L’alimentaire a-t-il perdu ses vertus défensives ?

Alors que l’on pensait qu’il était protégé des fluctuations – on mange chaque jour – et que les marchés se portent raisonnablement bien, le secteur alimentaire a subi des décotes boursières notables. Aurait-il perdu ses vertus défensives ? Pas vraiment. Il doit faire face à de nombreux défis, mais il a des moyens pour les affronter.

Les actionnaires ont de quoi être perplexes. Certains titres du secteur alimentaire ont subi récemment de sérieux revers depuis leurs plus hauts, à l’image de Kraft-Heinz (-40%), d’Altria, anciennement Philip Morris (-30%), d’AB-Inbev qui détient notamment les marques Budweiser, Stella et Corona (-30%), de Mondelez et ses produits Oreo et Cadbury (-20%), ou encore de Nestlé et de Coca-Cola (-12%). Comment expliquer ce changement de fortune, cette soudaine apparente vulnérabilité ? Par des modifications notables de l’environnement économique dans lequel évolue l’industrie alimentaire. Qu’on en juge!

De nombreux défis

Il y a tout d’abord l’évolution des attentes des consommateurs vers plus de naturel et de plus sain, davantage de proximité et de qualité. D’une part, les clients sont attirés par les prix les plus bas pour la consommation courante et, d’autre part, ils sont prêts à payer plus pour des produits qui répondent mieux à leurs aspirations. Une conséquence, par exemple, de ce changement : les bières artisanales et les bières bon marché grignotent les ventes des grandes marques traditionnelles.

Le bras de fer que se livrent actuellement Nestlé et Coop illustre les modifications qui interviennent dans les réseaux de distribution et, partant, dans les rapports de force. La multiplication des sources d’approvisionnement redonne, en effet, du pouvoir à la distribution qui bénéficie de cette demande orientée « prix ». La digitalisation et la vente en ligne exacerbe la compétition entre distributeurs, les petits intervenants bénéficiant d’un meilleur accès au marché.

L’augmentation du coût des matières premières, du packaging et de la main-d’œuvre provoque, par ailleurs, une pression sur les marges, car le « pricing power » est limité dans le secteur. On relèvera aussi la maturité du marché alimentaire. Son taux de croissance est inférieur à celui de l’économie en général. Nestlé le constate à ses dépens : ses ventes, qui dépassaient largement les 100 milliards de francs entre 2007 et 2009, se situent aujourd’hui aux environs de 90 milliards. Et même si l’on tient compte du raffermissement du franc, la croissance est très limitée.

La branche réagit

Le déclin serait-il inévitable ? Non, car les entreprises alimentaires ne restent pas les bras croisés devant cette nouvelle donne. Elles ont des moyens de relever ces défis. C’est ainsi qu’elles développent leur communication – digitale ou sous forme de publicité directe – vers plus de personnalisation pour se rapprocher de leurs clients. L’analyse des données leur permet aussi de mieux adapter les produits à chaque région ou à chaque environnement. Elles répondent à la demande de produits plus sains (moins de sucre, de sel ou d’agents conservateurs et colorants…) ou de haut de gamme, comme Nespresso, en adaptant leurs assortiments. Elles offrent plus de plats végétariens ou végans, elles enrichissent les aliments avec des vitamines ou des apports de protéines. Elles activent aussi le levier de l’innovation afin d’améliorer la productivité, la qualité, les coûts de production et, du coup, les marges.

Quelles influences pour l’investisseur ?

Ces changements ne sont pas sans influence pour l’investisseur. Après le recul des cours, les valorisations de ce secteur sont redevenues attractives, sans être irrésistibles pour autant. Nombreuses sont les entreprises qui servent de copieux dividendes et qui ont mis en place une gestion de leurs ressources financières favorable à l’investisseur. Un bémol, toutefois. La remontée des taux, notamment aux Etats-Unis, constitue un élément négatif, car la stabilité des rendements du secteur entraîne des évaluations qui se rapprochent parfois de celles des obligations.

Dans ce contexte, nous recommandons les titres suivants :

  • Nestlé pour sa solidité, son programme de rachat d’actions et la fantaisie liée à la participation dans l’Oréal;
  • Danone pour sa présence dans les produits destinés aux enfants qui pourrait profiter de l’abandon de la politique de l’enfant unique en Chine;
  • Anheuser-Bush Inbev qui entre dans une période favorable avec la prochaine Coupe du monde de football;
  • Philip Morris International qui est probablement l’entreprise la plus avancée de son secteur dans le remplacement de la cigarette par des produits nettement moins nocifs, même si cette dernière ne répond pas aux critères de responsabilité sociale habituels.

