L’Australie et les médias incendiaires

« Certaines années, c’est pire. D’autres c’est moindre. Mais c’est comme ça en Australie chaque été avec les bushfires. La presse ? Elle sensationnalise. » confie John, loueur de voiture, Melbournais de naissance, Australien de cœur qui semble se réjouir de vivre une belle journée d’été alors que la température remonte après une nuit très fraîche. Cette attitude un brin décontractée face à la question des feux de forêt n’est pas unique ici. Il n’est pas rare non plus de voir des touristes chinois poser devant les feux (photo de tête).

Après plus de deux mois passés en Australie et à observer le traitement médiatique des événements sur place et au-delà, le sentiment domine d’une réelle dichotomie entre deux réalités.

D’un côté, un pays qui vit sa saison de bushfires comme elle en vit chaque année depuis toujours. Seulement, cette année, comme le dit Steven, vigneron à Penola, « ça fait un peu peur parce que ça commence plus tôt que d’habitude et que c’est vraiment très fort ». Un feu a pris à quelques kilomètres de ses vignobles, il y a une semaine.

Près de chez Steven, les grands arbres restent debout mais menacent de s’abattre bien longtemps après la fin du feu.

« Après les fortes pluies d’hier, on est soulagé ». Il n’évoque pas spontanément la question du changement climatique. En revanche, Jelena, médecin à Melbourne, n’hésite pas : « oui, le réchauffement est pour quelque chose dans la situation actuelle. La sécheresse dans certains états persiste depuis plus de trois ans ».

Ces trois témoignages résument assez bien la situation. Les bushfires font partie de l’Australie et de son histoire. Depuis, la fin du 19e siècle, on recense des ravages réguliers, provoqués par des phénomènes naturels (la foudre notamment), qui ont fait beaucoup plus de victimes que les feux de cette année. Il faut savoir que les bushfires font aussi partie de la gestion du territoire. Les Aborigènes en maîtrisent l’utilisation depuis longtemps. Les fermiers australiens également. A tel point que les incendies qui sont considérés comme dangereux actuellement sont appelés par les pompiers « out of control bushfires » par opposition à ceux qui sont contrôlés et font partie de la gestion des terres à cultiver ou de la prévention des feux que l’on veut éviter en créant, hors saison à risque, des zones coupe-feu (un peu à la manière dont on procède en montagne avec le déclenchement préventif des avalanches).

Une raison importante de l’aggravation des bushfires tient au réchauffement climatique. Il est difficile de dire dans quelle mesure exacte, mais il paraît certain qu’il favorise les conditions propices aux bushfires : intensification de la sécheresse, allongement de la saison à risque, augmentation des températures extrêmes.

Une autre des raisons qui explique l’aggravation des bushfires de cette année semble tenir au fait que l’administration ait mal géré les feux préventifs, notamment sous la pression de lois environnementalistes (qui les interdisent car ils produisent de la fumée) et aurait ainsi créé un terrain propice à des phénomènes bien plus ravageurs.

La dispersion des feux à travers un territoire immense a également compliqué la situation en empêchant les pompiers de concentrer leurs forces sur les incendies les plus destructeurs.

Enfin, il ne faut pas oublier les incendies volontaires ou liés à des négligences. Près de 200 personnes sont actuellement poursuivies par la justice australienne. 24 d’entre elles sont inculpées d’avoir délibérément allumé des incendies. Il faut encore ajouter à ce tableau la qualité exceptionnelle de la réaction des Australiens face à l’adversité. « Qu’il y ait si peu de victimes par rapport aux épisodes précédents (notamment en 2009 :

Depuis la fin du 19e siècle (avant le réchauffement, donc), les bushfires font d’importants ravages sur le continent.

