Les HP en danger de burn-out !

Le plus dangereux pour votre santé si vous êtes à haut potentiel est de ne pas avoir été détecté HP et de vous forcer à vous conformer à une vie ordinaire sans respecter vos besoins spécifiques. Certaines caractéristiques du haut potentiel renforcent des facteurs de risque d’épuisement professionnel.

Vous aimez travailler, mais le milieu d’entreprise peut s’avérer être un lieu de désillusion et même de souffrance : devez-vous vous résigner à vous ennuyer à force de toujours vous retrouver dans le même schéma répétitif : l’impression d’avoir à nouveau fait le tour des possibilités d’apprentissage, de perdre tout intérêt ainsi que le sens de vos actes, d’être soumis à une structure bureaucratique/hiérarchique que vous ne comprenez pas, ou qui s’oppose carrément à votre spécificité (et donc à l’essor de votre potentiel) ?

Risque de surcharge de travail chronique

Votre insatiable curiosité et un besoin constant d’apprendre quelque chose de nouveau, peuvent vous amener à dire oui à tous nouveaux projets et à participer à des groupes de travail divers et variés. Vous risquez de vous retrouver alors en situation de surcharge chronique.

La suractivité mentale constitue le risque majeur de surcharge : difficile de ralentir vos idées lorsque vous réfléchissez à des problèmes très complexes, vous pouvez être totalement absorbé pendant des heures sans vous interrompre et sans possibilité de récupérer. Parfois l’intensité mentale est telle que vous ne parvenez plus à stopper votre tête, même en repos, votre mental emballé continue de réfléchir !

D’autre part, vous risquez de devenir indispensable dans l’entreprise. En effet, lorsqu’une personne se montre capable là où les autres n’y arrivent pas forcément, ses collègues s’adresseront facilement à elle car elle est efficace et rapide dans les résolutions de problèmes. Votre hiérarchie saura utiliser toutes vos compétences et s’attendra à une performance élevée, le niveau d’exigence peut donc augmenter.

L’érosion de la confiance en soi

En tant que HP, vous avez probablement tendance à être très exigent avec vous-même et à vous mettre beaucoup de pression. Vous fixez-vous des objectifs très élevés que vous n’arriverez pas toujours à atteindre en fonction des moyens dont vous disposez ? Il vous arrive alors de le vivre comme un lourd sentiment d’échec et d’incompétence. Vous supportez peut-être très mal les critiques et les reproches éventuels de vos collègues ou de votre hiérarchie sur votre différence ? Cela peut s’avérer désastreux si votre estime de soi est déjà sensible.

Certaines personnes HP se retrouvent dans un environnement professionnel qui rassemble les personnes d’un niveau intellectuel très élevé (le milieu de la recherche par exemple), cela peut être un avantage d’être avec ses semblables mais aussi une difficulté de se reconnaître pleinement dans toutes ses capacités. Dans la comparaison, une personne HP a tendance à dénigrer ses capacités et à essayer de se surpasser pour être reconnu.

Les relations avec vos collègues et votre hiérarchie peuvent être difficiles

Si vous êtes hypersensible, les situations de conflits, les injustices et le manque d’honnêteté vous affectent. Votre vivacité d’esprit pourrait être jugée comme menaçante par votre hiérarchie, menace du respect de l’ordre établi et des formes de travail à respecter. En effet, une personne HP aura toujours tendance à sortir du cadre par son comportement et ses idées originales. Dans certains environnements conventionnels, vous pourriez être jugé rebelle, indiscipliné, perturbateur, même parfois indélicat ! Intègre et intense, le HP veut que les tâches soient exécutées le mieux possible (de nombreux HP sont aussi perfectionnistes). Vous montrez-vous parfois impatient avec vos collègues qui vous semblent trop lents et qui bâclent le travail ? Si vous êtes persuadé d’avoir raison, avez-vous tendance à imposer votre point de vue de façon rigide ce qui pourrait créer des conflits avec vos collègues ?

Voici quelques pistes de réflexion pour préserver votre santé au travail :

Savoir diriger votre attention et cadrer votre mental

La puissance et la vitesse de réflexion du HP sont très élevées, si cette force est utilisée pour des projets constructifs et intéressants tout va bien. Si vous réfléchissez à toutes les façons de vous traiter avec bienveillance, vous aurez de fortes probabilités d’être en bonne santé. Par contre, lorsque vous vous posez sans arrêt mille questions sur vous-même, si vous utilisez votre efficacité intellectuelle dans des pensées toxiques, cela peut devenir un désastre intérieur et un sabotage constant de la confiance en vous. En tant que HP, il est nécessaire de savoir diriger votre attention et votre réflexion consciemment. Vous pouvez être curieux de vous, surtout pour comprendre vos propres besoins et votre fonctionnement spécifique. Par contre, ne vous autorisez aucune attaque d’autocritique ou de pensées toxiques, cela vous met en danger !

D’une façon générale, vous pouvez choisir de réfléchir à des perspectives positives, d’anticiper les évènements positifs. Par contre, investir votre puissance de réflexion dans les scénarios catastrophes anxiogènes risque d’inhiber votre action et de vous enfermer dans une forme de passivité déprimante.

Nécessité de bien choisir votre poste de travail

La carrière professionnelle du HP n’est pas conventionnelle. Autonome, parfois auto-didacte, il est souvent amené à changer de cap, parfois de profession par besoin d’apprendre du nouveau. Si tout vous intéresse et que votre potentiel est vaste, il peut vous être plus difficile de faire les bons choix. Trouver le poste de travail adéquat à vos besoins spécifiques qui vous apportera satisfaction peut s’avérer délicat.

Vous supporterez mieux les limites du milieu professionnel lorsque vous ne comptez pas uniquement sur votre travail pour être rassasié dans vos intérêts multiples. Il n’y a aucune profession idéale pour un HP mais beaucoup de postes de travail se montreront incompatibles ; il est donc important de bien identifier où vous mettez les pieds avant de vous engager dans tout nouveau travail. Dans l’idéal, ce poste respecte votre besoin d’indépendance, de liberté de penser et d’originalité. Vous ne vous sentirez probablement pas à l’aise ni satisfait en montant trop haut dans la hiérarchie d’une grande entreprise. Une personne HP risque de s’ennuyer rapidement dans un poste à haute responsabilité, éloigné du terrain, à gérer des centaines de collaborateurs. Aucun poste de travail aussi intéressant soit-il ne suffira à totalement satisfaire vos profonds besoins d’apprentissage et de créativité. Il est essentiel que vous puissiez vous préserver du temps et de l’énergie pour investir d’autres champs d’expériences et d’apprentissages en dehors de votre travail. Pour certaines personnes HP, travailler à temps partiel est une solution même si cela remet en question une carrière conventionnelle.

Apprendre à gérer ses émotions

L’hypersensibilité émotionnelle du HP peut se manifester de deux façons opposées : soit il est très souvent débordé par sa sensibilité et ses émotions, il a de la peine à ne pas être affecté dans les situations de la vie courante. Soit il a adopté une stratégie de défense en se réfugiant dans sa tête, il rationnalise son ressenti, il restera alors calme et très peu émotionnel dans toute situation, il peut même apparaître comme froid et distant. Coupé ainsi de ses émotions rendra difficile de vivre de réels liens intimes avec ses proches. Apprendre à décharger les émotions s’apprend, de même qu’il est tout à fait possible d’apprendre à vous reconnecter à votre vie émotionnelle si c’est ce dont vous avez besoin.

La relation au corps : développer une présence à soi dans le corps

Réfléchir est une autoroute pour vous, l’intellect fonctionne tellement bien que vous utilisez ce mode d’être en priorité. Un déséquilibre s’installe : il est facile de sur-investir votre tête plutôt que d’être dans votre corps. Mais c’est dans le corps que nous sentons nos limites, la tête n’a pas de limites ! Pour maintenir votre santé au travail, revenez à votre corps régulièrement. La décharge de stress et de tensions se fait physiquement, impossible de vous défouler uniquement dans votre tête. Engagez-vous à maintenir des activités physiques régulières qui vous demandent de vous concentrer sur votre corps, c’est un très bon moyen d’y revenir.

De part mon expertise en burn-out, j’ai eu l’occasion d’accompagner de nombreuses personnes à haut potentiel en souffrance et épuisées. Le haut potentiel est souvent le moteur principal du burn-out mais ce n’est pas une fatalité. Comprenez votre fonctionnement hors norme et vos particularités, identifiez vos besoins spécifiques et répondez-y au mieux. Préserver sa santé au travail s’apprend !

