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Le flow, la drogue des managers passionnés?

Avez-vous déjà vécu des expériences de « flow » ?

Lorsque nous vivons un grand challenge, qui nous réquisitionne pleinement dans nos compétences, lorsque la possibilité de se dépasser est forte, il peut arriver d’atteindre une sorte de fluidité intérieure, un accord optimal entre nos pensées, nos actes et la motivation d’y arriver.

Le « flow » est décrit par les scientifiques comme une sensation de totale présence dans l’action en cours, de contrôle, d’oubli de soi, de pleine concentration et de plaisir intense. Ce phénomène peut se produire dans toute une série d’activités : le sport, le jeu, les activités créatrices ou encore au travail.

Cet état agréable survient lorsqu’un défi de taille coïncide avec les aptitudes à le surmonter. L’expérience du « flow » peut arriver régulièrement dans certains postes très exigeants. Une suractivité au  travail peut alors être vécue comme source d’un plaisir et d’une sensation grisante de toute puissance. Cet état de grâce pousse à vouloir reproduire constamment ce bien-être, donc à travailler davantage.

Le flow est associé à un taux élevé de dopamine dans le cerveau, une sorte de drogue naturelle, et donc à une forte motivation à vouloir l’atteindre à nouveau.

Ainsi le risque est important de s’investir toujours plus dans de nouveaux challenges pour revivre cette expérience encore et encore.

Cette recherche du « flow » dans les activités professionnelles est frustrante, car les conditions de travail sont rarement en équilibre idéal entre nos compétences et le niveau de difficulté à surmonter ; elle peut aussi être dangereuse car le travail est surinvesti, les limites personnelles sans arrêt dépassées, l’épuisement peut s’en suivre.

Profitez donc pleinement du « flow » lorsque vous avez la chance de le vivre dans des activités de votre vie privée mais développez une sérieuse vigilance lorsque vous constatez que vous recherchez cet état dans votre vie professionnelle.

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