173 morts pour un incendie beaucoup moins étendu, ndlr.) est un véritable miracle » se réjouit Steven qui n’est pourtant pas un supporter du gouvernement actuel. L’efficacité des pompiers, le système d’alerte et aussi une attitude très ferme des responsables qui imposent l’évacuation des zones en danger plutôt que de la       «conseiller» ont permis de limiter le nombre de victimes de manière significative. A l’heure actuelle, 25 personnes ont perdu la vie dans les incendies.

Phénomènes naturels et intentions criminelles sont des causes classiques et répétées des bushfires. Le réchauffement climatique, la dispersion des départs de feux et la négligence bureaucratique sont, eux, des causes de leur aggravation.

Voilà pour la réalité balancée des bushfires 2019-2020 vue d’Australie.

De l’autre côté, qu’en reste-t-il dans le traitement des médias traditionnels ?

Le réchauffement climatique.

Rien d’autre. A quelques exceptions près, les médias ne s’embarrassent pas de nuances.

On peut tenter quelques hypothèses sur les raisons de ce renoncement au traitement exhaustif et factuel des événements australiens.

 

  • Il semble nécessaire de faire entrer les bushfires dans le narratif du réchauffement. Pour compenser leur perte de crédibilité généralisée au cours de la dernière décennie, les médias traditionnels ont tenté de restreindre leur perte d’audience en envahissant les médias sociaux et en adoptant leurs règles. Il est ainsi impératif d’adhérer aux sentiments collectifs qui s’y répandent. On ne contrarie donc pas les jeunes futurs clients chez qui le changement climatique est un souci presque aussi important que celui de perdre son téléphone. Il faut donc entretenir ce feu-là en soufflant sur ses braises. Par ailleurs, on ne s’autorise pas à sortir du registre de l’émotion. Raisonner est fatigant, prend parfois du temps et recueille peu de like. Résultat : Greta Thunberg, personnalité de l’année : 100% émotion, 0% raison. Publication de photos plus ou moins trafiquées mais tellement touchantes : 100% émotion, 0% raison. Le nombre des victimes des bushfires étant un peu faible (25…) pour la démonstration, on prend celui des animaux victimes du sinistre et qui se comptent en centaines de millions* : 100% émotion, 0% raison.

    *L’Australie est un continent immense. Les chiffres qui le mesurent également. Ils doivent être mis en perspective lorsque l’on veut faire des comparaisons. Les médias ont utilisé la surface de la Belgique pour illustrer l’étendue des feux. Ils auraient pu préciser que l’Australie peut contenir 260 Belgiques… De même, pour les animaux, lorsqu’on parle d’un demi-milliard de victimes dues aux feux, on pourrait préciser que les animaux victimes de la route chaque année sont près de 10 millions. Cela ne diminue en rien la tristesse de ces réalités mais donne une idée plus juste de leur mesure relative.
  • La presse a vécu, dans la même période, un important changement de paradigme. De la recherche du vrai, on a glissé vers la promotion du bien. On n’informe plus, on éduque. Le peuple est populiste, il faut le corriger. Avec tout ce que cela suppose en matière de « respect » des faits. Comme le dit Alexandria Ocasio-Cortez, une députée socialiste américaine dont les médias traditionnels adorent tirer le portrait avec complaisance, « Il est plus important d’être moralement juste que factuellement correct ». On peut ajouter à cela une forte tentation totalitaire : essayez seulement de critiquer le traitement médiatique du réchauffement, vous serez très vite qualifié, selon les bonnes vieilles méthodes staliniennes non pas d’ennemi de la presse mais de climatosceptique…
  • Quelques mois avant le début des feux, on s’interrogeait au sujet de la surpopulation des koalas qui ravagent la flore locale. Aujourd’hui, les médias parlent de risque d’extinction… En réalité, on en est très loin.