Pour en savoir davantage :

Article de blog : Mode d’emploi pour les HPI qui se respectent

Groupe de prévention pour HPI

“Comment rester vivant au travail, guide pour sortir du burn-out” C. Vasey, éd. Dunod, 2020

Catherine Vasey

Catherine Vasey, psychologue et gestalt-thérapeute, auteur, spécialiste du burn-out depuis 2000. Elle anime des séminaires de prévention du burn-out en entreprise, donne des conférences, traite les patients en burn-out et accompagne aussi les professionnels de la santé en supervision dans son cabinet à Lausanne, en Suisse. Références : Le site de Catherine Vasey : www.noburnout.ch Publications : « Comment rester vivant au travail ? Guide pour sortir du burn-out », C.Vasey, éd. Dunod 2017 « Burn-out le détecter et le prévenir », C. Vasey, éd. Jouvence 2015 « Vivant au travail », jeu de cartes, C. Vasey, éd. Noburnout 2012

118 réponses à “Les HP en danger de burn-out !

  1. Votre article est très intéressant. mais il faut penser aussi au bore-out! qui est tout autant difficile à vivre pour les HP qui travaillent dans un milieu non créatif et rébarbatif. c’est aussi dangereux pour eux que l’inverse. je dirais même plus dangereux. Le fait de vivre la routine est pour lui plus que compliqué et génère de grosses souffrances. qu’en pensez vous ?

    1. Oui, le bore out est aussi un danger : occuper un poste de travail non stimulant et routinier est une grande souffrance pour une personne HP. Le plus souvent, les HP vont se débattre contre l’ennui, trouver un autre poste, s’investir dans d’autres projets quitte à se surcharger. Lorsque la personne HP subit la situation car elle est dans l’attente d’un changement qui ne vient pas, elle risque de procrastiner, le travail à faire s’accumule, elle ralentit et perd la confiance en ses compétences sans réaliser qu’elle est dans un manque cruel de stimulations d’apprentissage, la situation professionnelle devient insidieuse et dangereuse car elle finit par atteindre fortement le moral. Apprendre pour une personne HP est au même niveau que le besoin de boire et de manger. Vital !

      1. Je suis exactement dans cette situation. C’est très difficile. Je ne peux pas vraiment laisser tomber ma position actuelle en raison des avantages qu’elle offre, mais en même temps le manque d’avancement et de stimulation me pèse énormément. Pas facile!

        1. Je suis exactement dans cette situation!! Dire que c’est très difficile est un euphémisme…
          Que faire quand on a été détecté HP sur le tard, après avoir fait la moitié de sa vie et pris une direction qui ne nous convient pas? Famille, boulot, revenue, etc…
          Tout envoyer balader et partir en ermite à l’autre bout du monde sans rien dire à personne et refaire sa vie?

          1. Merci beaucoup pour cet article, je me retrouve dans cette description. Personnellement je n’arrive pas à me contenter d’une activité routinière, je dépéri, alors j’en suis à ma deuxième vie pro et j’entame visiblement la troisième car je viens de démissionner et songe sérieusement à commencer une nouvelle formation. Une bouffée d’oxygène qui m’amènera je l’espère vers un nouveau challenge.

          2. c’est vrai moi aussi j’ai envie de tout quitter, partir au bout du monde… Burn Out suivi d’un bore out “pour me ménager” par ma RH. C’est dur, les médecins disent qu’il faut du temps. Je me dis que c’est la maladie (La dépression) qui me fait douter de tout et donc cet envie de fuite, de renouveau… Patience tout comme moi vous avez doute réfléchi à l’essentiel pour tout foutre en l’air. Bien à toi

          3. Bonjour je partage totalement votre situation
            Il est très difficile d’exercer un métier où on vous demande aucunement de réfléchir
            De plus il faut prendre garde à être homogène avec ses collègues donc devenir idiot.
            Quand on a une maison des enfants on ne peut pas cracher dans la soupe et tout plaquer on est donc prisonnier…. Cette situation est très dur à gérer

        2. Oui effectivement, d’un côté il y a la soif d’avancement personnel et l’envie de saisir de nouvelles opportunités, de l’autre c’est la situation pure et dure. Nous voulons tous avancer et plus nous nourrissons cet espoir, plus nous sommes enracinés et c’est précisément ça qui génère du désespoir.

          Ce qu’il faut à mon sens c’est savoir faire des sacrifices, mais pas à la hâte, il faut peser le pour et le contre, prendre son temps et tenter l’expérience tout en assurant ses arrières.
          Pas facile, comme vous dites.

        3. Ces mots auraient pu être les miens. Mon dieu que l’ennui me tue. Et les injustices dans cette boite, et les illogismes, … Mais à nouveau, le salaire et les conditions sont bonnes. Mais rester pour dépérir ?
          Je ne sais PAS du tout ce que je veux faire de ma vie… Et cette question me pourrit la vie depuis tant de temps…

          1. je suis dans ce cas, si bien que j’ai fait 3 burn-out en 10 ans dans la même entreprise au point de finir en invalidité et à travailler à temps partiels. Mais dans un travail qui me rend malheureuse d’ennui et médiocre pour être acceptée par mes collègues et encore. J’aspire à autre chose, mais quoi ? Où ? Mais je ne sais pas quoi faire pour changer cela, il faut bien payer les factures. Je vis dans l’insécurité permanente.

      2. Merci, de votre article, c’est à peu de chose prêt ce que j’ai vécu avant de découvrir grâce à ce genre d’article que j’était hpi. Au niveau professionnel c’est exactement ça, j’avais même des absences pendant mon travail repetitif. J’était horloger à Genève donc pas très loin de vous à Lausanne je crois. Mais moi je me suis réfugié dans un amour impossible sujet de mon burn out engendré par mon bore out au travail. Si je peux vous aider j’en serai heureux, j’ai passer le clair de mon temps depuis à tout analyser et tout passer en revu surtout depuis le jour il y a 3 ans ou j’ai pu confirmer mon soupçon d’être hpi. Ma nouvelle difficulté est ma reinssertion. actuellement je vise l’auto entreprise en coach d’entreprise autodidacte expérimental.
        En attendant la musculation me permet de garder une harmonie avec mon corps ainsi qu’une connections avec le réel. J’ai même commencé à écrire un libre mais je suis pas écrivain et plus inspiré à l’orale ou en discution. N’hésiter pas à me contacter pour des compléments d’informations.

      3. Merci beaucoup pour cet article qui fait du bien.
        J’ai beaucoup cheminé sur ces situations maintes fois rencontrées, alternant tendance au burn out et au bore out.
        J’ai trouvé l’issue, à force de souffrance et de volonté de sortir de ces cycles infernaux, avec la conviction chevillée au corps qu’il y avait autre chose qui m’attendait.
        J’ai instinctivement mis en place ce que vous décrivez. Mais le plus grand bénéfice est venu du corps et de la mise en place d’une routine corporelle quotidienne qui me canalise toute entière, positivement. Cela m’a remis dans une dynamique positive et constructive, qui me permet de dépasser les difficultés imposées par le quotidien, et de trouver l’issue satisfaisante pour moi.
        J’ai la chance d’avoir une grande latitude dans mon travail, et des appuis clés dans l’entreprise qui ont compris mon fonctionnement et ce que je pouvais apporter. Grâce à tout cela, j’ai le sentiment d’avancer 🙂
        Mes meilleures pensées à tous,
        Suzon

      4. Merci d’avoir abordé le bore out dans les commentaires au moins. Non seulement être au placard cause un profond manque d’estime en soi, mais voir qu’on parle uniquement de burn-out me met personnellement encore plus à l’écart… La situation semble inextricable… J’aimerais aller vers d’autres postes, d’autres horizons, mais je ne crois plus en être capable…

      5. Vous écrivez vraiment n’importe quoi. Il a étendu prouvé notamment par Nicolas Gauvrit et Franck Ramus, qu’il n’y avait aucun troubles associés ni aucunes comorbidité liées à une intelligence dans le haut d’une moyenne.
        Votre discours ici tiens simplement de l’escroquerie !!!

        1. Alors là, on se demande qui est un escroc ?
          En tout cas pour sût, de telles inepties ne proviennent pas d’un HP.
          Quand on ne sait pas de quoi on parle, on s’abstient, “《cher Môssieur”》 !!

