Planète Virus

L’attente, l’attente pour ceux qui se sont retranchés chez eux, l’attente de voir la vague arriver, de savoir si nous serons submergés par ce tsunami invisible ; l’attente de savoir si, nous aussi, nous serons malades. L’attente pour ceux qui, infectés, parviennent dans l’univers immaculé d’un hôpital et qui espèrent en sortir un jour, l’attente pour leur famille angoissée ; l’attente pour tous ces héros anonymes qui affrontent ce mal et dont les blouses blanches ne sont le garant de rien ; l’attente pour ceux qui, contraints de faire fonctionner notre société, se retrouvent confrontés à une insécurité presque palpable que seule une épidémie est en mesure d’initier. L‘attente également pour ces détenus incarcérés en nombre et dont la promiscuité ne leur promet aucune échappatoire si le virus franchit les murs de leur prison ; l’attente pour ceux qui, coincés dans un pays étranger, songent à Robinson ; l’attente encore pour les politiques devant prendre des décisions lourdes de conséquences en espérant le moment le plus opportun. L’attente d’une fatalité que l’on espère oublieuse d’un rendez-vous auquel chacun d’entre nous est convoqué.

Voilà notre apocalypse, révélant peu ou prou la nature de bon nombre d’individus : volontaires mus par une bienveillance spontanée, inconscients imaginant que la pluie ne mouille que le voisin, renfrognés ne vivant que par la critique, capitaines d’entreprise ou de bataillon se démenant au cœur d’une guerre sans ligne de front, philosophes ne sachant de quoi sera fait le lendemain. Chacun conjure l’angoisse qui, soir après soir, vient peu à peu.

Le caléidoscope des réactions humaines se mesure à l’aune de notre civilisation, reflétant générosité et égoïsme, talents et bêtises, noblesse et perfidie, efficacité et chaos. D’aucun en observe les portées en ces jours inscrits hors de notre temps séculaire. Et, au gré des heures à venir, des semaines, peut-être des mois, cette attente fera tomber les masques de bien des personnes, de notre société surtout, mettant en lumière nos forces et nos travers de la manière la plus triviale.

Et puis, lorsque tout sera terminé, car ce jour viendra, nous nous souviendrons. Et comme pour le 11 septembre, il y aura le temps d’avant et le temps d’après le virus. Bien sûr, les juges auto-proclamés et les censeurs auront alors beau jeu d’accuser, de compter et de pérorer – ne le font-ils pas déjà à présent ? – mais le plus important résidera dans l’apprentissage qu’il nous faudra entamer et dont chacun d’entre nous voudra bien fixer les enjeux : reconnaître notre force de réorganisation qui, bon an mal an, apparaît incroyablement dans la soudaineté d’une catastrophe planétaire, mais aussi notre fragilité, nous qui pensions que notre civilisation était à l’abri de phénomènes oubliés dans les livres d’histoire ; accepter que l’argent ne doit être qu’un outil au service de l’homme et non une fin en soi ; s’autoriser à admettre que nous ne maîtrisons pas tout et que dès lors nous aussi pouvons être les jouets du destin ; se rappeler comme l’a fait le Conseil fédéral que la devise de notre pays est « Un pour tous, tous pour un » ; et puis, par-dessus tout, faire taire notre arrogance devant l’immensité d’incertitudes où nous plonge notre attente.

Christophe Vuilleumier

Christophe Vuilleumier est un historien suisse, actif dans le domaine éditorial, et membre de plusieurs comités de sociétés savantes, notamment de la Société suisse d'histoire. On lui doit plusieurs contributions sur l’histoire helvétique du XVIIème siècle et du XXème siècle, dont certaines sont devenues des références.

