Noburnout

Le retour au travail: phase de traitement indispensable à la guérison

Suite à l'arrêt maladie, la victime d'épuisement professionnel reviendra à son travail  en tremblant.

Vivre un burn-out crée la peur du retour au travail. Cette crainte est justifiée : une blessure enclenche un mécanisme interne de protection qui nous fait craindre toute même situation. Le travail nous a brûlé, il est normal d’en avoir peur. Prendre le risque de revenir au travail est indispensable pour guérir entièrement d’un épuisement professionnel; le patient a besoin du même terrain de stress, de contraintes, d’exigences qui l’avait rendu malade pour guérir complètement. Il va devoir changer les attitudes et les pratiques qui l’ont conduit à l’épuisement. Sans ce changement radical, une rechute est assurée ! Il n’est pas possible d’expérimenter une nouvelle façon d’être et de travailler dans le cabinet du médecin ou du psychologue.

Ainsi, lorsque la victime de burn-out revient à son poste de travail, elle est encore en convalescence : elle a peur de ne pas y arriver, elle peut ressentir la honte et la culpabilité d’avoir craqué, elle n’a pas encore ses réserves d’énergie habituelles. Elle peut se sentir rapidement fatigué, elle doit se réhabituer au rythme de travail stressant et contraignant, elle va devoir reconstruire sa confiance en elle et en ses compétences à faire face au stress.

Un retour à 50 % du taux d’avant le burn-out est vivement conseillé pour quelques semaines. Ce taux de travail réduit lui permettra d’être protégée d’une surcharge réelle existante, de récupérer encore de la fatigue. Cela lui permettra aussi de mettre en place une autre façon de travailler et de reconstruire petit à petit un nouvel équilibre de vie plus sain.

Et malgré le fait que la personne sera à nouveau à 100 % après ces quelques semaines à 50 %, cela lui prendra plusieurs mois encore pour réussir à reconstruire un nouvel équilibre salutaire.

Quitter la version mobile