        2. Monsieur, malgré tout le respect que vous dois, je suis dsl mais avec une telle réponse cela se voit que vous n’êtes pas un HP !! Vous possédez peut être une certaine intelligence mais qui reste tout à fait dans “la norme” !! Biens sûr que d’être HP on se sent en décalage avec les autres, bien sûr que d’être HP on peut échouer dans sa vie scolaire et professionnelle ou si on parvient à avoir un emploi, on aura du mal à y trouver notre place !! Tout est compliqué pour nous, cette hyper sensibilité qui nous touche, cette souffrance que nous avons en permanence et qui nous oblige bien souvent à nous isoler des gens comme vous, des gens qui ne comprennent pas, parce que ils ne sont pas HP mais qui se permettent de juger ou de s’arrêter à un ou deux auteurs de la contestation primaire !! Au final, J’ai de la peine pour vous …

      6. Bonjour,

        Merci pour ces précisions. C’est effectivement une situation que je vis (mal d’ailleurs) et qui génère une telle souffrance c’est parfois insupportable. En quête d’une nouvelle vie professionnelle voir une nouvelle formation que personne de mon entourage ne comprend, j’ai aussi découvert tard que j’étais HP. Malheureusement je suis dans l’incapacité de démissionner actuellement car je suis seule avec deux enfants à charge et je ne trouve pas d’autres emplois. Je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule à faire façe à ce genre de difficultés. Merci

    2. Entièrement d’accord.. On m’a dit souvent “t’as qu’à prendre un petit boulot…” Tu parles.. Alors selon le petit boulot, c’est la mort intellectuelle par la chaise électrique de l’ennui, l’implosion par le vide, l’Everest du néant. L’ennui est ressenti de manière encore plus forte, et pendant ce temps là, on voit tout ce qu’on pourrait faire ou améliorer, on ne tient pas en place tout en étant retenu par les lourdes chaînes du “ya qu’à”. J’ai su heureusement profiter, non sans un encouragement extérieur, en parallèle d’un récent “petit job” ultra ennuyeux pour cogiter, étudier sur mon propre cas, découvrant ma “surdouance” au même moment, donc mon hypersensibilité. A l’inverse il m’est arrivé de faire des petits jobs où je me sentais comme un poisson dans l’eau. C’est une question d’équilibre, de pouvoir laisser ses facultés s’exprimer et ça devient carrément une performance, et quand ça marche on le rend bien, win-win ! Faut il avoir la chance de tomber ET de se donner la chance de tomber au bonne endroit. Mais pour un HP se planter c’est un peu comme jouer au Docteur Maboule branché sur le 220…

        1. Bonsoir Maarek, merci pour votre commentaire, pour des raisons liées au HP il est souvent difficile de répondre à cette simple question. Puis-je répondre en privé ?

        2. bonjour, je suis hyper .. et jai aussi un talent pour écrire .. j’écris des maximes de la poésie en somme .. jai été assistante d’agence auprès des architectes .. je m’occupais des appels d’offres et de la gestion “book” et graphisme du book… et jai aussi un parcours artistique varié peinture, graphisme en free lance, photo .. jai été peintre déco intermittente .. en free lance, jai réalisé des séries d’objets pour les amateurs de bande dessinée avec des auteurs connus de la ligne claire .. je cherche un poste créatif, si vous avez une proposition, je serai ravie d’en prendre connaissance.. cordialement .. [email protected] … 0677892675

        3. J’ai retrouvé un travail. Quelle aventure et quel bonheur de sentir à nouveau la liberté et le bien être après une longue période dans la nuit. Je tenais à le dire ici. N’abandonnez pas !

          1. Bonjour Fran,
            ma curiosité a été piquée. avez vous retrouvé du travail par Maarek qui vous avait sollicité ?
            je suis moi même nouvellement diagnostiqué HP à 45 ans et j’erre de site en site afin de mieux me comprendre et peut etre trouvé ma voie.
            Merci du temps que vous accorderez à mon message.

          2. @DUP (excusez moi je ne peux pas répondre en direct à votre message et je ne vous lis que 10 mois plus tard..) J’ai retrouvé du travail “par mes propres recherches” avec le *précieux* soutien de mon entourage. J’ai actuellement 4 jobs différents (5 il y a quelques mois encore). Ce changement notable de ma situation me permet de continuer mes recherches personnelles – afin de trouver ma voie, de m’épanouir et de le partager – avec beaucoup moins de pression. Marek, la porte est toujours ouverte 😉 Je vous encourage à continuer vos recherches, c’est très important !

      1. Bonjour Fran, oui prendre le risque de trouver sa voie propre en passant par l’incertitude financière, rester créatif, devenir vraiment auteur de sa vie… C’est un défi nécessaire pour toute personne, mais d’autant plus pour une personne HP. Après un burn out survenu exactement avec les ingrédients décrits dans l’article, je rejoue ma vie et c’est magnifique… même si parfois très désécurisant ☺️! WB

        1. cqfd 🙂 Merci Wanda, c’est bien ce que j’ai fait 🙂 Merci et écrivez moi pour partager votre expérience si vous le souhaitez !

      2. Héhé ! c’est exactement ça… Je viens de découvrir il y a peu (moins de deux ans) qu’il y avait une explication rationnelle derrière tout ce que j’ai vécu depuis ma naissance… Toutes ces années à me sentir mal, différente, incomprise, tous ces questionnements en spirale, tous ces efforts faits pour me faire apprécier telle que j’étais….. Le fait de savoir maintenant que je suis HP et les nombreux articles qui traitent du sujet depuis peu m’ont permis de sortir de mon rôle de “victime” et de reprendre confiance en moi… Je vis exactement tout ce que l’article de Catherine raconte… J’ai même l’impression qu’elle l’a écrit pour moi 🙂 Je suis dans la phase “ultime” au boulot, j’ai mis les cartes sur table ; j’attends maintenant une rencontre pour voir si je peux continuer à supporter que l’on me “recadre” indéfiniment alors que je suis une passionnée qui a besoin de créer pour être heureuse… J’ai fait état du manque total de bienveillance dans notre organisation, des nombreux manquements hiérarchiques, des inégalités de traitement, de la mauvaise volonté de certains envers des solutions parfois tellement simples et évidentes… Quand je pense qu’il y a des gens qui sont payés pour exploiter tous les possibles… :/
        La chance que j’ai eu c’est que dans le pire moment de ma dépression, j’ai rencontré les bonnes personnes qui m’ont ouvert de nouvelles portes, à commencer par la spiritualité et la méditation… En fait, je viens de réaliser qu’inconsciemment j’avais opté pour la seule solution qui s’offrait à moi pour faire taire mon mental… S’arrêter et respirer….. Se vider la tête…. Se sentir vivre….. C’est ça qui m’a sauvée et continue de me permettre de garder la tête hors de l’eau… Seul hic : ce n’est pas si évident à mettre en pratique au quotidien quand on jongle entre le boulot, des tas de rdv, trois jeunes enfants et des tas de projets en tête…
        En tous cas, merci Catherine, merci Fran ! ce fut une belle découverte ; c’est rassurant de comprendre qu’on n’est pas fou… et encore plus de voir qu’on n’est pas seul !

    3. Tout à fait d’accord ! C’est ce que j’ai vécu jusqu’à je quitte l’entreprise avec le sentiment d’agir pour répondre à une nécessité vitale pour moi.

    4. En effet, pendant des années j’ai vécu le bore-out mais cela m’a permis de m’investir ailleurs…
      Actuellement je vis le burn-out et ce n’est pas comparable.
      Merci pour cet article où je me retrouve totalement.
      Les DRH apprendront-ils à reconnaître nos particularités ? Nous sommes particulièrement efficaces sauf quand on nous harcèle ou nous bride ou encore qu’on nous propose un travail bien au dessous de nos capacités.

    5. Exactement. Pendant un an et 4 mois, j ai dépéri, physiquement et intellectuellement. J etais malade d etre en sous efficience. Actuellement, c est l inverse, job passionnant, tout est à recréer, je suis chargée / me charge de nombreux projets…au point que ma direction est effrayée et veut m obliger à prendre congés, alors que je suis au top et dans ma cadence… mais je dérange car il est difficile de me suivre et je dépasse ma direction dans la proactivité et la vision des projets. Autre point que mes médecins soulignent, comme dans l article: je ne connais pas mes limites… Mon corps m alerte quand il est trop tard, malgré le sport. L hypersensibilité est un vrai fléau aussi 🤣

  2. Madame, étant en Belgique, il me sera difficile de pouvoir venir vous voir en consultation. Connaîtriez-vous un confrère ayant la même vision du HP/burn out sur Bruxelles?
    Je vous en serai très reconnaissante.

    1. Bonjour Aline, non, je suis désolée, je ne connais pas “mon équivalent” en Belgique. Je vous souhaite le meilleur dans votre vie.

      1. Un grand merci Catherine.
        Votre article est une révélation pour moi, qui n’avait pu mettre un mot/maux sur ce que je vivais et ressentais depuis plus de 40 ans: cette différence d’appréhension et ce besoin incompréhensible constant d’apprentissage, ma rapidité à résoudre des problématiques liées ou non à mon métier, cette affliction aux injustices, cet exigence avec moi-même et les autres, ces sentiments d’échecs malgré la réalisation de projets reconnus dû à mon exigence de perfection..et cette hypersensibilité émotionnelle si difficile à contrôler..Merci.