 

Fig. 1. Evolution boursière de quatre titres sur un an.

Banque privée Bonhôte - Neuchâtel Berne Bienne Genève Lausanne

Source : Bloomberg, Banque Bonhôte & Cie SA

 

Fig. 2. Les marques locales challengent leur concurrentes mondiales.

Banque privée Bonhôte - Neuchâtel Berne Bienne Genève Lausanne

Source : Kantar Worldpanel

 

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La fiscalité des crypto-monnaies

 

Par Suzanne Lauritzen, LL. M., DIP (ITM), TEP) et Mélanie Zimet, Experte fiscale diplômée

 

Blockchain, bitcoin, minage : voilà des termes qui envahissent notre quotidien ! Mais de quoi s’agit-il ? Comment la vente et la détention de crypto-monnaies sont-elles imposées en Suisse ?

La crypto-monnaie, qu’est-ce que c’est ?

Depuis le début des années 2000, la croissance des crypto-monnaies est exponentielle. Si le bitcoin est probablement la plus connue d’entre elles, il en existe à ce jour près de 1’500 disponibles.

Les crypto-monnaies sont des monnaies virtuelles, cryptographiques, générées par la blockchain, un réseau informatique décentralisé, de pair à pair, sous le contrôle des « mineurs ».

Comment fonctionne le système et est-il sécurisé ?

Les ordres des utilisateurs sont exécutés par les « mineurs » qui travaillent à crypter les transactions de manière infalsifiable et participent ainsi à la sureté du système tout en étant rémunérés. Tous les transferts entre détenteurs depuis la création sont répertoriés.

La détention des crypto-monnaies doit aussi être sécurisée, en particulier contre les hackers. De même, une crypto-monnaie perdue à la suite d’un téléchargement sur une clef USB ou un disque dur l’est alors définitivement.

Les crypto-monnaies peuvent-elles être utilisées lors de transactions courantes ?

Elles pourraient être utilisées pour régler certains achats ou faire des paiements. Preuve en est la ville de Zoug qui permet à ses résidents de s’acquitter de certains émoluments ou services publics en bitcoin depuis 2017. Néanmoins, l’usage actuel des crypto-monnaies est restreint et il faut en général les convertir en devises telles que l’euro ou le dollar afin de les utiliser.

En ce sens, le président du groupe SIX a récemment encouragé la Banque nationale suisse (BNS) à lancer sa propre crypto-monnaie et, ainsi, à suivre le mouvement lancé par la Banque centrale de Suède et ses e-couronnes qui seront émises dans quelques années.

Quels sont les aspects fiscaux à considérer lors de la vente de crypto-monnaies ?

Les gains réalisés lors de la vente d’éléments de la fortune privée, tels que les crypto-monnaies, sont en principe exonérés d’impôt sur le revenu. A titre d’exception, l’administration fiscale pourrait toutefois considérer le vendeur comme « commerçant professionnel de titres » et imposer le revenu réalisé au moment de la vente ou déduire les pertes éventuelles.

Les indices développés par la pratique et la jurisprudence permettant de distinguer entre gain exonéré privé et revenu imposable sont, entre autres, la fréquence élevée des transactions ou une courte durée de possession des titres, soit moins de six mois selon la pratique.

Si ces règles sont claires en matière de titres « classiques », actions ou options, se pose néanmoins la question de leur adéquation en matière de crypto-monnaies. En effet, les critères paraissent peu adaptés à un marché aussi volatile que les crypto-monnaies. Selon nous, c’est l’intention du contribuable qui devrait permettre de déterminer le traitement fiscal. Reste-il dans le cadre de la gestion privée ou met-il en place une stratégie afin d’obtenir une rémunération ?

A quelle valeur déclarer les crypto-monnaies pour l’impôt sur la fortune ?

Les crypto-monnaies sont imposables comme tout autre élément de la fortune. L’Administration fédérale des contributions publie annuellement le cours déterminant des bitcoins au 31 décembre et devrait faire de même dans le futur pour d’autres crypto-monnaies afin de simplifier la taxation de chaque contribuable.

