Noburnout

Le taux d’absentéisme dans une entreprise n’est pas un indicateur de burn-out !

 

Mission impossible pour les différents acteurs de la santé au travail d’une entreprise (RH, médecin ou infirmière du personnel) de connaître le taux réel des collaborateurs touchés par le burn-out. De nombreuses victimes ne souhaiteront tout simplement pas que l’entreprise sache qu’ils ont été épuisés ; ils craignent d’être jugés affaiblis ou que cela puisse entraver la poursuite de leur carrière. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, le taux d’absentéisme n’est pas un indicateur fiable pour quantifier le burn-out dans une entreprise. Pendant des mois, un collaborateur gravement épuisé continuera à travailler sans qu’il puisse se rendre compte de la dégradation de sa santé. L’épuisement n’est pas visible, la victime de burn-out sera même en hyperactivité pendant cette longue phase de résistance. Mon expérience pratique me montre que la plupart des personnes qui viennent me consulter n’ont jamais été en arrêt maladie de leur carrière. Même lorsqu’elles sont grippées, elles se rendent au travail comme d’habitude. Un indicateur plus intéressant serait plutôt à chercher du côté des heures supplémentaires effectives. Les victimes de burn-out ont en effet tendance à multiplier les soirées de travail pour compenser l’inefficacité due à la fatigue croissante. Pour eux, il s’agit d’avoir le même rendement, en dépit de leur épuisement. Pour cela, ils travaillent davantage. 

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