        1. Bonsoir Aline,
          Je viens de voir votre poste. Je ne sais pas si ça pourrait vous être utile mais il y a cette femme en Belgique qui a une chaîne Youtube et qui a beaucoup traité du sujet des HP, zèbres, hypersensiles etc. Elle organise aussi parfois des rencontres sur la Belgique. Voici sa chaîne: https://www.youtube.com/channel/UCb7wV4tDZ5Krr-eqPV42plg. Toutes ses adresses de contact sont en-dessous de ses vidéos. Bonne chance

      2. Bonjour, je peux peut-être vous aider. Vous me trouverez ici: virginielobet.be (j’ai écrit un article sur le lien en être hp et burnout l’an dernier). Attention, je suis coach et pas psy, je suis à Namur.

        1. Un grand merci virginie, je vais aller voir votre site. Il est vrai que Namur est bien loin pour moi actuellement. Cordialement.

    2. bonjour aline , je me permet , moi je me suis adressé à l’asbl : douance.be , il pourront t’orienter , ou le centre avance toi à liège

      1. Bonjour!!
        Un ami m’a également envoyé vers elle et m’en a en effet parlé avec bcp d’éloges ayant suivi certains de ses programmes! Merci

    3. Bonjour Aline,
      Je suis sur Bruxelles et accompagne de nombreux HP dans des situations diverses (dont burn out). Je ne suis pas une spécialiste du burn-out mais plutôt du Haut potentiel (enfants, ados, adultes). Si cela vous intéresse, vous pouvez me contacter pour en parler et voir comment et vers qui vous orienter.
      Mon site : http://www.jesuisunebellepersonne.com (en cours de création mais les infos de contact y sont).
      Merci Catherine pour cet article intéressant qui traduit de décrit de manière simple des situations anxiogènes et pas faciles pour les HP. Personnellement j’ai fini par quitter l’entreprise et me suis formée pour devenir thérapeute. Je ne pourrai plus retourner en entreprise avec son lot d’exigences, de formalisme, d’injustice, d’hypocrisie et des valeurs loin des miennes.

    4. Bonjour,

      A Bruxelles il y a Nathalie Alsteen, vous avez de la chance, c’est une spécialiste des zèbres!
      Elle organise tous les ans le congrès de la douance et a écrit le livre “les Emotifs Talentueux”!

  3. Bonjour, je reconnais ce cercle de tres pres. J’ai été mit en arret de travail pour un an, en 2011, dep maj, burnout, medication et cie. Jai eu un cheminememt asser intense coté psychologique, therapie et autre. Cependant, a force de me faire pointer une maladie apres une autre sur un changement constant, jai un peu perdu foi au systeme. Il n’y a qu’un an que jai conscience du thqi. Comment peut-on trouver un Psychologue/Therapeute, qui prend ce volet au sérieu?

  4. Un grand MERCI pour cet article qui dresse une super fiche perso de ce que peuvent ressentir les HP en entreprise, et qui j’espère saura en aider certains à mettre des rayures sur une souffrance avant de plonger dans le burn-out. De la même façon qu’il faut je pense sensibiliser massivement à ce qu’est le burn-out et comment le détecter à temps, il y a aussi un travail de détection des profils HP, qui sont une richesse pour l’entreprise mais qui trop souvent se découvrent après avoir vécu un burn-out.
    Autant je n’aime pas l’idée d’un “profil type” du burn-outé, assez stigmatisant et qui peut réserver des surprises à ceux qui ne se sentiraient pas concernés, autant HP VS burn-out mériterait un mode d’emploi ! En voici un très bon début 🙂

  5. Bonjour, actuellement en burn out ,je me retrouve complètement dans cet article ….mon fils a été diagnostiqué HP mais je ne m’était jamais vraiment posée la question pour moi mais après lecture de cet article……et si…??….

    1. Bonjour, oui, approfondissez le questionnement à votre sujet, de nombreux adultes se reconnaissent HP à travers l’histoire de leur enfant identifié HP, auparavant ils n’y avaient jamais réfléchi. Je ne peux que constater dans la pratique de mon cabinet qu’il est vraiment indispensable d’identifier le haut potentiel (s’il y en a un) et toutes ses caractéristiques pour guérir du burn-out ! Sinon, il y a un fort risque de rechute. Dans mon dernier livre “Comment rester vivant au travail”, je donne toutes les indications pour identifier le haut potentiel et la démarche à suivre pour guérir du burn-out.Je vous souhaite un solide nouvel équilibre de vie.

  6. Les HP ont certes un fonctionnement particulier et sont hypersensibles, mais un HP ne peut pas être le moteur de son burn-out et créer lui-même son BO, c’est l’organisation du travail qui est le moteur du burn-out. Sans une organisation de travail générant un stress professionnel à haute dose, il n’y a pas de burn-out, quelle que soit la personnalité. Cf rapport de l’assemblée nationale: “Toutefois, il serait erroné de faire du burn out le révélateur d’une faiblesse personnelle préexistante. En effet, c’est bien l’environnement dans lequel les individus travaillent – notamment l’organisation du travail – qui génère le burn out et non les personnes elles-mêmes – ou, plus exactement, leur incapacité supposée à assumer les exigences de leur emploi. Le burn out survient chez des sujets n’ayant connu antérieurement aucun trouble mental : il apparaît également bien souvent à partir d’une position de force et de réussite plutôt que de faiblesse. Il s’installe de manière sournoise et insidieuse sans que les titres ou l’expérience professionnelle jouent un véritable rôle protecteur. ”
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27%C3%A9puisement_professionnel#Organisationnelles

    1. Bonjour, je pense, au contraire, que les HP non repérés, sont largement “co responsables” du burn out et l’article de Catherine Vasey démontent les mécanismes finalement évidents qui y conduisent. En tout état de cause, en ce qui me concerne, et quand bien même l’organisation du travail a parfois posé problème, l’ignorance de mon mode de fonctionnement m’a conduit à l’épuisement intellectuel, physique et psychique – hyper investissement dans toutes les missions plus passionnantes les unes que les autres – sur engagement pour convaincre, faire avancer des “résistants” qui, en réalité, avaient seulement besoin d’un peu plus de temps – perfectionnisme toxique en lien avec un environnement professionnel intellectuellement puissant et une mésestime de soi – sur investissement affectif dans la “défense/protection” de mes collaborateurs – et non écoute des signes d’alertes de mon organisme = effondrement, 1 an d’arrêt maladie, 5 ans pour reprendre pieds, et, enfin, de la lumière lors d’une évaluation cognitive bien accompagnée et consécutive à l’évaluation de mes enfants….A 50 ans je sais comment je fonctionne et j’apprends à “m’apprivoiser”. Heureux d’avoir pu détecter mes gosses pour qu’ils apprennent eux aussi.

    2. Bonjour, Je suis entièrement d’accord avec le rapport de l’assemblée nationale dont vous donnez un court extrait, d’autant plus que j’ai participé activement à son élaboration dans une audition. Les causes d’un burn-out sont toujours multi-factorielles, une part de ces facteurs provient de l’organisation du travail et d’un environnement professionnel toxique, une autre part appartient à l’individu. Etre à haut potentiel est un facteur de risque individuel de burn-out. Il est de la responsabilité de la personne HP de savoir se préserver à son travail en fonction de ses besoins spécifiques, mais bien évidemment, son employeur a une responsabilité et un bénéfice de lui offrir un environnement de travail soutenant et nourrissant dans les limites de ses possibilités. Dans des conditions de travail favorables, qui respectent ses besoins, la personne HP donnera le meilleur de son potentiel! Etre l’employeur de collaborateurs HP est un sacré challenge, ce n’est pas toujours simple !

      1. Bonjour, merci à tous pour tous ces échanges qui m’éclairent un peu plus. Pensez vous qu’un burn out puisse générer un déséquilibre de la personnalité? Je m’explique, je n’ai jamais été diagnostiquée Hp. Mais au fur et à mesure que je me documente sur le sujet, je m’y reconnais. Il semblerait qu’avant mon burn out, j’ai pu être une Hp particulièrement bien adaptée à son environnement et que maintenant je vois ressurgir toutes les difficultés du Hp. Comment faire pour retrouver l’équilibre?

  7. Bonjour,
    Membre de Mensa depuis 1973 (oups tant que ça), j’ai eu le privilège de vivre le parfait métier pour un HPI: journaliste!
    Pas de routine, pas vraiment de hiérarchie, des enquêtes toujours et toujours, traitement de sujets à chaque fois différents, écrire et encore écrire. C’était épuisant mais épanouissant.
    Pourtant ce n’était pas gagné. Aucun diplôme, j’ai arrêté ma scolarité en seconde, classe que j’étais censé retripler. J’aimais la photo donc je me suis inscrit dans une école photo. Plaisant mais insuffisant. J’ai décidé de me former tout seul en lisant tout ce qui me tombait sous les yeux pour gaver les neurones. Sévèrement dyslexique, j’ai réappris à écrire. Puis, rédaction d’un livre qu’un éditeur a aimer (il y en a eu plusieurs autres depuis). Avec cet ouvrage je me suis présenté aux portes d’un journal régional qui a accepté de me prendre. J’y suis resté près d’une trentaine d’années.
    Ce témoignage pour offrir une vision positive de la surdouance. Mais je dois reconnaître que ça m’a demandé un effort très important.