    Encore plus grave, l’esprit critique qui fut pendant longtemps la fierté de la profession semble avoir disparu. N’importe quel expert, artiste, penseur autoproclamé, éco-aventurier en recherche de fonds ou juge en mal de popularité est invité à proposer ses vues sans contradiction, sans mise en perspective, sans questionnement. La porte est ainsi ouverte à tous les fantasmes, à tous les délires et, une fois encore à l’émotion pure quand elle n’est pas feinte. On pense à ces deux braves actrices (Aniston et Witherspoon, sauf erreur) remettant des Golden Globes en essuyant une larme (sans doute très professionnellement répétée dans la loge avant la cérémonie) sur les «australian bushfires based on climate change».

  • La presse est un monde conformiste où la libre pensée est très mal vue. Des décennies de cooptation ont créé des microcosmes où l’unanimisme s’impose. Du coup, plutôt que le débat, on pratique la surenchère : « je suis d’accord avec toi, Camarade, mais je le dis plus fort ». On peut éventuellement recommander aux nano-stars du microcosme d’écouter les conseils de Ricky Gervais aux vraies stars (ou de se les faire traduire) et un peu moins les flatteries des Camarades de la cafétéria.
  • Enfin, on ne peut pas exclure que la paupérisation de la profession durant cette dernière décennie ait provoqué un affaiblissement intellectuel généralisé. On le voit dans la difficulté pour certains à comprendre la différence entre la cause d’un phénomène et celle de son aggravation. Un peu comme il est difficile pour d’autres de saisir la différence entre vitesse et accélération. Cette paupérisation est probablement le risque le plus grave pour la corporation des médias. Il lui est en effet impossible, dans ces conditions, d’attirer des talents. Elle doit se contenter de recueillir des champions des bonnes intentions (genre défenseurs de la veuve et de l’orphelin) dont, comme l’on sait, l’enfer est pavé…

Christian Jacot-Descombes

Christian Jacot-Descombes a exercé successivement les métiers de neuropsychologue, animateur et journaliste de radio, journaliste de presse écrite et responsable de la communication d’une grande entreprise. Il voyage beaucoup parce qu’il pense que ça ouvre l’esprit et aussi parce que ses différentes expériences professionnelles lui ont démontré qu’il vaut toujours mieux voir par soi-même.

23 réponses à “L’Australie et les médias incendiaires

  1. Votre article parle de bushfire, soit de feu de brousaille. Ici, nous parlons de feu de forêt. Ce n’est pas la même chose. Mais comment admettre que l’Australie est entrée de manière spectaculaire dans un processus de désertification qui risque de la rendre inhabitable à moyen terme ?

    1. Moyen terme ? C’est à dire combien de mois ? d’années ? de décennies ? Plus ? Je ne sais pas mais à voir le rythme de l’immigration (voir article précédent), il semble que les nouveaux arrivants ne parient pas sur cette hypothèse. Et gageons que parmi les talents que l’Australie accueille, il se trouvera quelque génie comparable à ceux qui ont su, il y a quelques décennies, faire fleurir le désert en Israël.