13 réponses à “Planète Virus

  1. Merci pour votre article.
    Il me semble que l’apocalypse soit surtout celle de l’Occident.
    Alors que les Etats asiatiques ont démontré avec brio leurs capacités de gestion de crise, l’Occident semble incapable de gérer un état d’urgence.
    En Asie, la société a fait bloc derrière ses dirigeants et montre une grande détermination et une discipline individuelle, une entraide sans faille au niveau national pour la région de Wuhan. La Chine célèbre aujourd’hui son succès et encadre et aide les gens positifs au virus qui reviennent au pays à s’intégrer sans risque dans la société.
    Dans le même contexte, les peuples européens montrent une grande défiance envers ses preneurs de décisions, et un laxisme individuel affligeant dans la lutte contre l’épidémie, ce qui aura un impact sur l’économie bien plus durable, au moment ou l’économie chinoise se reprend, soutenue par une demande intérieure forte, et aux perspectives de production supplémentaires pour soutenir le reste de la planète avec son expertise dans la lutte contre l’épidémie.
    L’aide proposée par la Chine va certainement lui donner une influence prépondérante sur le reste du monde. L’Occident, enfermé dans sa supériorité aveugle, verra sans doute très vite la fin de l’ère du “White Privilege”.
    Cette réalité a éclaté à mes yeux l’autre jour, lorsque j’ai vu Daniel Koch défendre les mesures suisses en disant sur la télévision alémanique que nous ne pouvons pas aller plus loin car nous ne somme pas un “état totalitaire comme la Chine”, ce qui lui a valu une des toutes premières places dans les sujets Weibo du jour en Chine, illustrant le décalage entre nos certitudes de supériorité et le déclin à venir de nos démocraties face à d’autres modèles politiques mieux adaptés aux défis du futur.

    Je vous remercie pour votre lecture et vous souhaite un bon dimanche,
    Julien Gross

    1. Bon, je pense que vous mélangez un peu tout.

      Pourquoi croyez vous que les pays asiatiques s’en sortent mieux ?

      Parce qu’ils ont une capacité de gestion de crise que n’ont pas les occidentaux ?

      Ce n’est certainement pas ça.

      Les asiatiques n’ont pas eux une folle idolatrie pour ce qui s’appelle les droits de l’hommisme.

      Avez vous déjà été au Japon, à Singapour ?

      Que dit on sur ces pays ? Pays propres, surs, efficaces, transports publics excellents, mentalité asiatique du travail, etc etc etc.

      Des touristes occidentaux, allemands, ont été surpris à taguer des rames de metro à singapour.

      Peine ? 9 mois de prison et 3 coups de bâton.

      Un geste obscène d’un touriste français à des officiers d’immigration à Singapour.

      Peine ? 4 jours de prison et 3000 euros d’amende.

      Un suisse ayant vandalisé à l’aide d’une bombe à peinture un train à Singapour.

      Peine ? 7 mois de prison et 3 coups de bâton.

      Faites la même chose en “occident” et c’est à peine si vous aurez une tape sur la main, façon de parler, et une légère remontrance.

      La maire de Paris ainsi que son “opposante” politique, Valérie pécresse, pour ne pas les nommer, sont allés au japon demander aux japonais de revenir visiter la capitale française.

      Si j’avais été à leur place, j’en aurais profité pour demander à faire un stage au maire de tokyo sur comment gérer une ville.

      C’est tout de même risible de voir des “occidentaux”, imbus de leur droits de l’hommisme, aller demander à des japonais de revenir visiter ce dépotoir à ciel ouvert qu’est paris.

      D’ailleurs, l’auteur de l’article vous a fait une réponse en vous indiquant un lien ou il dit qu’il espère que les “modèles totalitaires” ne représentent pas l’avenir.

      Demandez lui pour qui il vote et vous aurez déjà un début de réponse à votre question.

      C’est rempli de gens de gauche en occident pour qui des pays comme le japon, la corée du sud, singapour, sont des modèles à ne surtout pas suivre car là bas, il n’y a pas assez de “droits de l’homme”.

      Alors ils préfèrent oui, mille fois oui, le modèle droit de l’hommiste en occident ou règne l’anarchie, le chaos.

      Sans oublier qu’aussi bien au japon qu’à singapour, et qu’en corée du sud existe la peine de mort.

      Horreur suprême pour les droits de l’homme.

      Vous voyez, ce n’est pas une question de talent de gestion de crise.

      Ce sont juste deux modèles philosophiques qui s’expriment.

  2. Pour moi votre article est trop dans le côté pessimiste, une sorte de noirceur angoissante.

    Cette crise passera.