  8. Bonjour,
    En ce qui me concerne, c’est trop tard. Conscient d’être en inéquation totale avec la plupart de mes collègues et alors que je sortais de trois épisodes professionnels successifs très douloureux, j’ai commencé de mon propre chef une thérapie en 98 avec une psy formidable qui m’a permis de continuer à travailler pendant quinze ans… elle a pris sa retraite en 2012 et en 2014, j’ai explosé en plein vol. Si je me reconnais globalement dans votre article, j’ai également énormément souffert d’avoir une compréhension du monde totalement différente de la plupart de mes collègues. Les notions d’avancement et de gagner plus comme un but en soit, m’étaient totalement étrangères. Étant ultra-sensible aux notions de justice sociale, je n’ai pas hésité à diviser mon salaire par deux en passant du milieu bancaire à une association d’aide aux toxicomanes. Paradoxalement, ça n’apporte pas que des amitiés. Les gens sont souvent décontenancés par des attitudes dans lesquelles ils ne peuvent pas se reconnaître ou se rassurer. Actuellement, je vis avec une rente d’une caisse de pension égale au tiers de ce que je gagnais il y a 20 ans en arrière et je vis bien avec, enfin libre de ce monde qui m’a causé, et me cause encore un peu, tant de tourments. J’ai également la chance d’avoir gardé des amis fidèles avec qui les codes de comportement « adéquats » sont moins nombreux et me paraissent plus justifiés. Bonne chance à tous et merci pour cet article.

  9. Bonjour , je suis en plein dedans , vos mots me parlent … je viens de monter une société, un gros projet , 650 m2 dédiés au sport et au fitness , monter le projet , c’était génial , faire du business et avoir l’impression d’être un homme d’affaire aussi c’était amusant … mais maintenant , je suis dans la routine perpétuelle : arriver au club , allumer les machines , faire le tour , faire des abonnements et dire les mêmes mots à chaque personne qui rentre !! Du coup , je procrastine , je traine dans les factures , dans le développement etc… je reste figé au comptoir comme si j’étais cloué à mon siège et j’attends que ma journée soit finie… je ne pensais pas que j’en arriverais là , c’est génial , j’ai tut plaqué pour monter ce projet mais voilà…. quand je suis au travail … je suis partout sauf au travail !!! et je suis un zèbre bien sûr … comme nous sommes entre anonymes je peux le dire !!!

  10. Bonjour,
    Je me retrouve dans votre article. J’ ai fait un burn out il y a 18 mois suite à des problèmes avec ma supérieure et j’ai été licencié pour avoir défendu une de mes collaboratrices.
    Comment dois-je faire pour savoir si oui ou non je suis HP?
    Rachel

    1. J’y réponds en détail dans mon dernier livre, voici un extrait : “Etre à haut potentiel intellectuel signifie avoir un QI égal ou supérieur à 130. Seul 2 % de la population ont un tel QI. Il existe plusieurs formes d’intelligences, les tests (échelle d’intelligence de Wechsler, test de WAIS) évaluent la compréhension verbale, le raisonnement perceptif, la mémoire de travail, la vitesse de traitement. Il est possible de passer ces tests uniquement chez un psychologue spécialisé. Lors du bilan, le spécialiste n’évalue pas simplement votre Qi, il analyse comment le potentiel intellectuel est utilisé, mis en veilleuse ou saboté. Il est autant intéressant de connaître les résultats aux tests que de voir comment ils ont été obtenus. Le profil de QI peut être homogène (intelligence supérieure à très supérieure à la norme partout) ou hétérogène (certains points sont très forts, d’autres sont dans la norme). Le bilan comportera aussi une évaluation affective et un test d’estime de soi.
      L’essentiel n’est pas de réussir ou non les tests, ni de connaître son QI et de se savoir plus intelligent que la norme, le plus important est de bien comprendre son fonctionnement spécifique pour prendre soin de soi de façon adéquate. Il n’est donc pas indispensable d’aller jusqu’aux tests d’intelligence mais cette démarche peut être fortement conseillée aux personnes qui doutent de leur potentiel et qui manquent de confiance en elles. Le bilan est aussi très intéressant pour les HP qui doivent réorienter leur carrière ou qui n’ont pas trouvé la bonne place dans leur vie professionnelle. Parfois c’est lors des tests que la personne réalise où se situe son potentiel, qu’elle découvre des capacités qu’elle n’avait peut-être pas eu l’occasion d’expérimenter avant. Un HP qui se comprend bien, qui sait comment il fonctionne, qui a identifié ses forces et ses faiblesses, pourra épanouir son potentiel et se sentira bien dans sa vie”. (extrait de mon livre : “vivant au travail, guide pour sortir du burn-out”, C.Vasey, éd. Dunod 2017)

      1. Merci, je vais faire en sorte de passer ces tests afin de mieux me connaitre, ou me reconnaitre!
        BT

      2. Bonsoir

        Assimiler la douance à une question de QI est plus que réducteur. Dabrowski définit cinq dimensions de “surexcitabilité” (cognitive, émotive, imaginative, motrice et sensorielle). La cognition n’est que l’une d’entre elles. Par ailleurs “réduire” des personnes HP à un QI fait fi de tout le processus de développement des personnes surefficientes mentales (zèbres, etc.), en particulier des forces qui les conduisent à avoir des crises existentielles à répétition, dont l’issue joue un rôle clef dans leur parcours de vie.

        1. Bonsoir Marieno,

          En effet, le QI n’est qu’un élément parmi d’autres qui sont tout aussi importants. Je ne trouve pas que l’auteure exagère sur ce point. On comprend clairement qu’il y a une multitude de facettes.

          Il se peut simplement que — pour certaines personnes qui se supposent HP — de commencer par un test de QI puisse les rassurer et les aider. Si c’est le cas, c’est très positif. Celui qui n’en a pas un besoin pressant commencera sa démarche différemment.

          Les tests pour savoir si l’on est HP ne sont pas aussi simples que des tests sanguins. Cela demande toute une démarche, du temps, de l’énergie et n’est pas gratuit qui plus est. Je comprends donc que
          cela puisse ne pas être évident.

          Pour ma part, je n’ai pas eu besoin de faire des tests pour savoir que j’étais HP. On m’a recommandé un livre de Cécile Bost “Différence et souffrance de l’adulte surdoué” — je ne fais pas de pub, c’est une précision pour ceux que ça pourraient intéresser — et en sachant que j’avais des compétences intellectuelles hors normes depuis ma scolarité, j’ai compris.

          L’essentiel est de se retrouver dans des lectures, d’avoir des amis qui nous comprennent et d’entamer une thérapie si l’on en ressent le besoin, en s’assurant que le thérapeut soit ouvert et compétent : il suffit de lui demander au premier entretien son avis sur les HP. Sa réponse déterminera s’il vaut la peine de poursuivre ou non.

          Meilleures salutations

  11. Merci pour cet article, et aux personnes qui y ont placé un commentaire, je me retrouve dans pas mal de choses qui ont été dites. Avec les nvlles connaissances et une meilleure acceptation de ce type de maux, j’espère que les personnes en souffrance pourront plus facilement identifier l’origine de leurs problèmes, de s’orienter dans ce brouillard dans lequel on peut tomber par ennui profond et procrastination chronique, avec la perte de confiance et la depression qui peuvent y être associées. Il ne s’agit pas de blamer la société et de se victimiser car ce n’est pas, à mon avis, le bon moyen de s’en sortir. Mais il est vrai qu’en tant que HP on peut souffrir sans comprendre ce qui nous arrive, sans que quiconque nous vienne en aide. Etant né en 1970, on ne faisait pas ce genre de diagnostique à l’époque, et ce n’est que récemment que j’ai réalisé que je pourrais être classé HP. Ce n’est pas un chemin simple mais ce type d’articles donnent des pistes, merci.

