La géo-ingénierie solaire est capable de nous rafraîchir mais l’écologie politique n’en veut pas.

Limiter le réchauffement climatique en plaçant un bouclier réfléchissant entre la Terre et le soleil ? La géo-ingénierie solaire (GIS) est une idée que l’on l’étudie sérieusement du côté de Harvard et du MIT[i], entre autres, depuis plusieurs années. Pratiquement, Il s’agit de placer des aérosols (gouttelettes assez fines pour qu’elles redescendent lentement) dans la stratosphère où ils réfléchiraient une partie de la lumière solaire vers l’espace.

Images du Spitzberg (2012) comme tentative photographique de rafraîchir l’atmosphère.

Du point de vue de l’ingénierie, on sait comment procéder : une flotte d’une centaine d’avions volant à haute altitude et dispersant du dioxyde de soufre pourrait permettre de gagner un degré de refroidissement. Cerise sur le gâteau : un coût très modeste de l’ordre de 5 à 10 milliards de dollars par an. Comparés aux mille milliards annuels nécessaires à une décarbonation que les spécialistes jugent urgemment indispensable, c’est évidemment intéressant : 200 fois moins cher.

 

Une solution pour atténuer les risques

Alors ? La GIS : solution miracle de notre problème avec le climat ? Pas si simple. Selon David Keith[ii], Professeur de physique appliquée et co-fondateur du programme de recherche sur la GIS à Harvard, « La GIS est très tentante car si l’on veut une réduction rapide des dommages réels causés à certains des écosystèmes les plus pauvres du monde, elle pourrait y parvenir. Mais d’un autre côté, il est absolument vrai que si le monde choisit d’adopter la GIS et oublie de réduire les émissions, nous sommes fichus… » Nous ne ferons donc pas l’économie de la décarbonation grâce à la GIS, mais face à l’urgence, brandie par les spécialistes du climat, elle pourrait permettre de gagner du temps et surtout, comme le souligne David Keith, d’agir rapidement pour ceux qui sont le plus exposés.

Spitzberg, juillet 2012. Avec fracas.

On sait par ailleurs que la décarbonation permettra de diminuer, voire stopper l’aggravation du réchauffement mais pas le réchauffement lui-même qui est lié à l’accumulation de CO2 au fil du temps. Dans ce cadre, il faut voir la GIS comme une opportunité supplémentaire de réduire les dommages ponctuellement. Elle s’inscrit dans le cadre d’autres mesures de géo-ingénierie prometteuses mais encore coûteuses comme l’albédo de surfaces (recouvrir, par exemple, les surfaces dans les grandes villes de peintures réfléchissantes), l’éclaircissement des nuages ou encore la maîtrise des traînées de condensation des avions que l’on dérouterait de manière à en minimiser la densité. C’est en puisant dans ce même type de technologies que les Mexicains luttent contre la sécheresse en créant de la pluie artificielle[iii] ou que les vignerons suisses se protègent de la grêle.

 

Interdire avant de savoir

Comme pour tout ce qui a présidé au développement du génie humain, ce qui résultera des solutions qu’offre la géo-ingénierie n’est pas un succès assuré. Peut-être qu’il s’agit de fausses bonnes idées. Seul moyen de le savoir ? Poursuivre la recherche. Seulement voilà, la GIS n’a pas l’heur de plaire à ceux qui se sont donnés la mission de sauver le monde et tiennent absolument à imposer leur méthode. Soutenus par les voix bruyantes de l’écologie politique, une soixantaine d’intellectuels et scientifiques ont signé en janvier dernier une pétition[iv] réclamant l’interdiction du financement gouvernemental de la recherche sur la GIS et l’interdiction totale des expériences en plein air dans ce domaine.  Raisons invoquées ? Elles sont trois :

  • « On connaît mal les risques de la GIS car ils sont peu étudiés ».
    Incontestablement, c’est un point que l’on ne risque pas de résoudre en interdisant la recherche !
  • « Les espoirs suscités par la GIS risquent de dissuader les gouvernements, les entreprises et l’ensemble de nos sociétés de faire tout leur possible pour parvenir à la décarbonation ou à la neutralité carbone le plus rapidement possible ».
    Faut-il comprendre, en creux, qu’il faudrait encore aggraver la situation pour mieux muscler la détermination des acteurs ? Ou alors, s’agit-il de préférer la peur à la responsabilisation ? Effrayer plutôt que convaincre ? Emouvoir plutôt que raisonner ?
  • « Le système de gouvernance mondiale n’est actuellement pas en mesure de […] contrôler le déploiement de la GIS de manière équitable, inclusive et efficace »
    C’est vrai et c’est tant mieux : réglementer la recherche avant même qu’elle ait abouti n’a jamais mené, au mieux, qu’aux expérimentations clandestines.

