Le printemps des start-up vaudoises

Les semaines pluvieuses que nous venons de connaître n'ont en rien douché la créativité des start-up vaudoises. Bien au contraire! Ces jeunes pousses ont été nombreuses à récolter des lauriers lors de la désormais traditionnelle moisson printanière des prix récompensant les plus innovantes d'entre elles. Citons notamment la start-up lausannoise BestMile, qui propose une plateforme conçue pour gérer et optimiser des flottes de véhicules autonomes à la manière d’une tour de contrôle. Elle vient de remporter coup sur coup le Prix Strategis 2016 assorti d'un chèque de 50 000 francs, ainsi que le Prix PERL de l’innovation d'une valeur de 10 000 francs. Sa renommée a même traversé l'Atlantique puisqu'elle compte parmi les «10 Global Urban Innovators» désignés dernièrement par la fondation canadienne New Cities Foundation. Et ce n'est qu'un exemple parmi bien d'autres start-up régionales qui, elles aussi, ont trusté récompenses et honneurs.

Soutenus par la CVCI, les différents concours organisés dans le canton pour mettre en lumière des jeunes créatrices et créateurs d'entreprises confirment que l'inventivité foisonne dans nos contrées. L'émergence sans cesse renouvelée de jeunes pousses n'est pas le fruit du hasard: le canton de Vaud dispose d'excellentes structures pour faire éclore des start-up avec un parc d’innovation, des incubateurs et un accompagnement. A cela s'ajoute l'excellence de nos Hautes Ecoles, qui constituent elles aussi un terreau propice à l'avènement régulier d'entreprises prometteuses. On s'en réjouit tout particulièrement en cette période où le franc fort et la mise en application de l'initiative du 9 février font planer des nuages sur l'économie suisse en général, et vaudoise en particulier. Ce renouvellement constant constitue l'un des moteurs de la croissance de demain et permet de contribuer à la pérennisation d'une place économique forte et pourvoyeuse d'emplois.

Surtout, le dynamisme dont font preuve les start-up du canton montre que la volonté d’entreprendre est plus forte que la crainte d'échouer! Peu à peu, les mentalités évoluent sous nos latitudes. Aux Etats-Unis, connaître l'échec – même plusieurs fois! – ne veut pas dire que l'on ne sait pas y faire. Au contraire, cela montre que l'on tente, que l'on invente, que l'on crée. Cela reste une affaire d'état d'esprit.

Puissent tous les lauréats des prix distribués ce printemps inspirer de nouvelles et nombreuses aventures entrepreneuriales à succès!

Claudine Amstein

Claudine Amstein est la directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, depuis 2005. Après avoir été juriste et secrétaire générale de la Chambre vaudoise immobilière, elle en reprend la direction en 1993. Elle a été constituante au Grand Conseil vaudois, avant d’en être députée pendant dix ans. Elle est très engagée dans les associations faîtières de l'économie suisse.