  12. Je trouverais que ce article est vraiment important et nécessaire a une personne professionnelle pour son carrière et pour mieux comprendre soin même donc je vous remercie beaucoup

    1. J’y réponds en détail dans mon dernier livre, voici un extrait : “Etre à haut potentiel intellectuel signifie avoir un QI égal ou supérieur à 130. Seul 2 % de la population ont un tel QI. Il existe plusieurs formes d’intelligences, les tests (échelle d’intelligence de Wechsler, test de WAIS) évaluent la compréhension verbale, le raisonnement perceptif, la mémoire de travail, la vitesse de traitement. Il est possible de passer ces tests uniquement chez un psychologue spécialisé. Lors du bilan, le spécialiste n’évalue pas simplement votre Qi, il analyse comment le potentiel intellectuel est utilisé, mis en veilleuse ou saboté. Il est autant intéressant de connaître les résultats aux tests que de voir comment ils ont été obtenus. Le profil de QI peut être homogène (intelligence supérieure à très supérieure à la norme partout) ou hétérogène (certains points sont très forts, d’autres sont dans la norme). Le bilan comportera aussi une évaluation affective et un test d’estime de soi.
      L’essentiel n’est pas de réussir ou non les tests, ni de connaître son QI et de se savoir plus intelligent que la norme, le plus important est de bien comprendre son fonctionnement spécifique pour prendre soin de soi de façon adéquate. Il n’est donc pas indispensable d’aller jusqu’aux tests d’intelligence mais cette démarche peut être fortement conseillée aux personnes qui doutent de leur potentiel et qui manquent de confiance en elles. Le bilan est aussi très intéressant pour les HP qui doivent réorienter leur carrière ou qui n’ont pas trouvé la bonne place dans leur vie professionnelle. Parfois c’est lors des tests que la personne réalise où se situe son potentiel, qu’elle découvre des capacités qu’elle n’avait peut-être pas eu l’occasion d’expérimenter avant. Un HP qui se comprend bien, qui sait comment il fonctionne, qui a identifié ses forces et ses faiblesses, pourra épanouir son potentiel et se sentira bien dans sa vie”. (extrait de mon livre : “vivant au travail, guide pour sortir du burn-out”, C.Vasey, éd. Dunod 2017)

      1. Article et commentaires passionnants!
        Un ajout sur l’utilité du test QI. La difficulté du HP n’est pas d’être “super intelligent” mais naît du sentiment diffus d’être différent et, quelque part, hors norme. Du temps de ma scolarité (années 70), le diagnostique exact était: “emmerdeur asocial” ou “extraterrestre”. D’une manière générale, enseignants comme élèves nous renvoyaient plutôt l’image d’êtres stupides et inadaptés.
        L’entrée dans le monde adulte s’est accompagnée, dans mon cas, sur une double constatation: que j’était “bizarre” puisque je pensais différemment et que j’étais un peu con puisque je pensais différemment! Bref, pour l’estime de soi et la confiance en l’autre, il y avait du boulot.
        Le test de QI passé à 30 ans m’a apporté deux choses:
        La première était que, en fait, je n’était pas stupide, ce qui en termes de narcissisme est toujours agréable à entendre.
        Mais la deuxième fut pour moi bien plus importante, je rentrais enfin dans une norme. Une petite norme mais une norme quand même.
        Et c’est sur cette norme que j’ai pu me construire une existence sociale et des relations épanouissantes. Je suis ce que je suis, ni inférieur, ni supérieur. De plus, si 2% nous semblent bien peu, imaginons que sur la population de Lausanne (170’000 personnes dans mon souvenir) ça représente quand même 3400 individus. Et pour ma part, une dizaine d’amis est amplement suffisante pour mon bonheur. J’ajouterais encore que j’ai connu des gens avec un QI de “seulement” 115 qui étaient tout à fait sympathiques et intelligents 😉
        Pour la question du burn-out, je crois qu’une des clé de la solution se trouve dans l’équilibre entre sécurité et stimulation. Ne pas privilégier l’une au dépens de l’autre. Si l’indépendance (que j’ai choisie) est une solution très adaptée aux HP puisqu’elle autorise la gestion de son énergie en fonction des buts à atteindre et non pas des attentes de la hiérarchie. N’oublions pas qu’elle engendre une situation anxiogène sur le plan de la sécurité. De plus, certains clients peuvent être bien plus casse-pieds qu’un supérieur hiérarchique! Encore une fois, la solution se trouve dans la qualité relationnelle qui doit s’instaurer. Une aide précieuse m’a été apportée il y a quelques années, la gestion mentale. Elle m’a permis de faire entrer mes clients dans le processus d’élaboration des solutions sans sauter directement à la solution “toute cuite” que j’avais tendance à proposer tout de suite.
        Bref, être HP n’est ni une réussite ni une tare. Ne soyons pas orgueilleux, soyons enthousiastes. Ne soyons pas égoïstes mais soyons généreux. Ne soyons pas dévalorisés mais soyons fiers. Descendons de notre tour d’ivoire pour aller à la découverte du monde, il est plein d’expériences passionnantes!
        Je vous souhaite une bonne journée

        1. Si je peux me permettre: j’adore stephane cette réponse.. je m’y retrouve! Et un bel enthousiasme en ressort!

    2. Bonsoir Kaa,

      Il est difficile de répondre à votre question sans avoir plus d’informations à votre sujet. Il est possible de passer un test de QI mais sans une analyse faite par un thérapeute et un accompagnement, cela ne signifie pas grand-chose.

      Personnellement, si vous faites un burn-out, il vaudrait la peine de lire de livre de l’auteure du post. Si ce n’est pas le cas, je vous recommande de lire le livre suivant : “Différence et souffrance de l’adulte surdoué” de Cécile Bost. Il est très intéressant et vous donnera des pistes et des infos.

      Ensuite, il existe beaucoup plusieurs endroits en Suisse pour se faire diagnostiquer de manière très professionnelle et complète. Voici 3 options :

      1) un psychologue FSP délégué par un psychiatre (sera remboursé par la LAMAL selon votre contrat)
      Déduisez la franchise et la quote-part de 10% que vous payerez.
      2) un psychologue FSP (sera remboursé par votre complémentaire selon les conditions de votre police et contrat).
      Il peut y avoir une limite annuelle ou un taux de remboursement de x ainsi qu’une franchise. Il est impératif de vous
      renseigner auprès de votre caisse.
      3) psychothérapeute indépendant non reconnu par les caisses, malgré des compétences immenses et des résultats
      fiables, vous devrez payer. Il faut compter entre 800 et 1200 francs (ceci est une estimation et non un
      renseignement certain).

      En espérant que cela vous éclaire un tout petit peu, je m’arrête là pour ma modeste contribution.

      Meilleures salutations

  13. Catherine, quand vous écrivez “Un HP qui se comprend bien, qui sait comment il fonctionne, qui a identifié ses forces et ses faiblesses, pourra épanouir son potentiel et se sentira bien dans sa vie”, je pourrais être d’accord avec vous, car je pourrais répondre oui jusqu’au mot potentiel. Mais comme mon potentiel est dans la justice sociale globale et l’écologie dont la plupart des choses fonctionnent avec l’argent des autres, car le propre salaire ne suffira jamais, d’autant plus qu’il est au RSA depuis 2003 et ne permet même pas de combler les besoins personnels, je me sens très mal dans ma vie et me demande souvent si le mieux ne serait pas d’en finir, puisque tous les projets que je lance depuis des années pour m’en sortir, seule, sans soutien, car personne ne veut aider, ne mènent à rien, voire même à une réelle catastrophe. Tout allait bien, jusqu’à mon retour en France, on me dit que ma vie serait sous le coup d’une malédiction depuis 2003. Je n’y connais rien à ce genre de choses, n’y crois pas vraiment, mais le résultat est bien visible: totalement ruinée, sans espoir de récupérer mes pertes, je ne peux compter sur personne sauf sur moi-même, il y aurait intérêt à ne pas flancher. Pour un HP, c’est totalement absurde et d’autant plus insupportable qu’on se connaît bien et qu’on regarde la ruine de ce que sa propre vie est devenue.

  14. Tout d’abord, je vous remercie pour cet article. Je fais parti de ces personnes qui découvrent grâce à leurs enfants que peut-être elles sont haut potentiel. Pas encore fait le test, mais je me suis tellement reconnue. Et pourtant, je n’y avais jamais pensé ni pour moi ni pour mes enfants. Et là encore, je me reconnais dans votre article. C’est assez bouleversant de découvrir ça à 40 ans. Mais comment refuser cette idée? Ca explique tellement de choses dans la relation à l’autre, dans la scolarité passée et bien sûr dans la vie professionnelle. Que d’incompréhensions avec mes collègues? Et que d’hostilités aussi? Que je préfère parfois m’effacer même si les idées et l’enthousiasme me gagnent.

  15. Je trouve votre article très intéressant. J’ai eu un parcours professionnel chaotique, j’ai quitté le système scolaire en Allemagne après la 3e, puis adulte, j’ai passé mon bac au cours du soir, puis par hasard, je suis devenue prof en France, j’ai passé les concours, finalement l’agrégation. Je travaille comme professeure au collège et bien que ce soit dur parfois, j’aime la liberté, la créativité et le contact avec les jeunes. Quand ma fille a été “diagnostiquée” HPI, j’ai lu beaucoup sur le sujet et c’était comme un coup de massue car j’ai enfin compris pourquoi je n’ai jamais vraiment trouvé ma place dans un groupe de personnes, pourquoi je souffrais d’un trop d’empathie et pourquoi je ne supporte pas les réunions où ça n’avance pas etc…. Oui, on est toujours connecté à la tête et le corps souffre parfois de l’ignorance. Je me reconnais totalement dans votre article. La médiation et le yoga m’ont fait grand bien pour calmer le mental et me reconnecter à mon corps.