    On en tirera tous des conséquences, que ce soit au niveau des états, que ce soit au niveau mondial, que ce soit au niveau de l’oms, etc etc.

    Et la vie redeviendra comme avant.

    Souriez, demain est un autre jour.

    1. @ Kris
      “La vie redeviendra comme avant” dites-vous. Ça, j’en suis beaucoup moins sûr que vous. Je crois même qu’elle sera très différentes de ce qu’elle était avant et qu’elle restera ce qu’elle est maintenant. Et, finalement, je ne crois pas que ce sera négatif.

      Parfois, si. Prenons les cas des magasins. Comme ils sont fermés, beaucoup de gens qui n’avaient jamais voulu acheter par internet y ont été contraints et beaucoup d’entre eux ont trouvé cela très facile. On peut donc s’attendre à ce qu’après la crise, ceux-là restent fidèles au e-commerce. Tant pis pour les magasins.

      Idem pour le télétravail. Beaucoup de travailleurs l’attendaient sans rien voir venir et voila que le covid-19 leur offre la possibilité de travailler à domicile. Bien entendu ça leur crée pas mal de problèmes mais, après seulement quelques jours, beaucoup commencent déjà à penser que les avantages dépassent largement les inconvénients. Au lieu de passer quatre heures par jour pour se rendre à leur turbin, ils vont pouvoir consacrer du temps à leurs enfants qui découvrent eux aussi le télé-instit disponible à toute heure du jour et de la nuit et qui peut répéter autant de fois qu’on veut ce qu’on n’a pas compris du premier coup. Ça sera difficile de faire marche arrière si la crise se termine. Ça va demander un fameux travail d’adaptation aux enseignants comme aux enseignés.

      Enfin, et ce n’est pas le moindre des aspects positifs de la crise actuelle, la création d’un précédent. Pour la première fois, sous la pression du danger que représente la pandémie, ceux qui nous dirigent se sont vus obligés de faire passer la santé de la population avant la sacrosainte croissance économique. Si la crise sanitaire se termine un jour, il ne manquera personne pour leur rappeler que ce qu’ils ont admis pour lutter contre une épidémie, ils peuvent aussi l’admettre pour sauver les Terriens de la crise climatique.

      L’après sera fort différent de l’avant mais je pense que ce sera positif. Beaucoup plus positif en tous cas que ce qui s’est passé entre l’avant et l’après 11 Septembre.

      1. @eurasia29 : Je le dis et répète, tout redeviendra comme avant.

        Les exemples que vous prenez sont erronés. En tout cas, il y a une mauvaise interprétation.

        Vous parlez de l’e commerce.

        Mais l’un ne s’oppose pas nécessairement à l’autre. L’e commerce ne s’oppose pas aux magasins tels les supermarchés.

        J’ai déjà vécu dans plusieurs pays et l’e commerce permet même aux supermarchés d’offrir un service supplémentaire, c’est un service qui est proposé.

        D’une, parce que les produits proposés en ecommerce alimentaire ne sont pas nécessairement à 100% tous ceux qu’on trouve en magasin.

        De deux, actuellement en ecommerce certains supermarchés n’arrivent plus à faire de livraisons car les livreurs sont soit malades, soit la demande est tellement forte, que le service est arrêté et seuls les achats en magasin se font.

        Et je le dis en parlant en connaissance de cause.

        Ensuite vous parlez du télétravail et de l’école en ligne.

        Mais ça n’a rien à voir.

        Le télétravail existe depuis un petit moment déjà, et par les temps qui courent, il permet de limiter les regroupements dans les entreprises, les réunions, les mêmes open spaces, etc etc.

        L’e école ne permet pas à l’enfant la même socialisation que s’il allait en cours dans une vraie école.

        Et je doute que les parents voient ça comme la solution idéale.

        Ce sera éventuellement vu, et c’est déjà le cas, comme un service supplémentaire, comme un moyen éventuel de pallier des faiblesses dans telle ou telle matière, mais ce ne sera probablement pas vu comme un moyen de ne plus aller physiquement à l’école.