 

Spitzberg, juillet 2012. Avec grâce

Un réflexe politique

Ces objections, très orientées politiquement et qui font écho à la position expéditive (3 paragraphes) du GIEC sur le sujet[v], s’inscrivent dans ce réflexe de la gauche (partis et médias) qui balaie d’un revers de la main tout ce qui n’oblige pas à une forme de décroissance. Comme pour le nucléaire, la GIS n’est traitée, lorsqu’on veut bien lui prêter de l’attention, que sous l’angle négatif.  La Radio Télévision Suisse, par exemple, a manifestement découvert son existence avec la pétition visant à l’interdire. Dans une interview de complaisance[vi] sur cette antenne, Hervé le Treut, membre de l’Académie des sciences, avoue sans fard à deux journalistes mal informés (dans le service public, la bonté des intentions l’emporte volontiers sur la connaissance du sujet) qu’il faut se méfier des méthodes telles que la GIS « car elles ne sont pas validées ». Raison pour laquelle, sans doute, il a signé la pétition visant à interdire les recherches qui risqueraient d’y parvenir…

 

Spitzberg, juillet 2012. En silence

Maintenir l’angoisse

On peut s’interroger sur cette propension de l’écologie politique à refuser toute ouverture en direction de l’innovation technologique qui va, donc, jusqu’à pousser des scientifiques à renier l’essence même de leur travail en tentant d’interdire à certains de leurs pairs de mener des recherches. Ces bien-pensants qui n’hésitent pas à traiter tous ceux qui ne pensent pas comme eux de « platistes » tombent furieusement dans le travers qui a valu beaucoup d’ennuis à Galilée. Une hypothèse peut être tentée : dans leur effort de conviction (légitime) sur la nécessité de décarboner l’économie, les militants du climat font pression sur les acteurs économiques (principalement les institutions financières et les fonds de pensions) en leur promettant que le statu quo coûtera plus cher demain que les efforts qu’il convient de faire maintenant. C’est sans doute vrai, sauf si l’on admet que le génie humain puisse, une fois de plus, trouver des solutions efficaces à ce problème. Mais, admettre que des innovations technologiques puissent venir diminuer l’ampleur de la facture promise nuit, en quelque sorte, à la démonstration. Mieux vaut alors renoncer à évoquer l’éventail des possibles pour mieux évangéliser. Quitte à désespérer un peu plus encore la génération flocon de neige qui déjà se liquéfie sous les effets de l’éco-anxiété.

Finalement, on voit bien que tout dépend de ce que l’on vise : la fin du réchauffement (via l’innovation) ou la fin du capitalisme (via la décroissance). Un choix sans équivoque.

 

 

[i] MIT : SpaceBubbles: the deflection of solar radiation using thin-film inflatable bubble raft.

https://www.dropbox.com/sh/gk415yke8shtb84/AABLA5kYXUrrZfidUpPrUCCva/Space%20Bubbles_press%20material_May%202022.pdf?dl=0

 

[ii] David Keith : “Solar Geoengineering Would Be Radical. It Might Also Be Necessary”. Entretien avec Steve Levitt, Freakonomics Radio, 10 juin 2022.

 

[iii] Cloud Seeding Plans to Bring Back Rain to Mexico, Agribusiness & Food, 24/6/2021

https://mexicobusiness.news/agribusiness/news/cloud-seeding-plans-bring-back-rain-mexico

 

[iv] La géo-ingénierie solaire ne sauvera pas le climat, stoppons-la ! Reporterre, le quotidien de l’écologie
https://reporterre.net/La-geo-ingenierie-solaire-ne-sauvera-pas-le-climat-stoppons-la

 

[v] “Les approches de modification du rayonnement solaire, si elles devaient être mises en œuvre, introduiraient un large éventail de nouveaux risques pour les personnes et les écosystèmes, qui ne sont pas bien compris (confiance élevée).