  16. Bonjour,
    Je vous remercie d’avoir partagé cet article très éclairant. J’ai exactement le profil que vous décrivez, avec toutes les options d’hypersensibilité et de perfectionnisme. J’ai failli mourir de burn-out après avoir trouvé le courage de quitter mon emploi. Je dis bien “après” car je ne me serais jamais laissée aller à le vivre pendant mes rapports de travail. Après huit mois de profonde dépression, j’ai compris ce qui m’était arrivé et je suis complètement guérie depuis ma sortie d’hôpital. La renaissance a passé par l’accession au statut d’indépendante et cela e semble important à souligner: pour des profils comme le mien, la hiérarchie du type administration publique est tout bonnement insupportable. Je me réjouis de lire vos publications. Bien cordialement, BT.

    1. Bonjour, je traverse cette longue suite de posts hautement potentialisés, et je dirais que pour l’Asperger-HP que je suis, la différence me saute aux yeux. Tous ces posts expriment la difficulté par rapport à la non-adéquation de leur profil avec le travail demandé, mais peu de HP se plaignent du simple fait de devoir collaborer avec d’autres personnes. Je pense que c’est une différence significative. Pour moi, en tant qu’Asperger, j’ai besoin de relations extrêmement bien choisis et consenties. Quand je ne me croyais que HP, je me suis ramassé des murs en fréquentant d’autres HP avec le sentiment que cela partait très vite en un vortex cognitif tout à fait stimulant pour moi à l’époque, mais épuisant et même toxique à terme. Je ne pense pas que les HP se lassent de cette émulation, et ils semblent aimer le cumul de relations avec leurs pairs. A notre différence.

      Mais il y en a d’autres bien sûr. Je pense aussi que notre focalisation sur des intérêts spécifiques, même multiples, est très différente de l’esprit universaliste des HP.

      Attention de ne pas faire de hiérarchie entre ces profils, il s’agit surtout de se reconnaître le plus préciséement dans celui qui nous ressemble, car il est très dommageable de ne pas savoir qu’on est ce que l’on est, qui que l’on soit. Non?

      Bien amicalement aux HP, Aspergers, TDAH, aspirateurs, noix de muscades, chiesn et chats et humains ordinaires qui vivent mieux que nous tous réunis parfois…

  17. Bonjour,
    Votre article est très intéressant, mais n’ayant pas les clés pour identifier un profil “Haut Potentiel”, je me demande comment je peux être en mesure de m’y reconnaître (ayant fait un burn-out) ou le reconnaître sur d’autres personnes. De plus, un profil ne s’applique-t-il pas à une méthode plus générale où nous ne sommes pas un unique profil, mais une combinaison plus complexe de notre personnalité ?

  18. Très bon article, merci. Je comprends mieux mes réactions et l’épuisement que j’avais. J’ai appris il n’y a pas si longtemps que j’étais une adulte surdouée qui s’ignore, et après avoir lu de nombreux livres sur le sujet cela a été très libérateur pour moi. Le hic c’est que je professionnellement je ne sais pas quelle est ma voie. J’étais secrétaire médicale 8 ans dans l’armée et après des remplacements dans des cabinets de médecins généraliste. En 2015, j’ai craqué après que le grand manitou du cabinet médical dans lequel je travaillais m’ai dit qu’en deux ans de remplacement dans son cabinet c’était la première fois que je n’étais pas au top. Sachant qu’avant de faire son remplacement chez lui, je venais d’en achever un autre. Aucune reconnaissance, le dernier jour j’ai du gérer une urgence vitale, une personne qui faisait une hémorragie. Je lui ai rendu les clés du cabinet et après j’ai craqué à cela s’est ajouté des problèmes de santé lié à un dispositif médical. Aujourd’hui je n’ai pas repris d’activité professionnelle. je fais une formation de secrétaire juridique par correspondance, qui se rapproche de ce que je faisais auparavant, mais ce n’est pas ce que je désire. Je ne supporte pas l’autorité, mon hypersensibilité est parfois ingérable et je me fais mangé. A 43 ans ce n’est pas facile, j’aimerai être épanouie que mes enfants voient que leur maman s’en sort professionnellement. Quand on ne sait pas vers quel domaine se diriger, si on a le potentiel et les compétences pour le faire, c’est ardu. C’est bien beau les bilans de compétences qui proposent des listes de métiers ce n’est pas forcement ce que l’on aimerait faire et financièrement on fait comment quand on a pas les finances. Certes on a un mode de schéma intellectuel différent, une hypersensibilité mais on n’en tient pas compte, on préfère nous épuiser plutôt qu’utiliser notre potentiel à bon escient.
    Encore merci pour cet éclairage.

  19. Merci pour ce très intéressant article qui éclaire mon chemin de HP récemment découvert. Mieux vaut tard que jamais, dit-on !
    Je suis en phase d’intégration de cette donnée depuis quelques mois et c’est…compliqué.
    Je me retrouve parfaitement dans les nuances que vous décrivez. Cette justesse me réconforte.
    J’ai vécu un burn-out il y a quelques années dont les tenants et aboutissants sont ceux que vous avez explicités. Je n’avais pas conscience de ces particularités HP. Le travail personnel et accompagné que j’ai réalisé alors pour m’en sortir s’est fait sur la base de ma croyance en mes besoins que j’établissais dans la norme.
    Loin d’avoir été inutile, ce travail de compréhension et d’analyse m’a tout de même amenée à prendre des mesures pas tout à fait adaptées et à faites des choix pas tout à fait adaptés non plus par la suite. Pas facile d’appréhender ses besoins profonds quand on s’est évertué toute sa vie à les ignorer ou à s’adapter à “ce qui devrait être” par besoin d’être accepté. Épuisant en termes de ressources mises en jeu et je n’en prends conscience que maintenant. Une fois encore, mieux vaut tard que jamais !
    J’expérimente à présent ce qui ressemblerait à cette nouvelle forme d’aliénation appelé bore-out, tout aussi destructeur en termes d’estime de soi et de confiance en soi.
    L’hypersensible blindée que je suis déguste chaque instant.
    Heureusement, j’ai désormais une nouvelle connaissance de moi-même dont je saurai faire bon usage je le sais, et je suis accompagnée pour intégrer ces nouveaux paramètres dans mon sytème au fur et à mesure.
    Donc, merci encore pour cette lecture éclairante qui m’apporte, à titre personnel, des clés de compréhension. Plus largement, (et au-delà des singularités HP), merci également pour cette démarche qui contribuent, j’aime du moins l’espérer, à favoriser les prises de conscience sur les ravages et les coûts (humains et financiers, directs et indirects) que représente ce mal au travail pour la communauté sociale à laquelle nous appartenons tous et dont nous sommes tous co-responsables.
    Je travaille pour une grande structure dans le secteur RH où ces questions d’équilibre chez l’individu au travail est à l’ordre du jour. Je suis aux premières loges où je constate que les choses évoluent lentement…très lentement…

  20. Eh bien, j’avoue que je comprends enfin ce qui m’arrive. Je vous remercie pour ce précieux éclaircissement.
    J’ai souvent l’impression de déranger avec l’avalanche d’idées qui me viennent spontanément, l’emballement régulier du cerveau qui m’ôte toute possibilité de trouver le sommeil, l’impatience permanente qui me taraude et qui me fait m’énerver sur moi-même et les autres. La fatigue professionnelle qui m’a gagnée en 2013, privée de sommeil pendant des mois et poussée à la démission. Bref, je saisis enfin pourquoi je ne tiens pas en place dans un “petit boulot” qu’il me faut sans cesse trouver du sens, développer, comprendre et analyser. Me dire tous les jours: Qu’est-ce que je me fatigue! Je comprends aussi pourquoi je dois impérativement bouger, marcher, faire du yoga et découvrir, découvrir et découvrir. Que sinon, je m’étiole, je ne dors plus, je me consume et me détruis par l’esprit. C’est fou. C’est ma révélation du jour. J’ai 51 ans, on se marre.

