Sale temps pour les petites retraites

Il est difficile de comprendre la décision du Conseil National de tailler dans les prestations complémentaires AVS/AI.

500 millions de moins, alors que le Conseil Fédéral n’en demandait pas tant. Au vu de la bonne santé des finances publiques, ces économies ne changent rien aux comptes de l’Etat. Elles changent en revanche tout pour les personnes concernées.

Certes les prestations augmentent fortement. C’est normal car la population vieillit, et le montant limité des rentes fait passer la charge vers les prestations.

Vous souvenez-vous que les opposants à la modique hausse de 70 francs des rentes dans le projet de réforme des retraites soulignaient que les prestations complémentaires étaient bien mieux adaptées ? Il est des actions qui parlent bien plus que les mots.

Cédric Tille

Cédric Tille est professeur d'économie à l'Institut des IHEID de Genève depuis 2007. Il a auparavant travaillé pendant neuf ans comme économiste chercheur à la Federal Reserve Bank of New York. Il est spécialiste des questions macroéconomiques, en particulier des politiques monétaires et budgétaires et des dimensions internationales comme les flux financiers.