Rester à son poste ou partir ?

Nous sommes à la mi-janvier. Les bulles se sont dissipées et 2020 a vite englouti la trêve des fêtes de fin d’année. Vous voici de retour aux affaires, avec les mêmes collègues, les mêmes soucis, après avoir «di-géré» les emails reçus en amont et en aval de la Saint-Sylvestre. Où se cachent les défis exaltants, l’énergie conquérante? Si janvier joue les prolongations avec une certaine introspection, lisez ces quelques lignes.

 1.Faire le point.

Un état des lieux de votre situation actuelle est primordial. Avant de penser à évoluer sous d’autres cieux, il convient de prendre conscience du chemin parcouru, des projets réalisés, des compétences acquises et des formations suivies. Tout aussi important : analyser les raisons qui vous poussent à regarder par la fenêtre.

 

 

  • Est-ce lié à un environnement qui devient irrespirable ?
  • Est-ce lié à une impression de stagnation ?
  • Est-ce lié à la fin d’un cycle ?
  • Est-ce lié à un manager âpre et bourru ?

«Je veux changer de poste!» Très bien. Qu’avez-vous à offrir ?

 Le bon timing est souvent la clé et l’adage «Il est plus facile de trouver un emploi quand on en a déjà un» demeure toujours d’actualité. « Vouloir bouger » pour de bonnes raisons semble légitime. Cependant, il est recommandé d’éviter le piège du « tout de suite, au plus vite ». Je rencontre trop souvent des candidats qui, malheureusement, ont agi avec précipitation : ils ont donné leur congé sans avoir de plan B. Résultat : une grosse pression familiale et financière à gérer. Combien sont partis pour fuir un chef tyrannique et — s’ils avaient patienté un peu plus — auraient pu fêter son départ et non le leur ?

 

 

2.Étape suivante

Une fois la volonté de quitter son job analysée, soupesée et validée, vous pouvez passer à l’étape suivante : esquisser votre prochain poste. Il est important de bien faire la différence entre les activités qu’on souhaite garder dans le prochain défi et leur nature proprement dite.

En effet, aimer le contact avec les gens, la gestion de projets, l’autonomie ou les responsabilités, peuvent se décliner de différentes façons :

  • Quelles valeurs doit avoir mon prochain employeur ?
  • Je cherche un poste d’expert ou de manager ?
  • Les trois compétences que je souhaite exploiter ?
  • Les aptitudes que j’aimerais développer ?
  • Dans quel laps de temps je désire changer de fonction ?

Ces éléments-clés vous permettront à la fois de : mieux préparer votre CV, cibler les offres d’emploi auxquelles répondre et aussi quels intermédiaires solliciter afin d’apparaître dans leur radar.

3.La patience, mère des vertus?

Cette fois, vous avez les idées claires sur la suite à donner à votre carrière : un CV à jour et une furieuse envie d’aller de l’avant. Mais c’est ici qu’il va falloir — peut-être — apprendre à développer une nouvelle compétence : la patience. Rome ne s’est pas faite en un jour : il s’agit de ne pas confondre vitesse et précipitation. L’emploi suivant existe quelque part, encore faut-il que les planètes « choix – opportunité – temps » soient alignées.

 

Investissez du temps pour relancer votre réseau, envoyez des signaux indiquant votre ouverture aux défis et changements. Soyez aux aguets : ouvrez grand vos yeux et vos oreilles. Pourquoi ne pas mettre à profit votre envie d’évoluer en démarrant une nouvelle formation ou certification d’envergure ? Cela vous permettrait de patienter tout en stimulant vos neurones.

And last but not least…, si vous misiez sur un autre poste, au sein de votre entreprise actuelle ? L’herbe n’est pas forcément plus verte chez le voisin.

 

 

Christophe Andreae

Depuis plus de 20 ans, Christophe Andreae exerce le métier de chasseur de têtes, avec un accent plus particulier sur les métiers technologiques, tant pour les experts que pour les cadres. Il est en contact permanent avec des sociétés qui recherchent des talents, des candidats qui veulent faire évoluer leur carrière et des conseil d'administrations.

6 réponses à “Rester à son poste ou partir ?

  1. Bonjour,

    Est-ce que changer de poste au milieu d’un gros projet (plusieurs années de réalisation) est perçu comme un élément négatif par les recruteurs ?

    Et autre question, comment réorienter une carrière qui du point de vue salarial est très bien située, mais n’offre plus un attrait suffisant pour du long terme ?

    1. Bonjour et merci pour vos remarques . Quitter au milieu d’un projet
      n’est pas négatif si on peut démontrer qu’on a planifié notre succession.
      Le salaire n’étant qu’un élément du “bonheur”, il faudrait le mettre
      en second plan ou dans une fourchette +/- 20%
      Bonne journée et à disposition pour un café

  2. Merci, tout cela correspond exactement à ce que je vais vivre très bientôt. C’est à dire se plonger dans un nouveau défi, un nouveau challenge 😉 Mais lequel ? Je vais, de ce pas, m’atteler à la tâche.

  3. Bon article, très vrai. Cependant, quand on commence à chercher à partir il faut partir, car l’employeur actuel a un grand potentiel d’apprendre sur vos démarches, et de vous « scier » le temps venu, si vos démarches n’aboutissent pas. Il est nécessaire par conséquent de ne pas se livrer à n’importe qui sur vos intentions, et faire de sorte de rencontrer les entreprises de vos rêves « à leurs demandes » donc via des chasseurs de têtes & agence de placement fiables. suis très sceptique sur les démarches par internet. Le mot d’ordre pour changer est « Top secret ».

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