      1. Ma première observation est qu’il y a désinformation lorsque cultive la confusion entre feux de broussailles et feux de forêts. Ensuite il faut essayer de replacer l’Australie dans le contexte de la dérégulation climatique globale. Bien que n’étant pas climatologue, il ne faut pas plus de quelques minutes pour en comprendre les bases. Mais je vous laisse consulter ce lien qui me semble sérieux: https://planet-terre.ens-lyon.fr/article/variations-climatiques-bases.xml
        En gros depuis un million d’années, le climat de notre planète oscille entre deux situations stables les périodes glacières et les périodes tempérées comme celle que nous vivons depuis 18000 ans. La différence de température entre les deux est d’environs 8°C. La transition d’un état à l’autre est rapide du fait d’un effet réciproque entre augmentation de température et libération de CO2. La transition est précédée de très peu par une augmentation de la teneur en CO2 de l’ordre de 100ppm ce qui produit cet effet boule de neige. Notre concentration de CO2 est actuellement d’environs 100ppm au-dessus de la normale ce qui nous fait clairement sortir de ce cycle. Pour peu que nous retrouvions une situation d’équilibre devrait donc induire une augmentation de température comparable à celle qui nous sépare de la dernière glaciation sauf s’il y a cet effet boule de neige qui semble s’être enclenché. L’Australie est déjà un continent aride sur 70% de sa surface. De plus, son climat est moins stable que les autres continents ce qui explique que les mammifères marsupiaux aient été capables de soutenir la concurrence des mammifères placentaires alors que cela n’a pas été le cas sur les autres continents. En effet, les mammifères marsupiaux ont l’avantage d’une gestation interne plus courte ce qui permet une élimination plus rapide des petits en cas de famine. Par contre, ils doivent être en mesure de soutenir leurs têtes très rapidement ce qui limite leur développement cérébral. Bref, il n’est pas étonnant que l’Australie soit plus fragile que les autres continents face au dérèglement climatique. Combien de temps faudra-t-il pour que 70% de zones arides deviennent 95%? Je ne tomberai pas dans le piège de jouer à Madame Soleil. Mais dans un contexte où chaque année amène un nouveau record de température et de feux de forêts, s’il repousse des arbres dans les forêts dévastées d’Australie, je doute qu’ils ne deviennent jamais centenaire. Quant à l’attente du génie qui parviendrait à trouver des soutiens pour faire reculer les zones arides d’Australie… cela ne tient pas du pragmatisme. S’il y avait une solution abordable pour faire reculer les déserts, cela se saurait. Regardez les efforts des Chinois en Mongolie.

  2. Excellent article de réflexion sur le fonctionnement des médias, mais c’est oublier que les médias ne sont plus des outils de réflexion, ou si peu, si tant est qu’ils sont concentrés dans les mains de quelques grandes fortunes.
    Pour lesquelles, non seulement c’est évidemment le moyen de faire passer leurs intérêts, mais principalement une machine à cash où toutes les recettes sont bonnes.

    Je suis un peu plus mitigé en ce qui concerne votre point de vue climatique, où toutes les preuves sont là, apportées par un plus que large consensus scientifique mondial. Le remettre en cause en citant quelques farfelus, qui prennent les mêmes méthodes que celles que vous mentionnez est une manière de déni ou de béni oui-oui de la science omnipotente.

    On ne parle que de CO2 qui n’est pourtant que la pointe de l’iceberg, entre acidification des océans et autres pollutions ou désaparition d’espèces aussi bien animales que végétales.
    Tellement les raisons de s’alarmer sont nombreuses.
    Ici en Uruguay, ces dernières années, on passe du déluge à la sécheresse avec des sautes de température de 15C en 24 h!

    Si vous assistez à l’Open d’Australie, n’oubliez pas un petit spray d’oxygène et bonne pérégrination
    🙂

    1. Merci Olivier ! Je pense que malheureusement la situation est encore pire dans les médias de service public. Concernant la question climatique, je ne m’estime pas compétent pour défendre une thèse plutôt qu’une autre mais je me méfie de deux choses: Tout d’abord, l’hystérie qui semble s’imposer sur la question: 100% d’émotion, 0% de raison. Ensuite de tous ceux qui se drapent dans l’indignation écologique pour promouvoir des idéologies et des causes politiques en voie de disparition. On n’est plus à Melbourne où les sautes de températures sont uruguayennes depuis toujours. Roger devra faire sans nous 😉

  3. C’est tellement rare dans ce journal d’avoir des articles qui ne sentent pas le politiquement correct de la gauche que ça fait plaisir à vous lire.

    Alors, vous avancez plusieurs hypothèses pour expliquer l’emballement des médias, j’en ai une autre, leur idéologie.

    Les journalistes et les médias dans le monde occidental sont majoritairement de gauche et leurs articles transpirent leurs idées.

    La déferlante contre les feux en amazonie alors que cette forêt y brûle depuis les années 90 est un autre exemple.