        Les enfants seront heureux de retourner voir les petits copains de récré, et les parents seront heureux de ne plus les avoir dans leurs pattes h24.

        Croyez moi, seule la toute infime minorité doit voir ça comme la panacée.

        Et enfin, vous abordez la santé et la croissance économique.

        Mais encore une fois, vous opposez des choses qui ne s’opposent pas nécessairement.

        La santé économique d’un pays reflète aussi la santé économique des entreprises.

        Et à moins que vous ne vouliez vivre dans un pays socialiste/communiste ou tout le monde serait fonctionnaire de l’état, les entreprises seront toujours là.

        Le fait qu’il y a une impréparation des pays dans le monde, probablement la majorité des pays dans le monde, peut révéler une certaine incurie politique mais est aussi du au fait que l’humain croit que ce qui n’est jamais arrivé ne peut pas arriver.

        Donc il n’y aura pas de changement.

        Il y a une course pour trouver un traitement, un traitement sera trouvé.

        Les pays conscients que dorénavant une telle pandémie peut se produire se prépareront.

        Les organisations telles l’oms devront s’adapter.

        La prochaine fois, car une prochaine fois est fort probable, le monde réagira plus vite en souvenir de ce qui est en train de se passer.

        Peut être que les frontières seront immédiatement fermées, peut être que les vols à et vers le pays contaminé seront immédiatement suspendus, etc etc.

        Il y aura donc des changements, mais pas ceux que vous annoncez.

  3. @Eurasia & Kris, quitte à me répéter, je ne suis pas un “affreux gauchiste”, mais je m’en tiens à une ligne apolitique avec une tendance libérale, il est vrai. Et libérale, dans l’acception ancienne du terme… Bref, je pense également que certaines choses changeront après, certains paradigmes. Songeons simplement à l’impact que cette crise va engendrer aux USA dont le système de soins est néolithique et, dès lors, sur l’économie planétaire…. Mais, il est à craindre également des tendances liberticides dans quelques pays. Et pour preuve, les commentaires de Kris sur cet article, ou les observations d’autres lecteurs sur certains de mes articles précédents, qui démontrent que l’on peut se faire du souci en ce qui concerne la démocratie.
    Je ne comprends pas, viscéralement, culturellement et éthiquement, comment il est possible de remettre en question les droits de l’homme. Alors, en réponse à vous, Kris, oui je place à titre personnel le principe de la liberté dont nous jouissons en Occident en-dessus de l’efficacité du totalitarisme, quoi qu’il en coûte. Et à dire vrai, je ne crois pas que vous puissiez arguer du contraire puisque, à priori, vous n’avez été que touriste dans ces pays que vous évoquez et que vous n’avez jamais vécu écrasé par les bottes d’une junte quelle qu’elle soit, ni senti ces coups de bâton que vous semblez appeler de vos voeux!

    1. @christophe vuilleumier : En général j’évite d’entrer dans un débat avec des gens de gauche tellement je trouve que c’est une perte de temps.

      Mais vous, je vais vous répondre avec plaisir.

      Votre problème, tient en une phrase : “Je ne comprends pas, viscéralement, culturellement et éthiquement, comment il est possible de remettre en question les droits de l’homme”.

      Vous êtes né en suisse, que je sache, vous avez donc grandit en occident ou depuis des décennies on vous a fait croire que seule l’universalisme des droits de l’homme est l’absolu.

      Vous prenez les droits de l’homme pour l’alpha et l’oméga.

      Mais c’est une vision occidentale qui croit que les droits de l’homme, universels par essence, s’appliquent (rêve) ou doivent s’appliquer (rêve) partout dans le monde.

      Des civilisations millénaires, je ne vais pas vous les citer, n’ont jamais connu cette idéologie qui s’appelle les droits de l’homme et, elles sont encore là.

      Vous avez une vision ethno centrée du monde.

      (Pas dans le sens ethnique per se, je laisse ça aux gauchistes de la pensée raciale).

      Vous parlez du système de santé américain comme étant néolithique, vous avez sans doute voulu dire préhistorique ?

      Je plaisante, je fais de l’humour.

      Quoique.