  21. Bonjour Catherine,
    Je viens de tomber sur votre article en faisant une recherche sur le Burn Out, et j’ai pleuré en le lisant. Quel bien fou ça m’a fait de pleurer, recevoir un signe normal et naturel de mon corps…
    cela fait bientôt 4 mois que j’ai de nombreux symptômes dont on ne connaît pas la provenance, on me dit le stress mais je ne me sens pas stressais… ça a commençais avec des malaises, et crises de spasmophilie, sensation étrange dans le côté gauche du corps, manque de concentration, mémoire faible, etre complètement a coté de la plaque… c est symptômes se sont améliorer av une cure de magnésium a double dose, mais d’autres symptômes comme le tremblements de muscle à differents endroit, ne pas supporter les espaces chauds ( mis à part le soleil direct), refaire des crises d’asthme pr très peu d effort, genre me lever la nuit pour mes enfants. Je dois faire un IRM, ms j’explore tt de même la piste du burn’out au cas où, et je suis tomber sur votre article! Je me suis reconnu dans tout! je ne sais pas faire soft et simple je dois toujours pousser mes limites, je ne sais pas me poser, et dernièrement j’en étais au point de ne plus savoir me poser devant un film. Je voulais sauver le monde en étant vegan, ecolo, je fais l Ecole à la maison pour mes enfants, je travaille à 60 % pr un travaille que j’aime beaucoup et pr lequel je fais beaucoup, et même si mes supérieurs m’encourage et me disent être ravie, j’ai toujours peur, je pense toujours jusqu’à quand?
    J’attire les foudres de certaines collègues qui ont par contre du mal à supporter mon énergie. Déjà enfants c etait comme ça… au collège aussi j’ etais jolie et le groupe de jolie fille me voulait dans leur groupe populaire, mais je préférais protéger les personnes qui étaient les souffres douleur des autres élèves. En milieu professionnel j ai beaucoup changer de job ou d ‘employeur par ennui, avant dans arriver ou j en suis aujourd’hui, de coiffeuse, je travaille maintenant dans le commerce pour une marque international, mais je ne cesse de vouloir faire plus encore dans mon esprit…
    Mon fils de 5ans à été diagnostiqué HP, il me ressemble beaucoup, il ne sait pas mettre son cerveau sur off, et maintenant que je lis votre article ma vie défile devant moi, et je me dis que peut -etre c ‘est juste ça mon problème…
    je suis désolé pour tt ce roman, mais j’avais besoin de tout sortir après la lecture de votre article. Merci!

  22. Bonjour,
    Désolée je n’ai pas lu tous les commentaires. Mais je viens de découvrir que je suis hp. Et je crois que cela me ferait beaucoup de bien d’échanger avec d’autres hp.
    Des volontaires pour des discussions ? Des rencontres ? (J’habite entre Geneve et Lausanne).
    Merci.

  23. Bonjour je partage totalement votre situation
    Il est très difficile d’exercer un métier où on vous demande aucunement de réfléchir
    De plus il faut prendre garde à être homogène avec ses collègues donc devenir idiot.
    Quand on a une maison des enfants on ne peut pas cracher dans la soupe et tout plaquer on est donc prisonnier…. Cette situation est très dur à gérer

  24. Merci pour cet article, fort intéressant. Une précision au sujet des domaines de travail: le domaine de la recherche ne réunit pas des personnes au niveau intellectuel très élevé – contrairement à ce qui apparaît dans l’article – mais plutôt des personnes avec des connaissances très poussées dans certains domaines et le plus souvent très bien adaptées au système scolaire. Bien qu’il s’agisse d’un milieu qui fait sans doute la plupart du temps preuve d’une certaine souplesse envers les adultes haut potentiel, il n’y a pas plus de haut potentiel ici qu’ailleurs, et les défis auxquels nous sommes confrontés ne diffèrent pas fondamentalement des autres milieux de travail (hiérarchie, jeux de pouvoirs, difficulté à obtenir de la reconnaissance, ennui, etc.)

  25. Bonjour,
    Je me reconnais totalement dans votre description, je me sens en permanence comme déconnectée des préoccupations de mes collègues, je travaille vite, donc j’ai terminé très rapidement mes tâches quotidiennes, et je passe le reste de la journée à essayer de m’occuper comme je le peux. Les seuls moments où je me suis sentie heureuse au travail ont été ceux où je me suis impliquée sur des projets ambitieux, avec une charge de travail importante. Entre 2017 et 2018, j’ai repris un master en gestion des ressources humaines en parallèle de mon travail. Ces deux ans ont été passionnants car j’étais en apprentissage constant, mais depuis, c’est le calme plat, l’ennui est mortel. Comme beaucoup d’entre vous, je suis restée pour le salaire uniquement. Depuis quelques mois, j’ai décidé de reprendre ma vie en main, je viens de vendre ma maison pour louer un appartement bien moins onéreux, pour ne plus ressentir ce “fil à la patte” qui s’est tissé depuis des années avec toutes ces acquisitions matérielles inutiles. J’ai décidé de me rapprocher d’un mode de vie, plus frugal, minimaliste, afin de ne plus dépendre de mon salaire. J’ai suivi un parcours de sophrologie qui m’a apporté un bien-être important et des clés pour lutter contre le stress et l’anxiété qui me bouffaient. J’envisage maintenant de me tourner vers cette activité de sophrologue car j’ai envie de pouvoir transmettre à mon tour tout ce que j’ai pu recevoir, mais aussi d’avoir ma propre activité, qui me permettrait de développer à 100% mon potentiel et de ne plus me sentie bridée par ma hiérarchie. Bonne continuation à vous tous.

  26. Je viens de lire votre article et c’est exactement ce que je vis au travail… J’aime les missions et les sujets sur lesquels je travaille mais je ne me sens pas du tout adaptée dans cette organisation trop normée et lisse, réfractaire au changement, où sortir du cadre ou challenger l’existant pénalise votre carrière plutôt que de l’accélérer. Chaque nouvelle initiative, envie de bien faire, de faire évoluer les choses génère un grand nombre de réactions réfractaires. Ma hiérarchie me demande de m’adapter au rythme de l’équipe, et de ne pas aller trop vite. Je fais des efforts, mais rapidement la situation ne me convient plus. Cela génère chez moi un grand sentiment d’échec et de combat permanent. Je me dis que je dois changer de job, mais difficile d’identifier quel serait le type de poste le plus approprié où s’épanouir pleinement.

    1. Bonjour,
      je vous propose le terme “détecter” plutôt que “diagnostiquer” Ou “dépister” : Le HP n’est pas une maladie (au contraire) !
      Pour répondre à votre question : https://parzyjagla.wixsite.com/psycho
      Je ne la connais pas personnellement mais elle se présente comme une spécialiste du HP et fait passer les tests qui permettent de… détecter le HP.
      Bonne chance !

  27. Bonjour,
    Je vis en France et me reconnais parfaitement dans tout ce qui a été dit. Je pense être HP mais je n’en suis pas sûr. Cela fait des années que je ne suis pas bien dans mon travail avec rejaillissement sur ma vie personnelle, mes enfants etc.
    Je recherche quelqu’un de compétent en France pour me diagnostiquer. Je suis dans la région de Dijon.
    Si par hasard et extraordinaire chance quelqu’un parmi vous avait un nom à me conseiller, ce serait formidable pour moi. Merci !

  28. Bonjour,
    Je suis une “vieille” HP jamais diagnostiquée… Je n’ai fait que des tests de QI à l’époque où ma fille avait été reconnue “surdouée” à l’âge de 10 ans. Plutôt fière d’avoir un gros QI, je n’ai pas fait de lien avec le mal de vivre, jusqu’à très récemment.
    Il y a une vingtaine d’années j’ai découvert l’ennéagramme, qui décrit 9 profils de personnalité. Tous sont susceptibles d’être HP (ou pas) mais le manifestent de manière différente. Je consacre la fin de ma vie professionnelle à affiner toujours plus mes méthodes d’aide et à les transmettre à d’autres coaches.

  29. merci pour cet article tres intéressant. Avant de comprendre que j’étais HPI, j’ai passé 15ans dans le salariat, à changer 8 fois de boite et de poste (que je quittais au bout de quelques mois car j’en avais fait le tour ou à cause d’incompatibilité avec ma hiérarchie…) jusqu’à ce que je me lance à mon compte. Depuis lors, effectivement je me sens mieux, mais en 5 ans je suis quand meme passée à 2 doigts de l’épuisement professionnel à 3 reprises 🙁
    Mon problème n’est pas d’avoir trop d’idées, mais d’etre incapable de m’arreter. Je suis nutrithérapeute et reçois beaucoup de cas complexes (pathologies digestives, douleurs chroniques) et j’ai l’impression de cogiter sans cesse sur mes cas patients! Hypersensibilité additionnée d’un bon syndrome du sauveur, je n’arrive pas à trouver le juste équilibre vie pro-vie perso, même si je parviens à caler 2 cours de yoga et d’escalade ainsi qu’un peu de randonnée le week-end, cela ne suffit pas. j’avoue je ne sais pas comment faire pour sortir de cet engrenage…

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