Opération Béton |:| Carte Postale de Montevidéo n°1

(Versión en español a continuación)

Ça sonne comme le nom d’une ville imaginaire. Un nom inventé pour un film, un nom un peu exagéré pour l’occasion. Montevideo. Un mot qui sonne joli et qui laisse rêver à une contrée lointaine d’Amérique latine.

C’est à cet endroit précis que nous avons atterri avec Yann Marussich, performeur suisse, pour 6 mois de résidence artistique.

Le périscope outre atlantique

Nous entrons dans ce monde imaginaire sur le point de devenir réel par une petite porte discrète, celle du fond, toute peinte en noir, sur laquelle on peut peut-être encore lire “Entrée des artistes”. C’est par cette porte-là qu’on arrive en Uruguay, par-là qu’on arrive sur ce blog aussi, avec nos doutes, nos incertitudes et nos manières de donner du sens à ce qui n’existe pas encore. Parce que tout est à inventer. Sa nouvelle création performative, mais aussi mon film. Ce sont deux embryons suspendus dans l’univers qui devraient voir le jour ces prochains mois. Et c’est leur émergence, leur entrée dans la forme que nous vous invitons à venir suivre ici. En images et en mots. Nous vous invitons à venir espionner par ce petit hublot à longue vue, ce périscope outre atlantique.

Comme du papier photo dans un bac de révélateur

Telle une anthropologue en terre exotique, je serai votre oeil et essaierai de vous dévoiler les coulisses de cette aventure. De vous entrouvrir la porte de l’atelier de Yann Marussich et de vous raconter l’histoire que je vois se dérouler sous mes yeux, tout en vous partageant mes réflexions sur ce qu’est faire un film. On va le faire ensemble ce film vous et moi, en quelque sorte. Ou plutôt, je préfère dire qu’on va le voir apparaître ensemble. Et ça, c’est notre carnet de bord. Vous êtes largement invités à réagir, à poser des questions, à répondre aux miennes ou à faire des propositions.

Je vous emmène faire une virée touristique parmi les circuits synaptiques d’un artiste, un safari dans le monde de la performance, mais surtout, je vous propose de me suivre dans ma quête. Parce qu’au bout du compte, après des mois d’observation scientifique, j’ai l’espoir d’effleurer un trésor. Ce trésor, c’est la réponse à une question assez simple: qu’est-ce qui anime un être humain à créer? Quelle est l’énergie qui l’habite? Que cherche-t-il?

Vous allez probablement rire, mais j’aimerais voir se dessiner sous mes yeux l’essence de la créativité. À travers le prisme d’un seul artiste, comprendre d’où nous vient le besoin d’inventer, de créer, de faire ce qu’on a appelé de l’art.

Je ne sais pas si ce dont je parle existe, c’est peut-être un mirage, ou peut-être la quête d’une vie, mais je la commence aujourd’hui.

 

Ah oui, deux détails encore,

instagram: performances_chroniques

et/ou

fb: Cie Yann Marussich.

 

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Operación cemento |:| Una postal de Montevideo

Capítulo primero

Suena como el nombre de una ciudad imaginaria. Un nombre inventado para una película, un nombre un poco exagerado para la ocasión .
Montevideo. Una palabra que suena bien y que hace soñar con tierras lejanas en América Latina.
Es precisamente a este lugar que llegamos con Yann Marussich, performer suizo, por seis meses de residencia.

El periscopio del otro lado del Atlántico

Penetramos en ese mundo imaginario, a punto de transformarse en realidad, por una pequeña puerta muy discreta, allí en el fondo,
toda pintada de negro, sobre la cual se puede tal vez leer ¨Entrada de Artistas¨. Es por esa puerta que llegamos a Uruguay. Por allí
se llega también a este blog, con nuestras dudas, nuestras incertidumbres y nuestra manera de dar sentido a algo que todavía no existe .
Porque todo queda por inventar. Su nueva creación artística y también mi película. Son dos embriones suspendidos en el universo,
que deberían ver la luz estos próximos meses. Es su nacimiento y su desarrollo que los invitamos a seguir aquí. En imágenes y en palabras.
Los invitamos a espiar por ese pequeño lente de larga vista, el periscopio del otro lado del Atlántico.