      Mais qu’est ce qui vous permet de dire ça ? Une fois de plus votre vision ethno centrée du monde dans lequel on vous a fait croire que seul ce qui se passe ici chez vous est mieux qu’ailleurs ?

      Demandez aux français quel est le pays qui a le meilleur système de santé au monde, ils vous répondront le leur.

      Pourquoi ? parce que depuis des décennies tous les responsables politiques incapables et incompétents qu’ils ont leur répètent sans cesse que c’est la France qui a le meilleur système de santé au monde. S’il vous plait.

      Les britanniques sont persuadés que c’est le NHS, et vous le suisse, vous pensez sans doute que c’est le suisse.

      En 2000, l’oms avait publié un classement des meilleurs systèmes de santé au monde, et ils avaient trouvé, à l’époque, que c’était la France qui était en première position, avec l’italie en 2ème position (quand on voit ce qui se passe actuellement en italie ça fait rire jaune), et avec notamment oman, portugal, grèce et royaume uni devant la Suisse.

      Bref, ou je veux en venir. Je veux en venir au fait que les usa ont un système de santé qui correspond à un certain modèle libéral ou ils partent du principe que c’est à chacun de se prendre en charge.

      Comme en Suisse donc.

      Ils n’ont pas de sécurité sociale à la française, leur fiche de paie est mince, sans toutes les taxes et impots qu’ont les français par exemple sur leur fiche de paie.

      Mais c’est un choix, comme en Suisse ou il n’existe pas de sécurité sociale, et ou chaque personne doit cotiser à une assurance privée.

      Et à part peut être vous qui semblez avoir des informations que je n’ai pas, je n’ai jamais entendu dire que leurs médecins sont incompétents tout comme je n’ai jamais entendu dire que les notres sont les meilleurs au monde.

      Donc tout est dans votre vision de voir les choses.

      Ensuite vous parlez de tendances liberticides et de souci pour la démocratie.

      A part vous, encore une fois, je n’ai jamais entendu dire que japon, singapour, et corée du sud, ne sont pas des démocraties.

      Ou alors vous avez voulu parler de notre belle démocratie suisse ou l’udc est le premier parti du pays ?

      Moi l’udc ne me gêne pas, mais quelque chose me dit que vous oui.

      Et c’est vous qui parlez de démocratie ?

      Vous parlez du principe de liberté auquel vous opposez le totalitarisme quelque soit son efficacité.

      Quand vous parlez de totalitarisme vous pensez aux exemples que j’ai donné, singapour, corée du sud, japon ?

      Parce que, encore une fois, à part vous, je n’ai jamais entendu quiconque dire que ces pays sont totalitaires.

      Par contre, je vais vous l’appendre sans doute, votre pensée est totalitaire.

      Vous partez du principe, comme tout gauchiste qui s’ignore, que ce qui n’est pas dans votre schéma de pensée est totalitaire.

      La gauche française traitait le général de gaulle de fasciste et dictateur.

      Les mouvements de gauche tels antifa, black blocks, traitent tout ce qui sort de leur pensée de fachos, nazis.

      Ensuite vous me prenez comme exemple pour dire que je n’ai jamais vécu sous un quelconque régime de junte “écrasé par les bottes”.

      Mais vous, l’avez vous déjà vécu ou vous parlez de choses que vous ne connaissez que dans les livres ?

      Vous avez vécu le nazisme ? Vous avez vécu les merveilleux régimes socialistes/communistes ?

      D’ailleurs, ça me fait toujours rire de voir que tous ceux qui sont les belles âmes de gauche, n’ont jamais profité de la chute du mur de berlin en 89 pour aller trouver refuge à l’est.

      Combien de familles ont quitte les horreurs du capitalisme occidental pour aller trouver refuge en union soviétique ou dans les pays de l’est sous joug communiste ?

      Donc, vous me reprochez quelque chose que vous même n’avez jamais vécu.

      Mais il y a une différence entre vous et moi.

      Vous, en tant que belle âme de gauche, vous détenez la vérité suprême.

      Moi, j’apprends tous les jours.