    Pourquoi toute cette attention sur l’amazonie ? Car au Brésil il y a maintenant bolsonaro, que la gauche mondialisée vomit comme elle vomit sur tous ceux qui ne pensent pas comme elle, les trump, salvini, bolsonaro, etc etc.

    La Chine est d’après une étude de 2019 le pays le plus pollueur mondial avant les états unis, pourtant c’est sur les usa, entre autres, qu’on va cracher car là bas il y a trump.

    Combien de manifestations devant les ambassades brésiliennes pour les feux de forêt et combien devant les ambassades chinoises pour être le pays le plus pollueur au monde ?

    La presse est majoritairement idéologue, ceci explique leur traitement de l’information.

    1. Cher Kris, le combat pour la durabilité n’a rien à voir avec l’opposition gauche-droite, ou plutôt ne devrait rien n’avoir en commun.

      Puisque vous citez l’Amazonie qui brûle depuis 1990, les augmentations de déforestation par le feu ont augmentés de 45% depuis une année de présidence de Bolsonaro…, Il a réduit de 80% les gardes chargés de faire appliquer la loi et la constitution (selon la constitution brésilienne, les peuples indigènes ont tous leurs droits d’être sur leurs terres).
      Il a même licencié un chercheur brésilien de réputation internationale et ayant mis au point un outil satellisé, pour précisément lutter contre les mafias de diverses sortes. Pourquoi?

      C’est simple à comprendre, Bolsonaro a été élu grâce au tout puissant lobby de l’agrobusiness et renvoie l’ascenseur pour leur donner de nouvelles terres à exploiter!
      Alors, que Bolsonaro soit de droite, c’est un euphémisme, mais le poumon de la terre est en train d’atteindre un point de non-retour et ce n’est pas le seul.

      Personnellement, je pense qu’il faudrait que les pays occidentaux aident le Brésil financièrement afin qu’il protège l’Amazonie, ainsi que les autres pays qui en possèdent une part (Bolivie, Paraguay, Colombie, etc.) et ça n’a rien d’un combat gauche-droite, puisque ça serait dans l’intérêt de tous.

      Vous trouverez facilement sur Arte cette problématique de faits, comme d’ailleurs celle des Koalas, pour autant que vous puissiez regarder tout ça avec des lunettes “neutres”.

      Bien à vous

      1. « le combat pour la durabilité n’a rien à voir avec l’opposition gauche-droite, ou plutôt ne devrait rien n’avoir en commun «

        Je pense au contraire qu’elle a tout à voir avec l’opposition droite-gauche … et c’est bien là le problème.

        Le combat pour la sauvegarde du climat, hautement nécessaire compte tenu des avertissements des scientifiques, est considérablement affaibli par la récupération d’une gauche morale aux tentations totalitaires qui y voit l’opportunité de réveiller le mythe du « Grand Soir » purificateur, disparu avec les illusions communistes.

        Tant que cette récupération idéologique ne sera pas clairement dénoncée et que les problématiques du changement climatique ne seront pas franchement mises à plat par les médias généralistes de manière honnête et non biaisée, la mise en place de mesures concrètes et réalistes se heurtera à la méfiance des peuples.

        1. Suis d’accord avec vous, mais le problème de la “droite” (une notion pour moi obsolète) est que dès qu’elle entend parler de problèmes de durabilité, c’est une notion “gauchiste”!

          Et ça ne fait que retarder des mesures urgentes.
          (et sans parler de ceux qui pensent que tout ça n’est une foutaise d’invention mondialiste)

      2. Alors, plusieurs choses.

        Vous êtes victime, peut être malgré vous, de la désinformation de la presse occidentale, donc majoritairement de gauche, et vous ne connaissez pas suffisamment ce pays.

        C’est comme 99,99% des gens qui parlent de bolsonaro dans le monde, l’écrasante majorité qui ne vit pas au Brésil n’en sait que ce que les médias en disent.

        La fameuse presse “libre et indépendante” hein.

