En Grèce, Facebook censure le mouvement de soutien à un prisonnier gréviste de la faim.
À Athènes, le soutien aux ex-membres du “17 Novembre” a longtemps été perçu comme une cause à la limite de l’acceptable, susceptible de froisser l’ami américain. Cette réserve semble avoir été levée hier avec une première grande manifestation en soutien à un membre de l’organisation révolutionnaire, en grève de la faim depuis plusieurs semaines. Pourtant le sujet est loin d’être consensuel. Pendant ses trente années d’existence, l’organisation 17N a exécuté une bonne vingtaine d’individus, et pas n’importe qui: le chef de poste de la CIA à Athènes, les attachés militaires britanniques et turques, des officiers de l’US Navy, des ex-tortionnaires du régime des colonels, un sergent de l’US Air Force, un armateur et un industriel. Ces assassinats médiatiques ont bénéficié à l’époque d’une certaine approbation, hissant l’organisation clandestine au rang de « vengeurs masqués » d’un pays meurtri par un demi-siècle d’ingérence anglo-américaine. Le tout venant qui clamait « ils ont bien fait » sur la terrasse d’un café, n’avait rien d’un militant. À ces assassinats ciblés qui bénéficient de l’assentiment populaire sont venus s’ajouter d’autres, plus difficiles à défendre: ceux d’un éditeur, d’un jeune élu du parti conservateur, des chauffeurs des cibles militaires et d’un étudiant qui a eu la malchance de passer au mauvais endroit, au mauvais moment. Cette dernière bavure a accéléré leur chute et le démantèlement de l’organisation. La manifestation en soutien au 17N hier à Athènes, c’est un peu comme si les Allemands avaient manifesté par milliers pour défendre les activistes de la bande Baader-Meinhof. L’enjeu est de taille, puisque la plupart des membres de l’organisation s’approchent des durées d’incarcération (entre 19 et 22 ans) qui leur permettent de demander leur libération conditionnelle. La grève de la faim que mène Koufontinas concerne précisément son transfert, à quelques mois de cette échéance, d’une prison agricole où il purgeait tranquillement la fin de sa peine, vers un établissement de haute sécurité. Une façon de lui signifier que le caractère exceptionnel de son action passée n’est pas compatible avec le régime d’aménagement des peines.
Plus inquiétant, Facebook a choisi d’appliquer à ce sujet son règlement lié aux contenus radicaux ainsi qu’au soutien aux organisations terroristes. Le fait que le chef de l’opposition parlementaire grecque Alexis Tsipras ait relayé la demande du condamné à ne pas être transféré, n’y a rien changé. Plusieurs publications photo journalistiques relayant cette mobilisation ont été supprimées. Le dernier bilan de santé annonçait le prisonnier Koufontinas entre la vie et la mort.
Il y a donc des assassinats plus ou moins faciles à défendre? Si tuer un industriel ou un armateur bénéficie d’un assentiment populaire, comme l’écrit l’auteur, que penser alors d’une telle société?
C’est pourtant ce qui s’est produit dans les années 80′ – 90’. Sinon, ces gens là ont été jugés et personne ne conteste aujourd’hui le caractère irrecevable de leur dérive violente. Ce qui est demandé c’est l’application du code pénal au lieu d’un traitement extraordinaire qui les maintiendrait indéfiniment en prison.
Je condamne les agissements de ces groupuscules, MAIS Il faudra vraiment arrêter d’utiliser ce Facebook, c’est une dictature cachée, qui va imposer aux ETATS leur façon de voir les choses et de les publier publiquement ou en faire la censure.
Quand est ce que nos politiciens prendrons des mesures appropriées pour empêcher ce groupe de faire la pluie et le beau temps ?
Facebook s’immisce dans tout, et se permet d’imposer sa loi à tous les pays ! Même à la Suisse si neutre et indépendante ….
En complément à ma réponse, cet article (en grec) qui mentionne qu’en 2006, 33 % de la population approuvait l’action du 17N. Déconstruire cette approbation populaire a été au coeur des efforts pour démanteler l’organisation.
https://www.efsyn.gr/politiki/284088_hrysohoidis-stirizei-dritsa
En quoi ce 33% déresponsabilise des tueurs. Vous faites partie de ceux qui ont soutenus le mouvement, et pour alléger votre conscience, vous avez besoin de vous trouvez des excuses. En tant que cerveau d’une organisation, il n’aura jamais de regrets, c’est un danger publique.
Je crois aux vertus réparatrices de l’amnistie. Ni à la lutte armée, ni à la polarisation, encore moins au revanchisme.
D’ailleurs, ceci est la raison pour laquelle amlat ne s’en sort pas.
Ils sont empêtrés dans leurs dictatures passées avec une soif de revanche, de faire justice, etc.
Le problème est évidemment plus complexe, mais pas l’objet ici.