Les approches de modification du rayonnement solaire ont le potentiel de compenser le réchauffement et d’améliorer certains risques climatiques, mais un changement climatique résiduel important ou un changement de surcompensation se produirait à l’échelle régionale et saisonnière (confiance élevée).

De grandes incertitudes et lacunes dans les connaissances sont associées au potentiel des approches de modification du rayonnement solaire pour réduire les risques liés au changement climatique. La modification du rayonnement solaire n’empêcherait pas l’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère et ne réduirait pas l’acidification des océans qui en résulterait si les émissions anthropiques se poursuivaient (confiance élevée)” “, https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/downloads/report/IPCC_AR6_WGII_SummaryForPolicymakers.pdf

 

[vi] https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/la-geo-ingenierie-solaire-une-fausse-bonne-idee-25794208.html

 

Christian Jacot-Descombes

Christian Jacot-Descombes a exercé successivement les métiers de neuropsychologue, animateur et journaliste de radio, journaliste de presse écrite et responsable de la communication d’une grande entreprise. Il voyage beaucoup parce qu’il pense que ça ouvre l’esprit et aussi parce que ses différentes expériences professionnelles lui ont démontré qu’il vaut toujours mieux voir par soi-même.

21 réponses à “La géo-ingénierie solaire est capable de nous rafraîchir mais l’écologie politique n’en veut pas.

  1. Lu sur Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Dioxyde_de_soufre#Dans_l'environnement) :
    “Les partisans de la géo-ingénierie ont envisagé le SO2 comme moyen d’enrayer le réchauffement global, pour « climatiser » la planète. Ce moyen a été abandonné parce qu’il pourrait aussi avoir des conséquences dramatiques. En effet, lorsque le dioxyde de soufre se combine avec l’eau et l’oxygène atmosphérique causant des pluies acides, ce qui perturbe, voire détruit des écosystèmes fragiles. Le dioxyde de soufre est avec le dioxyde d’azote l’une des principales cause des pluies acides. De plus, le SO2 entraîne l’acidification des océans, ce qui met l’existence des planctons, animaux à coquille calcaire et récifs coralliens en péril. Or les planctons produisent la moitié de l’oxygène terrestre, nécessaire aux humains et aux animaux.”
    C’est une objection qui mérite d’être soulevée, non ?

    1. Absolument. Comme toute une série d’autres raisons de douter du succès de cette technologie s’il s’agit, comme vous l’écrivez, d’enrayer le réchauffement. Si vous lisez bien, il n’est pas question de cela. La question, ici, est plutôt de savoir s’il est admissible d’interdire des recherches qui permettraient de savoir quels résultats peuvent être espérés.

      1. Les essais nucléaires atmosphériques aussi ont été interdits.
        En effet, de telles expériences impactent la terre entière et pourraient avoir des résultats catastrophiques à long terme.
        Dès lors, la prudence indique de faire très attention, et l’interdiction peut être justifiée, non?
        Rien n’empêche les chercheurs de faire des recherches en laboratoires, sans tester cela dans l’atmosphère.
        D’ailleurs, l’atmosphère de la terre est devenue une poubelle à force d’expériences et de déchets abandonnés. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d’aller toujours plus loin.
        Il faudrait plutôt régler nos problèmes sur terre – qui sont des problèmes de surconsommation économique avant tout. La solution n’est donc pas technologique, mais dans un changement de paradigme économique.

        1. Les essais nucléaires atmosphériques n’avaient pas le même but. Il s’agissait d’essais militaire si je me souviens bien. Quant à la surconsommation et au changement de paradigme, je vous souhaite bonne chance lorsque vous irez expliquer aux jeunes Africains, Chinois et Indiens qu’il faut se serrer la ceinture parce que les citadins occidentaux ont décidé qu’il est impératif de faire le choix de la trottinette électrique.