        Vous savez, quand bush jr était président, ou plutôt, avant même son élection, la presse et tout un tas de gens de gauche promettaient l’enfer et la 3ème guerre mondiale si bush jr venait à être élu président des usa.

        Il a été élu, la gauche l’a vomit matin midi et soir pendant des années et que s’est il passé ? Rien.

        Aucune guerre mondiale ou guerre nucléaire, ou fin du monde, à l’horizon.

        Et bien, pour bolsonaro c’est la même chose.

        Votre taux de 45% est erroné, vous le confondez peut être avec 85% dits ici et là par la presse, voire même avec les 30% dits ici et là par la même presse….

        La fameuse presse “libre et indépendante”.

        Il n’y a pas eu 45%, ou 85%, d’augmentation des feux.

        Ca a augmenté par rapport à l’année avant sa présidence. C’est important ici de souligner “par rapport” à l’année précédente.

        Si tous les ans depuis 1990 brûle 1000 ha de forêt (exemple), on peut penser qu’en 2018 cela aurait fait 18 000 ha de forêt.

        Dire qu’il y a eu 45% d’augmentation par rapport à l’année précédente (1000ha) de forêt et dire qu’il y a eu 45% d’augmentation de forêt brûlée en plus (ensemble de la forêt brûlée) , ce n’est pas du tout la même chose.

        Je vous cite même ici un extrait d’un article paru il y a quelques jours dans les échos :
        “D’après l’institut national de la recherche spatiale (INPE), 89.178 incendies ont été détectés l’an dernier dans la forêt tropicale, contre 68.345 en 2018. Leur nombre reste cependant inférieur à la moyenne historique de 109.630 feux de forêt annuels”.
        https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/les-feux-de-foret-en-amazonie-en-hausse-de-30-en-2019-1161400

        Et oui, certains oublient de préciser que ce n’est pas sous la présidence de bolsonaro qu’il y a eu le plus de feux en amazonie mais c’est commode de faire penser que c’est ce président là, que la gauche mondialisée vomit, qui fait le plus de dégâts.

        Je demande toujours à tous ceux qui parlent de bolsonaro comme celui qui a fait le plus de dégâts, ou étiez vous toutes les autres années ou les feux de forêt étaient plus nombreux ?

        Article du pourtant gauchiste libération :
        “Le nombre de feux enregistrés et la surface brûlée dans la région amazonienne sont loin des records enregistrés en 2004, 2005, 2007 et 2010, mais les niveaux sont tout de même élevés à l’échelle de la dernière décennie.”
        https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/27/l-ampleur-des-incendies-en-amazonie-est-elle-vraiment-historique_1747356

        Pour le reste, je préfère ne pas répondre, trop long et trop compliqué à expliquer.

        Je relève juste votre avant dernier paragraphe qui est la seule chose intéressante et juste que vous ayez écrit :
        “Personnellement, je pense qu’il faudrait que les pays occidentaux aident le Brésil financièrement….”

        1. On doit quand même à Bush Jr le chaos actuel du Moyen Orient!

          En ce qui concerne les feux, il serait judicieux de parler en nombres d’hectares brûlés et non, en nombre d’incendies. C’est la même chose pour l’Australie, le Congo, l’Indonésie, etc.

          P.S. je vis en Uruguay depuis douze ans, mais c’est la première fois qu’on a senti et vu la fumée brésilienne jusqu’ici.

          1. Olivier, selon la NASA, vous devriez sentir celle d’Australie en ce moment. Elle fait le tour de l’hémisphère et… elle va bientôt repasser par là.

          2. Christian, non, j’ai vu des photos montrant un soleil couchant voilé par ces fumées, mais rien senti. A moins que le temps couvert depuis quelques jours soit de nuages de fumée, hahahah!