      1. Que dire? Peut-être faut-il se plonger une fois encore dans l’histoire contemporaine, comprendre les raisons de la naissance de la SDN puis de l’ONU, entités faillibles, certes, mais justifiées. L’ONU procède-t-elle d’une vision ethno centrée du monde ? Je ne le pense pas dans la mesure où elle est née sur les cendres de la Seconde Guerre mondiale et qu’elle a intégré dans ces premières dispositions les principes nés à Nuremberg que l’on considère universels. Mais peut-être le totalitarisme d’un IIIe Reich est-il un exotisme, une altérité tolérable? On pourrait le penser à vous lire !
        Que l’ONU ait une vision ethno centrée? A l’évidence non, au vu du nombre de nations qui y siègent. Bien entendu, tel n’est pas le cas du Conseil de sécurité me direz-vous! Et je ne vous contredirai pas sur ce point, tant l’histoire l’a démontré au cours de ces 40 dernières années.
        Vous me taxerez toutefois de censeur bien sûr si je vous dis que votre propos sur les droits de l’homme ne respecte pas les règles de l’éthique les plus évidentes. Cela étant, je suis persuadé que les populations victimes de génocide en Afrique, notamment, partageront très certainement mon point de vue ethno centré !
        Quant au système de soins américain, faut-il véritablement rentrer dans ce débat dont vous avez, j’en suis persuadé, suivi les développements tant il est vrai que la problématique du “Patient Protection and Affordable Care Act ” plus couramment appelé “Obamacare” est connue. Un avenir proche nous dira comment les USA se sortiront de cette crise et avec combien de victimes.
        Maintenant, je lis avec surprise que je suis une “belle âme de gauche”…. Vous qui dénoncez les étiquettes !!!

        1. @christophe vuilleumier :
          La chine et la russie sont membres de l’onu et du conseil de sécurité.
          Je doute, que c’est là l’exemple de nations respectant ce qui semble être important à vos yeux, à savoir les fameux “droits de l’homme”.
          Et si aujourd’hui on devait uniquement garder à l’onu les pays respectueux de cette idéologie, bon nombre n’y feraient plus partie.
          Donc prendre comme exemple une sorte de club des nations n’est pas trop un marqueur sur ce sujet.
          L’onu, il lui a déjà été trop souvent reproché son manque de crédibilité dans nombre de crises dans le monde.
          Ne donnez pas à ce club des nations plus de pouvoir qu’elle n’en a en réalité.
          Bon, vous parlez de totalitarisme mais je vous rappelle que si j’ai utilisé ce mot c’était en réponse à l’une de vos réactions ou vous même parliez de régimes totalitaires.
          Ah non, du tout, je ne vous taxerais pas de censeur.
          Je salue au passage le fait que mes réponses soient publiées, je vais le dire car beaucoup ne le savent pas mais certaines personnes qui écrivent sur ce site, de gauche, comme c’est étonnant, ne publient pas mes réponses.
          Dont une directrice d’une très fameuse ong que je ne citerais pas.
          Par contre, “….si je vous dis que votre propos sur les droits de l’homme ne respecte pas les règles de l’éthique les plus évidentes”, ça on me l’a jamais fait.
          Ca m’a bien fait rire.
          Vous savez, les massacres, guerres, existent depuis que l’humanité est là.
          Les hommes se sont toujours fait la guerre, “hommes” dans le sens humanité.
          Avez vous déjà vu 2 clans de chimpanzé se faire la guerre ? Jetez y un coup d’oeil à l’occasion.
          Si cette idéologie des “droits de l’homme” était si respectée, comprise, partagée, les génocides en afrique, entre africains, n’auraient peut être pas eu lieu. Qui sait ?
          Principe de réalité vs rêves, utopie. Voilà l’un des problèmes des “droits de l’homme”.
          J’ai dit ce que j’avais à dire concernant le système de santé américain, je n’ai fait que répondre à votre critique sur celui ci.
          Vous savez, mes propos sont parfois acerbes (qualifié ainsi par un auteur sur ce site, ou alors c’était acide, j’ai un doute….) mais rarement faux.
          Je crois au débat d’idées même si je n’ai plus trop envie de le faire depuis un moment déjà.
          Je n’ai strictement rien de personnel contre vous, nous ne partageons pas les mêmes idées, et probablement que cela n’arrivera jamais mais j’ai le plus grand respect pour vous en tant que personne.
          Il n’y a aucune rancoeur, ou haine personnelle à votre encontre. Ou d’ailleurs contre quiconque dont je ne partagerais jamais les idées.
          Il faut juste le prendre comme un simple débat, rien d’autre.

