia Genetics, leader mondial de la médecine basée sur les données, dans la catégorie «Prix spécial du jury». Ces récompenses honorent chaque automne des sociétés actives à l’international et présentes sur sol vaudois. Les gagnants sont désignés sur la base d’une série de critères, parmi lesquels la présence d’un siège social dans le canton depuis trois ans au moins, une contribution à l’image du canton à l’étranger ou encore la création d’emplois localement.

Les deux premières lauréates, Tesa et Bobst, illustrent le rôle important que jouent les grandes entreprises dans l’économie vaudoise, à une époque où il est de «bon» ton d’accuser ces dernières de tous les maux. N’en déplaise aux adeptes du bashing, elles créent des milliers de places de travail et génèrent d’appréciables rentrées fiscales, qui sont utiles à la collectivité. Elles sont aussi des partenaires incontournables dans le domaine de la sous-traitance pour les innombrables PME du canton. Mais ce n’est pas tout: ces entreprises montrent également des aptitudes à innover sans cesse et à savoir se réinventer, des vertus qui sont autant de gages de pérennité.

Les vertus de la diversité

Tesa, par exemple, doit plusieurs de ses innovations à sa coopération avec les Hautes écoles de la région, en particulier l’EPFL. Bobst, de son côté, reste à la pointe de la nouveauté en misant sur quatre piliers: apprendre, innover, industrialiser et implanter. Elle a ainsi créé, l’an dernier à Cheseaux, la start-up Mouvent, son Centre de compétences pour l’impression numérique. Le succès est à ce prix. Toutes deux concourent au maintien et au renforcement d’un secteur industriel qui contribue, autant que celui des services, à la variété et à la prospérité du tissu économique vaudois.

Le Prix spécial du jury, qui distingue une entreprise particulièrement innovante, engagée localement et collaborant avec d’autres entreprises du canton, met en lumière l’entreprise Sophia Genetics. Fondée à l’EPFL en 2011, elle est leader mondial de la médecine basée sur les données (Data-Driven Medicine), qui a créé l’intelligence artificielle Sophia. Cette technologie a été adoptée par des centaines d’hôpitaux universitaires à travers le monde.

Décerné conjointement par le Département de l’économie, de l’innovation et du sport, la CVCI et le Développement économique – Canton de Vaud, le PVEI confirme que l’une des forces essentielles du canton de Vaud réside dans la grande diversité de son tissu économique. À nous de la perpétuer avec des conditions-cadres favorables.

Claudine Amstein

Claudine Amstein est la directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, depuis 2005. Après avoir été juriste et secrétaire générale de la Chambre vaudoise immobilière, elle en reprend la direction en 1993. Elle a été constituante au Grand Conseil vaudois, avant d’en être députée pendant dix ans. Elle est très engagée dans les associations faîtières de l'économie suisse.