L’intérêt pour les crypto-monnaies devrait s’accompagner d’une réflexion sur l’activité de chaque investisseur et ses éventuelles conséquences fiscales. De même, si la valeur des bitcoins pour l’impôt sur la fortune est claire, d’autres crypto-monnaies ne bénéficient pas encore d’une évaluation officielle. Cette lacune appelle ainsi à réfléchir à l’évaluation de ces dernières avant de remplir sa déclaration d’impôt !

 

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La banque Bonhôte à Neuchâtel acquiert sa société de direction de fonds immobilier FidFund Management SA à Nyon et devient ainsi un acteur incontournable de l’immobilier titrisé en Suisse.

La banque Bonhôte à Neuchâtel acquiert sa société de direction de fonds immobilier FidFund Management SA à Nyon et devient ainsi un acteur incontournable de l’immobilier titrisé en Suisse.

La Banque Bonhôte & Cie SA annonce avoir acquis ce jour la société FidFund Management SA, société de direction de fonds immobilier, en partenariat avec CACEIS (Switzerland) SA. Cet investissement stratégique constitue une nouvelle étape décisive dans la verticalisation de l’offre immobilière du groupe Bonhôte qui se place ainsi désormais parmi les entreprises incontournables de la gestion immobilière helvétique.

FidFund Management SA emploie douze collaborateurs actifs dans la gestion directe de trois fonds immobilier et dans l’administration de trois autres fonds. L’entreprise située à Nyon gère ainsi pour plus de 3.5 milliards d’actifs immobiliers.

Dès sa création en 2006, la direction du fonds Bonhôte-Immobilier avait été confiée à FidFund Management SA. Le Fonds est depuis devenu l’un des leaders du marché suisse avec plus de 900 millions de valeurs immobilières. Bonhôte-Immobilier possède un parc constitué de 2’500 appartements de qualité en Suisse romande. A noter que le fonds offre notamment l’avantage au porteur de parts d’être entièrement défiscalisé aussi bien sur le revenu que sur la fortune. En possédant dorénavant la société de direction de fonds qui le gère, Bonhôte acquiert la maîtrise totale de l’ensemble du processus d’investissement.

Selon Yves de Montmollin, CEO du groupe Bonhôte, cette acquisition représente une nouvelle étape dans le développement très réjouissant de la banque : « Cette opération s’inscrit parfaitement dans le développement actuel du groupe et confirme notre volonté de nous développer dans le canton de Vaud où nous venons d’inaugurer une nouvelle succursale, à Lausanne. Concrètement, ce rachat nous confère tous les moyens pour poursuivre la croissance spectaculaire de notre fonds immobilier et conforte la position du groupe Bonhôte en tant qu’acteur prépondérant de la gestion immobilière en Suisse. »

De son côté, Philippe Bens, Senior Country Officer  de CACEIS en Suisse commente : « Nous sommes très heureux de cet accord qui nous permet de poursuivre notre solide relation établie de longue date. »

Ayant son siège à Neuchâtel et des succursales à Genève, Lausanne, Berne et Bienne, le groupe Bonhôte, qui a célébré en 2015 son bicentenaire, se réjouit ainsi de ce nouveau renforcement en Suisse romande.

René Morgenthaler rejoint la banque Bonhôte à Neuchâtel

Banque Bonhôte - René Morgenthaler

 

René Morgenthaler rejoint la Banque Bonhôte & Cie SA à Neuchâtel et prend la responsabilité de la gestion discrétionnaire pour la clientèle privée et institutionnelle.

Passionné par les investissements et au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de la gestion de patrimoine, René Morgenthaler a débuté à la banque Bonhôte le 1er décembre 2017 en qualité de responsable de la gestion discrétionnaire.

Auparavant CIO de la Royal Bank of Canada à Genève, il a commencé sa carrière en tant que cambiste puis responsable du négoce de titres chez Merrill Lynch Bank Suisse SA à Genève. Il possède une  large expertise de toutes les classes d’actifs et a mené des équipes de gestion dans plusieurs établissements.

D’origine bernoise, et après avoir fait sa carrière à Genève auprès d’établissements anglo-saxons, il retrouve ses racines avec la banque Bonhôte très active dans le Mittelland.