          1. Beaucoup d’expériences atmosphériques ont été financées par les militaires. C’était un intérêt scientifique, mais surtout des enjeux de pouvoir, afin de maîtriser des nouvelles techniques qui pouvaient avoir un intérêt militaire.
            Quant à la surconsommation, il n’y aura pas vraiment de choix – à partir du moment où l’inflation va s’accélérer et les ressources vont être moins accessibles, faute d’énergie bon marché pour les extraire.
            Les jeunes Africains, Chinois ou Indiens n’y sont pour rien, mais ils seront tout autant impactés que nous et ils s’adapteront très vite et sans doute mieux que nous.
            L’Europe n’est pas habituée à subir, et cela risque d’être bien plus pénible pour nous de nous adapter et de revenir à un mode de vie plus modeste.
            Mais de fait, qui a dit que la modestie signifiait forcément le malheur?
            Peut-être serons-nous même plus heureux dans 20 ans, en étant sortir des cycles de l’hyper-consommation?

          2. Oui, comme après deux ans de pandémie – exercice parfait de décroissance – tout le monde beaucoup plus heureux. C’est criant.

          3. La pandémie est mal gérée, avec beaucoup d’abus. Cela est catastrophique socialement, d’accord avec vous.
            Mais cela ne signifie pas qu’un changement de paradigme dans la consommation serait forcément catastrophique à long terme.
            Bien évidemment, il ne faudrait pas prendre la gestion de la pandémie comme modèle. C’est un anti-modèle à mes yeux.

  2. D’ailleurs réduire l’émission de gaz à effet de serre, n’est ce pas aussi de la « géo-ingénierie solaire » ?

    1. Non, car nous ne rejetons pas ce CO2 dans le but de modifier le climat. Alors que la géo-ingénierie vise à injecter des substances dans l’atmosphère ou les océans dans le seul but de modifier le climat. Le problème de la géo-ingénierie est comme son nom l’indique, son échelle. Alors oui, on peut faire toute la recherche que l’on veut, et il s’en est déjà fait beaucoup (voir par exemple https://www.nature.com/articles/428788b), mais si on veut l’appliquer sérieusement, cela se fera à l’échelle d’une planète et de ses 8 milliards d’habitants transformés en une gigantesque expérience scientifique. Qui est à même de pouvoir le décider? Qui est prêt à en assumer les risques?

      1. Ce sont de bonnes questions. D’autant plus que la gouvernance à l’échelle mondiale et le principe de précaution ont montré leur limite durant la pandémie.

  3. Merci, vous m’avez convaincu du fait que les complotistes qui accusent les autorités de répandre des chemtrails, “have a point”.

    A part ça, êtes vous-sûr que le dioxide de soufre ça n’est pas très dangereux?

    Quant aux écolos qui sont contre ce projet…, ce n’est pas la question. On ne va quand même pas se préoccuper de l’avis de ces imbéciles.

    1. Je n’ai pas le début de la moindre compétence pour savoir ce qu”il faut penser du dioxyde de soufre. J’aimerais pouvoir faire confiance aux chercheurs. Pour autant qu’on les laisse effectuer leur travail.

  4. Merci pour cet article très bien écrit, en effet, c’est une piste prometteuse qui ne fait rien d’autre que ce qui se passe lors de grosses éruptions volcaniques qui réduisent le rayonnement solaire et baissent la température.
    Il y a peu MétéoSuisse a indiqué que le nombre de journées de soleil augmente car la pollution baisse ce qui entraine la baisse des jours de brouillard (la pollution induit le brouillard du fait des particules fines. Eh oui, réduisez la pollution des voitures et donc plus de soleil et donc de chaleur…