Como papel de foto en una bandeja de revelado

Como una antropóloga en tierra exótica, yo seré vuestros ojos, y trataré de revelarles los bastidores de esta aventura. Entreabrirles la
puerta del taller de Yann Marussich y contarles la historia de lo que veré desarrollarse ante mis ojos. Compartiendo al mismo tiempo
mis reflexiones sobre lo que es hacer una película. De alguna manera la haremos juntos, ustedes y yo. O más bien prefiero
decir que la veremos juntos aparecer. Y esto es nuestra bitácora. Ustedes están invitados y bienvenidos a reaccionar, opinar, preguntar,
responder a mis preguntas y hacer proposiciones.

Los invito a dar un paseo por los circuitos sinápticos de un artista, un safari en el mundo de la performance, pero sobretodo les propongo
acompañarme en mi búsqueda. Porque finalmente, después de meses de observación científica tengo la esperanza de rozar un tesoro.
Ese tesoro es la respuesta a una pregunta muy simple : qué impulsa a un ser humano a crear? Qué energía lo guía? Qué busca?

Ustedes se van a reír, pero me gustaría ver aparecer ante mis ojos la esencia de la creatividad. A través del prisma de un solo artista,
comprender de dónde nos viene la necesidad de inventar, de crear, de hacer lo que se llama ARTE.
No sé si existe aquello de lo que hablo, es tal vez un espejismo, o tal vez la búsqueda de una vida, pero la comienzo hoy.

 

Ah sí, aún dos pequeños detalles,

Instagram : performances_chroniques
y/o
FB : Cie Yann Marussich

 

3 réponses à “Opération Béton |:| Carte Postale de Montevidéo n°1

  1. Il y a un mois quasiment jour pour jour, j’étais en Uruguay avec mon amie. Début d’un magnifique voyage de 7 mois en Amérique du Sud et Latine. Ce projet artistique semble plein de promesses et me réjouis de vous suivre. Bravo à vous deux. Beau blog et belle vidéo!

    Je piannote sur internet Montevideo et voici sur ce que je tombe. Je vous laisse y méditer.

    Montevideo (de Jules Super vielle)

    Je naissais, et par la fenêtre
    Passait une fraîche calèche.
    Le cocher réveillait l’aurore
    D’un petit coup de fouet sonore.
    Flottait un archipel nocturne
    Encore sur le jour liquide.
    Les murs s’éveillaient et le sable
    Qui dort écrasé dans les murs.
    Un peu de mon âme glissait
    Sur un rail bleu, à contre-ciel,
    Et un autre peu se mêlant
    A un bout de papier volant
    Puis, trébuchant sur une pierre,
    Gardait sa ferveur prisonnière.
    Le matin comptait ses oiseaux
    Et jamais il ne se trompait.
    Le parfum de l’eucalyptus
    Se fiait à l’air étendu.
    Dans l’Uruguay sur l’Atlantique
    L’air était si liant, facile,
    Que les couleurs de l’horizon
    S’approchaient pour voir les maisons.
    C’était moi qui naissais jusqu’au fond sourd des bois
    Où tardent à venir les pousses
    Et jusque sous la mer où l’algue se retrousse
    Pour faire croire au vent qu’il peut descendre là.
    La
    Terre allait, toujours recommençant sa ronde,
    Reconnaissant les siens avec son atmosphère,
    Et palpant sur la vague ou l’eau douce profonde
    La tête des nageurs et les pieds des plongeurs.

  2. Tellement bien!! J’adore! Vania vraiment super! Je vote pour la version étoile du film, celle où t’as un cousin sur la tête!

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