Selon Yves de Montmollin, directeur général de la banque : « la banque Bonhôte est très heureuse de l’arrivée de René Morgenthaler qui amène un savoir-faire indéniable au  niveau de la gestion discrétionnaire, le moteur de la banque. »

Ayant son siège à Neuchâtel depuis plus de 200 ans et des succursales à Bienne, Genève, Berne et à Lausanne, le groupe Bonhôte se réjouit ainsi du développement de ses affaires.

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Nos conseils liés à vos œuvres d’art

Bonhôte Services
Suzanne Lauritzen (Administratrice-déléguée) & Mélanie Zimet (Experte fiscale diplômée)

Que vous soyez héritier, investisseur et/ou collectionneur… outre la passion liée à vos œuvres, nous vous recommandons de ne pas négliger les étapes qui assureront le maintien de leur valeur ainsi que les aspects réglementaires qui les entourent, et en particulier la fiscalité.

Louis Henri de Meuron, 1868-1949 (CH).
Berges du lac de Neuchâtel, (1911).
Huile sur panneau (65 x 78 cm).

 

Comment assurer le maintien de leur valeur ?

Ce qui fait la valeur de l’œuvre, hormis la renommée de son créateur et sa qualité, sont sa traçabilité et sa documentation. Il est ainsi fondamental de tenir un inventaire de l’historique des transactions passées et d’éventuelles rénovations, accompagné de toute la documentation nécessaire.

Quand la fiscalité liée devrait-elle être analysée ?

Les questions fiscales devraient être revues lors de la détention des œuvres ainsi qu’avant toute transaction les concernant.

Au moment de la détention, la question essentielle est de déterminer si l’œuvre d’art est un mobilier de ménage, ce dernier étant exonéré d’impôt sur la fortune. Le critère principal devrait être l’usage fait du bien et non sa valeur. Pourtant, en l’absence de législation claire en la matière, la plupart des cantons ont tendance à considérer qu’une œuvre onéreuse est imposable.

Le canton de Genève est précurseur et selon sa loi fiscale, les œuvres d’art exposées au domicile du contribuable sont du mobilier de ménage exonéré. Ainsi, les œuvres entreposées en port franc ou dans un coffre seront, elles, toujours imposables.

Si l’œuvre est imposable, l’estimation de sa valeur fiscale est une question fondamentale et complexe. Il n’existe en effet pas de directives uniformes en la matière, ce qui présente toutefois l’avantage de pouvoir discuter la valeur imposable avec l’administration. A noter que la valeur d’assurance n’est pas déterminante en la manière.

A quels aspects veiller lors d’une transaction ?

Avant tout transfert à titre onéreux (p.ex. une vente), il s’agit d’analyser le traitement fiscal du résultat de la transaction. Si l’œuvre est détenue en fortune privée par un contribuable suisse, le gain en capital réalisé est en principe exonéré fiscalement. Dans certains cas exceptionnels, le gain en capital pourrait toutefois être imposé, notamment si la transaction peut être considérée comme ayant un lien avec l’activité professionnelle du contribuable.

Un transfert gratuit tel qu’une donation ou un legs devrait aussi être revu, car certains cantons comme Neuchâtel ou Vaud imposent les transferts gratuits en ligne directe, ceci même si l’œuvre n’était pas soumise à l’impôt sur la fortune. Une exonération fiscale peut aussi être octroyée si l’œuvre est transmise à une fondation à but d’intérêt public.

Quelles sont les autres réglementations à considérer lors d’une transaction ?

Compte tenu de la nature particulière de ces actifs, les intermédiaires dans une transaction de vente (maisons d’enchères ou galeries) ont des devoirs de diligence et de contrôle accrus de l’ensemble des données et la tenue d’un inventaire détaillé est ainsi nécessaire.

Comment Bonhôte Services SA peut-elle vous assister dans ce contexte ?

Nous vous proposons des services en lien avec l’analyse et la planification de futures transactions liées à vos œuvres d’art, qu’il s’agisse d’une vente, d’une succession ou donation.

Nous effectuons aussi des tenues d’inventaires et proposons des services administratifs tels que l’organisation des transports et la gestion des assurances. En matière de valorisation d’œuvres d’art, nous travaillons en coordination avec des experts en art indépendants, tels que des conservateurs et historiens de l’art.

Eugène Louis Boudin.
Pâturage aux environs d’Honfleur.
Huile sur toile (40.8 x 55.1 cm).

