Optimisez vos interactions avec les chasseurs de têtes

Nous, chasseurs de têtes (ou cabinets de recrutement) sommes très nombreux en Suisse. Il est souvent difficile pour un candidat d’apparaître et rester visible dans notre radar. Les activités de chasse partent toujours d’une demande précise d’un client, et ce n’est qu’à ce moment-là que votre profil devient significatif. Voici quelques suggestions pour vous aider à tisser des liens forts et pérennes avec nous, durant votre carrière professionnelle.

 

1. Apparaître et rester dans le radar, telle est la question

Au départ d’une recherche, nous consultons notre base de données talent pool afin de la confronter avec les attentes de notre client. C’est pourquoi il est capital d’y être référencé. e pour la première pêche. Dès lors, comment procéder ?

  • Identifier les cabinets de recrutement spécialisés dans votre domaine,
  • Scruter les annonces dans votre secteur,
  • Chercher les cabinets de renom qui publient des annonces dans votre branche,
  • Sonder votre entourage pour qu’il vous en recommande quelques-uns.

 

Avec les nouvelles technologies, il est aisé d’organiser des visioconférences rapides efficaces permettant de poser les contours de vos prochaines étapes professionnelles : périmètre du poste, secteur géographique, aspects salariaux, points pertinents.

Il sera bien assez tôt d’entrer dans les détails dès qu’un poste adéquat sera identifié.

Dans cette démarche, c’est à vous d’initier et de garder le contact, idéalement quelque temps avant vos projets de changement de poste. Si vous attendez d’être en recherche pour créer le lien, vous passerez peut-être à côté d’une opportunité ! N’oubliez pas non plus de préparer votre dossier complet (CV à jour en français et anglais, copies de diplômes et certificats de travail) afin d’accélérer le processus. Il faut pouvoir fournir ces éléments le plus rapidement possible à vos interlocuteurs.

 

2. Négliger LinkedIn n’est plus une option!

Actuellement, le réseau social professionnel LinkedIn est le meilleur outil de recrutement utilisé en Suisse: le plus puissant. Il est utilisé tant par les employeurs que par les chasseurs de têtes dans l’approche directe auprès des candidats. Il est donc fondamental d’y être référencé. e de manière optimale, afin de pouvoir apparaître dans le pipeline:

  • Avoir un profil à jour
    • La Headline est fondamentale, car c’est elle qui sera lue en premier. C’est ici que vous mettez en avant vos compétences et objectifs.
    • La partie A propos résume vos atouts.
    • Le titre de votre poste doit être clair et compréhensible.
    • Les mots clés permettent d’être visible (plus il y en a, plus vous apparaîtrez dans les premiers résultats des recherches). Il est donc important de bien les choisir selon vos objectifs.
    • Si vous gérez des équipes, n’oubliez pas de recenser les données mesurables (nombre de collaborateurs, en lien direct ou non, sites…).

 

  • Soigner le lien avec le/la recruteur.se
  • Si vous êtes chassé, profitez de cette prise de contact pour établir un lien, même si vous n’êtes pas en recherche active à ce moment-là.
    • En savoir plus sur la raison de cette prise de contact. S’agit-il d’un vrai poste à pourvoir ou est-ce de la prospection pure ?
    • Garder ce contact pour un poste ultérieur.
    • Exprimer vos prochains objectifs.

 

  • Savoir patience garder
  • Il n’est pas rare qu’entre ce premier contact et un placement concret, il se soit passé 12, 18, voire 24 mois, surtout pour les postes de haut niveau qui ne sont pas légion.

Rien ne vous empêche de demander des connexions aux intermédiaires du recrutement que vous avez identifiés. Ce sera un bon moyen d’entrer en contact avec la personne clé, le jour « J ». Ce sont ces relations à long terme qui amènent un succès mutuel. Dans la même veine, si vous deviez changer de poste, la mise à jour de LinkedIn sera immédiatement visible auprès de tout votre réseau.

 

3. La quadrature du cercle du chasseur

Comme exprimé plus haut, chaque recherche naît d’une demande du client (sauf bien évidemment les « fausses recherches » qui remplissent les bases de données, où le volume s’avère plus important que la qualité d’une relation). Sans demande, pas de recherches. Mais de l’autre côté du miroir, « aucun candidat » signifie aussi aucun succès. Le chasseur de têtes doit donc évoluer au milieu de ces deux axes, dans un espace-temps limité :

  • « Si je passe trop de temps à rencontrer des candidats, je n’aurai pas assez de temps pour trouver de nouveaux mandats. »
  • « Si je passe trop de temps en prospection client, je n’aurai pas assez de temps pour identifier les candidats adéquats. »

Si un chasseur/cabinet avec qui vous avez initié un contact ne vous contacte pas, cela ne signifie pas que votre candidature est inintéressante ou qu’il vous a oublié. e. C’est simplement qu’il n’a pas de postes intéressants à vous proposer dans l’immédiat. Et à quoi bon vous appeler pour vous informer que rien ne pointe à l’horizon ? On le voit sur le long terme, un chasseur de têtes voit plus de candidat.es qu’il n’en place, ce qui est une certitude. Mais il suffit d’un match (correspondance) pour que vous soyez l’un. e de ceux/celles qu’il aura le plaisir de placer.

Christophe ANDREAE [[email protected]www.jrmc.ch]

 

Professionnel du recrutement de cadres et de spécialistes (plus particulièrement dans les profils d’expert·e·s et de cadres ingénieur·e·s ainsi que dans le secteur informatique). Enfin, j’aime également partager mon expertise pour des missions confidentielles ou dites sensibles.

 

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Christophe Andreae

Depuis plus de 20 ans, Christophe Andreae exerce le métier de chasseur de têtes, avec un accent plus particulier sur les métiers technologiques, tant pour les experts que pour les cadres. Il est en contact permanent avec des sociétés qui recherchent des talents, des candidats qui veulent faire évoluer leur carrière et des conseil d'administrations.