    2. Merci. Vous avez évidemment 100% raison mais si, par extraordinaire, 80% des journalistes penchaient à droite, le problème serait exactement le même, j’imagine que nous sommes d’accord.
      La perte de crédibilité que les médias traditionnels s’efforcent d’aggraver est une victoire que le Président Trump pourra sans doute revendiquer.

  4. excellent article qui remet les pendules à l’heure et les alarmistes de tous poils au rancart , en particulier les climato-hystériques cherchant vainement une fin du monde dans les quelques dixièmes de degré de réchauffement , d’autant que l’hémisphère Sud est encore moins touché que le Nord !
    Voir les données de Copernicus sur “https://climate.copernicus.eu”

  5. Personne ne parle jamais de géoingénierie, chemtrails inclus. “Pseudo-science”, rien à voir. Mais qui dit ça ? Qui de ceux qui “passent car “rien à voir” a vraiment observé la chose et qui s’est vraiment renseigné par lui-même sur ce domaine ? La vraie cause des phénomènes catastrophiques est la géoingénierie et ce n’est pas une théorie mais une absolue ceritude pour quiconque est suffisamment intelligent et ouvert pour étudier par soi-même. Les gouvernements eux-mêmes détruisent la planète de manière concertée et avec un but bien précis. Tout le reste, mouvements écologiques y compris, n’est que de la poudre aux yeux.

  6. Monsieur,
    Dommage de vous voir donner du grain à moudre aux climatosceptiques. Pour ma part, et revendiquant ma méconnaissance d’un sujet si complexe, je préfère croire des scientifique comme Hubert Reeves ou des climatologues comme Jean Jouzel ou encore Martin Beniston (parmi tant d’autres), plutôt que Trump, Bolsonaro ou Poutine. Mais on a les modèles qu’on peut, n’est-ce pas ?

    1. Ce dont il est question ici est le traitement de l’information sur une réalité complexe, la crise des bushfires australiens, à travers un seul angle, celui du réchauffement. Ce qui revient à donner du grain à moudre aux … comment faut-il dire? climato-enthousiastes ? climato-convaincus ? L’information sur ces sujets complexes et délicats devrait être plus complète et plus équilibrée. Mais comme disent les Américains : This story is too good to check.

    1. Oui, c’est pour ça qu’ils promotionnent le tourisme et une certaine immigration, il n’y a plus assez d’arborigènes pour enrichir les sols avec un brûlis “naturel” (ce qui se fait partout et même en Suisse où c’est interdit).

      Sauf que les campeurs, comme les immigrants, ne connaissant rien aux brûlis et encore moins à l’élevage ont mis le feu aux arbres, las.
      A moins que les températures induites par le changement climatique aient fait du bush et des forêts une bombe à auto-déclenchement?

      Le pompier arrosé au charbon liquide, en quelque sorte !
      Comme l’ingénieur japonais atomisé par un phénomène qu’il ne contrôle plus et obligé de rejeter une eau radioactive dans la mer. Ojo!!!!

  7. J’ai de la peine à comprendre votre 100% émotion 0%raison , concernant Greta ou les animaux brûlés en Australie. Greta vit et exprime ses émotions mais a un discours appuyé par des faits scientifiques. Les chiffres et les scénarios qu’elle avance, sont ceux annoncer par 98% de la communauté scientifique. Ce sont des faits, qui font intervenir la raison, on réfléchit, puis ces faits peuvent nous provoquer une émotion. Donc 100% émotion Et 100% raison.
    De même pour les animaux brûlés, on peut les compter, cela fait intervenir la réflexion et la raison, qui peut aussi ( si on est normalement constitué) nous provoquer une émotion. Donc 100% émotion ET 100% raison.
    M

    1. Alors, dans ce cas, pourquoi ne pas nommer “Personnalités de l’année”, les scientifiques qui l’inspirent ? Les études plutôt que leur marketing ? Les faits plutôt que leur mise en scène ? Peut-être parce que ce qui touche à la raison comporte des nuances et que les nuances se vendent moins bien en première page de journal que la rock-star du moment…

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