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Pascal Geissmann rejoint la banque Bonhôte à Genève en qualité de gestionnaire senior

Banque Bonhôte Genève - Pascal Geissmann
Pascal Geissmann – banque Bonhôte Genève

Engagé au 1er octobre 2017 auprès de la succursale de Genève de la banque Bonhôte, Pascal Geissmann y travaille en tant que gestionnaire pour développer et servir la clientèle privée locale.

Pascal Geissmann (55 ans) est au bénéfice d’une longue expérience bancaire. Après avoir débuté sa carrière en 1986 comme trader,  il a exercé pendant 20 ans dans le trading directionnel actions et obligations internationales notamment au sein de la banque Paribas Suisse où il a dirigé les équipes de trading directionnel de 1990-2000.

Par la suite, il a réorienté sa carrière vers  la banque privée afin de mettre à profit sa longue expérience des salles de marchés à une clientèle de plus en plus sophistiquée. C’est donc tout naturellement que sa carrière de gestionnaire de fortune a pris son envol auprès de grands établissements bancaires genevois.

Selon Robin Richard, directeur de la clientèle privée : « Avec ce nouvel engagement, la banque Bonhôte poursuit son développement dans la région genevoise. Nous sommes très heureux de renforcer notre service à la clientèle privée par l’arrivée de Pascal Geissmann, figure bien connue dans le milieu financier romand. Il va permettre à la succursale de Genève de poursuivre son développement et de continuer à offrir à ses clients une expertise de pointe en gestion de patrimoine. »

Ayant son siège à Neuchâtel depuis plus de 200 ans et des succursales à Bienne, Genève, Berne et à Lausanne, le groupe Bonhôte se réjouit ainsi du développement de ses affaires.

 

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La banque Bonhôte s’approche des 4 mrd de masse sous gestion

Yves de Montmollin - Banque Bonhôte
Yves de Montmollin – directeur général de la Banque Bonhôte & Cie SA

Neuchâtel (awp)

La banque Bonhôte s’apprête à franchir un nouveau palier dans son développement, avec des encours approchant les 4 mrd CHF. “Les engagements effectués ces derniers mois commencent à porter leurs fruits” a indiqué à AWP le directeur général (CEO) Yves de Montmollin. L’établissement neuchâtelois a relevé la tête au 1er semestre, après un exercice 2016 plombé par les investissements.

Avec la performance des marchés, la progression de la masse sous gestion depuis janvier s’inscrivait à fin octobre à 12%, contre +11,8% pour l’année 2016 dans son ensemble. Les afflux nets d’argent, non précisés, présentent 5,8% de cette hausse.

L’établissement basé à Neuchâtel se concentre essentiellement sur la clientèle domestique, avec une proportion de 85% de résidents en Suisse.

Lors des six premiers mois de l’année, le bénéfice net s’est envolé de 13,8% sur un an à 3,7 mio CHF, selon les chiffres fournis par la banque privée. En 2016, cet indicateur avait fondu de plus de 70%. M. de Montmollin qualifie l’exercice écoulé comme une “année d’investissements”.

Banque Bonhôte a pleinement profité de l’embellie sur les marchés financiers pour gonfler ses recettes au premier semestre 2017. Le produit des opérations de commissions et de prestations de services, principale source de revenus, s’est enrobé de 15,8% à 12,3 mio CHF.

Les opérations d’intérêt ont pris l’ascenseur (+57,7%), tandis que les autres activités accusent une baisse.

L’effectif s’est passablement renforcé l’année dernière, avec le recrutement de quatre conseillers à la clientèle venant compléter une équipe de 25 personnes, sur quelque 100 collaborateurs au total. En comparaison annuelle, les charges de janvier à juin ont pris de l’embonpoint (+8,5%) à 10,3 mio CHF.

Rentabilité améliorée

Les engagements vont se poursuivre, prévient M. Montmollin, quitte à peser sur la rentabilité. “Si je trouve les bonnes personnes, je ne vais pas faire la fine bouche. Même si ça doit un peu presser les marges”, explique-t-il. Au terme de l’exercice 2016, le ratio coûts/revenus avoisinait 80%, soit davantage que la moyenne des banques privées.

Le résultat opérationnel s’est inscrit à 3,9 mio, ce qui représente une hausse de 11,1%.