          1. @KRIS
            J’ai lu vos échanges épistolaires sur ce blog et tiens à préciser ce qui suit.
            Il faut savoir ce qu’on veut :
            1) La liberté et les Droits de l’Homme, avec un libéralisme permettent la prospérité et le progrès de la civilisation.
            2) Le totalitarisme sans les Droits de l’Homme, avec un autoritarisme menant à coup sûr au recul de la civilisation vers la barbarie.
            La solution n° 1 me semble de loin la meilleure et les difficultés actuelles ne doivent certainement pas nous amener à préférer la solution n° 2, au vu des résultats de l’une et de l’autre au cours de l’Histoire.
            Je ne vanterai surtout pas la politique de la Chine d’où est partie la pandémie du coronavirus SARS-CoV-2, le système totalitaire du PCC ayant délibérément empêché d’alerter et de prendre les mesures indispensables lorsqu’il était encore temps (début janvier) pour éviter une hécatombe et une destruction de l’économie mondiale, qui pourrais mener à un effondrement généralisé.
            C’est aussi la démocratie qui a généré toutes les grandes découvertes et exploits de la modernité, notamment l’envoi des premiers hommes sur la Lune jusqu’à l’invention de l’informatique et d’Internet, des avancées majeures qui ne sont pas le fait des systèmes totalitaires.
            Et je suis convaincu que les démocraties parviendront au final à mieux surmonter la crise actuelle que les systèmes totalitaires, malgré les très lourdes pertes qu’elles auront subi à cause de l’impéritie du totalitarisme.

  4. Messieurs
    Dans vos commentaires il me semble que l’histoire ce répète. Malgrés votre culture de niveau supérieur, je crois revivre les Sketchs ” Les Frères Ennemis, le best of/archive INA”.
    https://www.youtube.com/watch?v=0lCAvfHGVoo

    Néanmoins j’ai beaucoup apprécié votre échange. Vraiment.
    Prenez soins de vous et des autres.
    Daniel Rod

  5. @pierre olivier mojon :
    je ne peux pas cliquer sur répondre suite à votre commentaire car le bouton n’y est pas, je vais donc vous répondre ici.
    Vous confondez certaines notions comme la démocratie et les droits de l’homme.
    Une démocratie n’a pas nécessairement à voir avec les droits de l’homme, ou si peu.
    Combien d’années d’existence les “droits de l’homme” ?
    Grosso modo 2-3 siècles.
    A l’échelle de l’humanité ça fait court.
    Etes vous en train de dire qu’avant les “droits de l’homme” c’était l’enfer sur terre, que la démocratie n’existait pas, et que depuis l’avènement de cette idéologie nous vivons dans un paradis ?
    Vous parlez de progrès de la civilisation, mais c’est une blague ?
    La civilisation progresse depuis l’âge de pierre, quel rapport avec les “droits de l’homme” ? Aucun.
    Depuis que l’humanité a découvert le feu jusqu’à aujourd’hui il y a eu progrès de la civilisation, sans aucun rapport donc avec une idéologie folle née il y a 2-3 siècles.
    Concernant votre définition de la barbarie, je suppose que les 2 guerres mondiales en europe, les massacres des régimes socialistes/communistes dans le monde, les guerres de bosnie en europe, les génocides ethniques entre africains…..tout ça dans les années 19XX, est votre définition de “progrès de la civilisation” sous les “droits de l’homme” ?
    Cher monsieur, la barbarie a toujours existé, et elle existera toujours.
    Ce ne sont pas les droits de l’homme qui l’ont empêché ou qui l’empêcheront.
    Vous confondez les notions.
    Au fait, avez vous déjà vu 2 clans de chimpanzés se faire la guerre ? Jetez y un coup d’oeil vous aussi, à l’occasion.

Les commentaires sont clos.