    La question de l’opposition au GIS est purement dogmatique et politique, à savoir que les écolos ne sont nullement des écolos, mais des gauchistes qui veulent mettre en place une société marxiste où tout comportement est suivit, contrôlé et noté (social rating en Chine). Certain veulent des quotas de vols en avion, distance en voiture, quantité d’électricité consommé par foyer, quantité annuelle de viande achetée par famille… 1984 arrive sans que l’on s’en rende compte et la Covid a mis en place outils et mesures pour cela. Les écolos veulent imposer un mode de vie à toute la population, tout contrôler et régenter.
    C’est bien pour cela que vous ne les entendez pas quand l’Allemagne ferme et continue de fermer ses centrales nucléaires (2 réacteurs en février 2022) et remets en route ses plus vielles centrales à charbon pour compenser le manque de gaz Russe (qui au passage n’est pas vert).
    Idem pour la France qui a 2 réacteurs à Fessenheim qui pourraient repartir vu que la centrale avait subit un grand carénage pour prolonger sa durée d’exploitation de 20 ans avant que Hollande sous la pression des verts ne la ferme bien que des millions aient été investi pour la mettre à niveau.
    Idem pour le gaz de shiste dont l’Europe a des ressources gigantesques mais interdites d’exploitation sous la pression des verts alors que l’Europe se fournit de gaz de shiste américain que l’on transporte par méthaniers vers l’Europe… Bref, les incohérences des verts démontrent que l’environnement n’est pas leur objectif, mais l’instauration d’un régime totalitaire sous couvert d’environnement.

    Pour ceux qui s’en souviennent, dans les années 70, les verts clamaient que si l’on n’interdisait pas immédiatement les voitures individuelles, toutes les forêts d’Europe auraient disparues à cause des pluies acides. A partir de 95, ce slogan a disparu comme par miracle et les forêt ne se sont jamais portées aussi bien, leur superficie ne cessant de croitre en Europe.

    Bien que le climat change (il a toujours changé), le rôle du CO2 humain n’est toujours pas scientifiquement démontré. Fin du siècle dernier, la température globale a baissé alors que les modèle prévoyaient un croissance sans que personne au GIEC n’ai pu l’expliquer. Le modèle actuel n’est que la concaténation de théories des participants qui ne sont pas tous des scientifiques. En effet le GIEC n’est pas un groupe d’experts, mais un Panel ouvert à tout le monde y compris les association écolo les plus virulentes. Le vrai terme est IPCC (International Panel on Climate Change). Un rapporteur a finalement été éconduit quand on a découvert qu’il n’avait aucun des doctorats dont il se prévalait, mais n’était qu’un militant de Greenpeace qui avait usurpé ses titres universitaires.

    Le sujet est complexe et il y a beaucoup d’intérêts politiques en jeux. Il faut être prudent avec les conclusions hâtives.

    1. Merci à vous. En effet, avec du recul, on se souvient de ces prophéties (déjà) apocalyptiques qui faisaient florès dès les 70’s. (Plusieurs fois) la fin du monde dans le cataclysme nucléaire, (deux fois) la fin du pétrole (dans les 10 ans), la mort des forêts, les pluies acides, le bostryche, sans parler des taux d’intérêts qui étaient à la fin des années 80 à un niveau (5-7% pour les taux hypothécaires) décrété définitif par les médias bien-pensants. Dommage que les nouvelles générations privées de transmission des connaissances par l’éducation pédagogicienne n’ait aucune trace de ces fausses prédictions originelles. Paradoxe de la condition humaine : ils ignorent le passé, nous nous souvenons à peine de ce que nous avons fait hier 🙂

      1. Effectivement, vous avez bien raison, peu de jeune réalisent ce que c’était avant la chute du mur de Berlin, que des gens mouraient en essayant par tous les moyens de passer à l’ouest (ouest que le régime de la RDA présentait comme un enfer décadent), que la Stasi espionnait tout le monde et interrogeait les enfants à l’école pour savoir si les parents étaient de bons socialistes…
        Ayant connu cela ainsi que les discours apocalyptiques des écolos des années 70/80, je sais ce que la propagande et la répétition des discours peut faire comme endoctrinement de la population et de ce fait je suis très critique et méfiant.
        Merci encore pour votre article “non conformiste” qui est rare dans ces blogs trop verts.

