Trois raisons expliqueraient le pic des divorces après les vacances

Alors que les vacances débutent, les spécialistes savent qu’il y aura une recrudescence des demandes de divorce à la rentrée de septembre. Telle est la conclusion de recherches académiques menées aux Etats-Unis et l’Europe n’est pas en reste.
Les vacances ne sont-elles pas ce temps béni (voire idéalisé) pour être ensemble, partager des activités, communiquer, se détendre, se faire plaisir, se réunir, échapper à la routine et à la course contre la (les) montre(s) ?

Justement !

  • Ce court laps de temps auquel chacun aspire individuellement rime également avec compromis : définir des dates communes, une destination, un budget, sans oublier de s’amuser, de récupérer, d’être heureux, de composer avec la belle-famille…
  • Les vacances donnant plus de temps pour cohabiter, observer et réfléchir, elles favorisent la prise de décisions, exposant particulièrement les couples fragilisés.
  • Un sursis de six mois existe pour tous ceux qui surmontent le cap de septembre. Gare au second pic annuel qui survient en mars, à la sortie des vacances d’hiver. Rien d’étonnant quand on pense au cocktail explosif composé de dépenses de fin d’année, de surcroît de compromis et d’interactions familiales, sans oublier l’heure des bilans et des bonnes résolutions.

Je peux me tromper mais… les vacances n’étant pas un remède miracle, rien ne vaut un week-end en solitaire de temps en temps, chez soi ou ailleurs, pour recharger les batteries et gagner en perspective.

Photo: Pixabay/Creative Commons/mschiffm

Carla Hilber del Pozzo

Carla Hilber del Pozzo est consultante et formatrice en communication, leadership et développement de carrière, après un parcours de direction dans le secteur privé.

6 réponses à “Trois raisons expliqueraient le pic des divorces après les vacances

  1. Bonjour Mme Hilber,

    Merci de cette réflexion. A ce sujet, faites-vous une distinction entre séparation et divorce? En effet, en Suisse, par exemple, après une séparation et pendant 2 ans, le divorce n’est possible que par consentement mutuel. Chaque pays étant unique (voire chaque canton!), il est difficile de les comparer. Par exemple, au contraire des pays cités, le droit Suisse est particulièrement traditionnaliste et renforce les rôles classiques des hommes et des femmes dans le couple et dans la famille et favorise le maintien par l’une des parties des unions conjugales sans avenir (souvent pour des raisons purement financières). Je trouve cependant que pendant les vacances il y a une opportunité pour réflechir à des questions plus métaphysiques et existentielles mais que cet aspect temporelle de l’année se combinent avec d’autres facteurs tels que l’ âge des personnes (e.g. midlife crisis) , leur vécu en tant qu’enfant (e.g. parents divorcés ou non), leurs croyances (réligion ou toute autre idéologie) etc. Bien à vous. F.G. Martin

    1. Bonjour. Merci de contribuer à la réflexion par ce commentaire intéressant et d’avoir pris le temps de le partager. L’étude citée parle de divorce, une démarche sans doute plus aisée à quantifier que la dissolution d’autres formes de relations. Cela voudrait-il dire que les chiffres sont plus élevés? Je vous remercie de votre lecture attentive.

  2. Bonjour,
    Merci pour votre exposé fort intéressant.

    Je tiens néanmoins à préciser que si “30% des divorces se décident en vacances” (titre) cela ne veux en aucun cas dire “qu’un couple sur trois déposera une demande de divorce à la rentrée” (texte). En effet ce sont la deux affirmations sans lien l’une avec l’autre.

    Par example, si en Suisse il y a 3 divorces par année (chiffre volontairement très petit) et que l’un d’eux arrive pendant les vacances, 33% des divorces arrivent pendant les vacances, mais il n’y a qu’une infime partie des couples suisses qui c’est divorcé cette année-là…

    Ainsi, le titre me semble cohérent. Le texte en gras, par contre, nécessite une correction. Par example, “un couple sur 3 qui divorcera cette année le fera à la rentrée de septembre.”

    Meilleures salutations

    1. Bonjour. Je vous remercie pour votre lecture attentive et pour vos remarques pertinentes dont je prends bonne note. Avec mes meilleures salutations.

  3. Excellent blog !
    Vous pouvez largement compléter par les fêtes de fin d’année qui, elles, ont la particularité de relever les conflits familiaux et pas uniquement ceux du couple, ce qui débouche soit sur un séparation à l’amiable (ratifiée par un juge(, soit par une procédure de divorce (unilatérale ou à l’amiable), mais ceux relevant de la famille de chacun des époux vis à vis de leur propre famille !
    Les vacances ou les congés (week-end Ascension, Pâques et Pentecôte, accessoirement Jeûne Genevois et Jeûne fédéral) donnent souvent lieu à des disputes parce que les moyens financiers ne sont pas toujours à la hauteur des envies de chacun !
    Constatation d’une secrétaire d’avocat à la retraite … : lorsque j’ai effectué mon apprentissage, mon patron m’avait clairement dit ceci : “le divorce c’est relations intimes et argent qui en sont la cause” et c’est toujours le même refrain !
    Belle journée à vous

    1. Merci de votre lecture attentive et d’avoir pris le temps de partager votre expérience et point de vue. Bel été à vous.

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