  5. Merci pour ce blog inspirant. Déjà dans mon enfance, je suivais vos émissions sur la radio romande avec assiduité ! Pour revenir sur le fond : j’aimerais rebondir sur ce que dit Liberté dans son commentaire du 12 juillet, 17h41. Il faut savoir qu’internet permet l’accès à des informations de grandes qualité qui sont de nature à remettre en cause l’autorité de professeurs des écoles polytechniques fédérales, Plus concrètement, et pour citer un exemple, lorsque vous écoutez des interviews sur YouTube du professeur émérite William Happer de l’université de Princeton qui a travaillé toute sa vie sur des projets de recherches consacrés au CO2, qui a même dirigé des programmes scientifiques gouvernementaux américains de plusieurs milliards de dollars, nous raconter que les modélisations climatiques surpassent les relevés satellitaires de facteur de 3, et que la relation du CO2 avec la température globale est de nature logarithmique, et qu’on ne saurait réduire le problème du réchauffement climatique à la seule variable du CO2, force est de constater que lesdites références locales reconnues par nos institutions et à qui l’on donne même l’occasion de s’exprimer directement devant les parlementaires à Berne, ces personnes souffrent d’un manque de crédibilité patent. On peut céder à la facilité en qualifiant les sources non validées sur YouTube comme étant des sources complotistes. On peut aussi se dire qu’il y a une telle asymétrie dans la qualité informative du message, qu’il y a forcément un problème de crédibilité sur le plan local. Pour conclure, M. Jacquet-Descombes, avant de se pencher sur les GIS, il conviendrait peut-être avant tout de se confronter au problème sur le fond, avec une remise en cause de la doxa du GIEC, qui, contrairement au scientifique parlant en son nom (dans le cas de Happer), n’ont pas le courage de leurs idées et se cachent derrière d’obscurs “résumé à l’intention des politiques” et “résumé à l’intention des journalistes”.

    1. Merci à vous. Je suis 100% ok avec votre point. Je crois que l’exemple du prof. Happer que vous mentionnez correspond parfaitement à la situation de David Keith, le professeur de Harvard cité dans l’article. Il fait partie de ceux que les “références locales” ignorent ou se complaisent à ignorer. J’ai eu récemment l’occasion d’évoquer ses travaux de recherche avec un membre du GIEC qui a coupé court en les balayant d’un revers de la main. Au-delà du manque de courage que vous évoquez, je pense que de nombreux membres de cette institution (où science et politique se mélangent copieusement) sont des militants du climat (voire de la décroissance) plutôt que des militants de la science. Au détriment de leur crédibilité, qui devient ainsi aussi faible que celle des politiques et journalistes auxquels ils destinent leurs résumés.

      PS: vous avez bonne mémoire. La radio, ça commence à remonter loin.

  6. Merci. Je m’informerait donc avec intérêt sur les thèses du professeur auquel vous faites référence.
    Encore désolé pour avoir maltraité votre nom!

  7. “Si vous trouvez une réponse simple a un problème complexe, cherchez encore…!!!”
    Il n’y a rien de nouveau dans ces pseudos solutions.
    Si le GIEC “s’interesse” a ces etudes, c’est qu’il a une approche scientifique du problème. C’est le nombre d’etudes sur un sujet qui donne un poids statistique a une problématique. Presque 850 etudes sont sorties sur ces sujets, elles émanent de 25 scientifiques plus ou moins tous finances par des lobbies, pétroliers, nucléaires etc. Les mêmes qui nous ont mis dans la situation actuelle.

    Une brillante idée le CDR, consistant a ensemencer les océans avec des particules de fer, ce qui demanderait d’extraire cent fois plus de ce metal que l’on ne le fait aujourd’hui. On sent tout de suite la rationalité de la chose. Produire du CO2 pour capter du CO2 c’est juste génial.

    Pulveriser des particules de toutes sorte dans l’atmosphère est un autre idée fabuleuse. Cette technique pourrait occasionner des pluies nécessaires à des cultures, sans parler de la réussite de la technique proprement dite, on peut s’imaginer les problèmes juridiques que pourrait engendrer la décision d’un pays d’utiliser à grande échelle cette méthode, et qui, des milliers de km plus loin occasionnerait des inondations.
    Des climatologues sont prononcés de manière très claire contre ces techniques. Le climat ce n’est pas uniquement la température. Il y a bien d’autres éléments qui détermine un climat: les vents, les courants, le relief etc. C’est une vision assez puérile de la complexité du système.

    La seule réussite de la géo ingénierie, est de ne pas remettre en cause ce qui fait tourner notre monde.

    1. Un léger progrès dans l’orthographe, au fil des commentaires. Pas dans les idées, hélas.

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