L’exercice en cours devrait boucler sur une rentabilité améliorée, mais légèrement. “Cela est dû à la structure de la clientèle domestique, qui est moins rentable en général. Les comptes sont plus petits, les marges sont moins fortes”, analyse le CEO, qui table sur la poursuite de la dynamique actuelle en 2018.

L’année 2017 aura été marquée par l’inauguration des nouveaux locaux lausannois. La région du chef-lieu vaudois est un pays de cocagne pour Banque Bonhôte, qui y enregistrait par le passé une croissance soutenue même sans y être physiquement. “Notre implantation confirme cette tendance et nous aide à progresser”, relève Yves de Montmollin, qui se réjouit de la “réputation romande” de son établissement.

Le CEO reste convaincu que c’est par la gestion active que Banque Bonhôte doit se démarquer. Il balaie d’un revers de main les critiques fréquentes autour des coûts engendrés par ce modèle de gestion. “Je préfère gagner un peu sur quelque chose que beaucoup sur rien”, image-t-il, pointant du doigt les risques liés à la gestion indicielle en cas de chute des marchés financiers.

Même avec plus de 200 ans au compteur, la banque reste attentive aux développements de la technologie. M. de Montmollin reste attaché à sa plateforme informatique maison et exclut toute externalisation. Les investissements IT représentent annuellement 10% des charges.

La banque pourrait avoir recours à des solutions de conseil automatisé (“robo advisors”) à l’avenir, mais uniquement pour assister les conseillers dans leurs tâches et non pour “remplacer les hommes”. “Les gens ne viennent pas chez nous pour ça. Au contraire”, souligne le directeur.

Fondée en 1815, Banque Bonhôte dispose de succursales à Genève, Lausanne, Bienne et Berne, en plus de son siège à Neuchâtel. Elle n’exclut pas une acquisition à l’avenir.

 

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Du platine, alors ?

 

Le platine, nommé platina par les Espagnols lors de sa découverte, soit littéralement «petit argent», se trouve en abondance dans la croûte terrestre. C’est un métal coûteux à extraire (la production cumulée est estimée à seulement 5% de celle de l’or) et généralement son cours est nettement plus élevé que celui de l’or, du fait de sa rareté.

Le platine se traite depuis 2015 avec une décote par rapport à l’or, malgré plusieurs années de déficit d’offre minière par rapport à la consommation. Nous estimons qu’il a un certain potentiel de rattrapage, bien que du point de vue fondamental, il aurait besoin d’une meilleure histoire pour atteindre un cours nettement plus élevé.

Du fait de ses propriétés physiques, le platine trouve de nombreuses applications industrielles. Sa densité est élevée ainsi que son point de fusion (1’768 degrés Celsius contre 1’064 pour l’or), il présente une excellente conductivité électrique et fait preuve de résistance à la corrosion.

Pour 2017, l’offre mondiale de platine est estimée à 7.7 millions d’onces, dont 5.9 millions de production nouvelle et 1.8 million de recyclage. L’essentiel de la production minière provient d’Afrique du Sud (70%) et de Russie (12%), des pays à risque géopolitique élevé. Les autres principaux producteurs sont le Zimbabwe (7%) et les Etats-Unis (11%). Au cours actuel, la production n’est pas soutenable car il est proche du prix de revient effectif. On peut s’attendre à terme à une baisse de l’extraction liée au moindre investissement en capacités de production. La demande globale de platine pourrait s’affaiblir en 2017 pour se situer vers 7.8 millions d’onces. Le marché se trouverait en situation de déficit pour la sixième année consécutive.

La mort du diesel va-t-elle causer la ruine du platine ?

Le principal utilisateur mondial de platine est l’industrie automobile qui se trouve en pleine mutation structurelle. Ce métal est aussi utilisé pour de nombreuses applications chimiques, dans l’électronique (téléviseurs, fibre optique) et, du fait de sa biocompatibilité, dans le secteur médical (pacemakers).

Doit-on craindre à terme, comme cela s’est passé pour l’argent qui a perdu son usage dans la photographie avec l’avènement du numérique, un effondrement de la consommation de platine ? La transition vers les voitures électriques présente sans doute le risque majeur à long terme.

Une particule de quelques dizaines d’atomes de ce métal, qui a une forte résistance à la chaleur, est mise dans les pots d’échappement catalytiques pour permettre une réduction des émissions de composés toxiques. L’essentiel de la baisse prévisible de la demande industrielle est lié au recul de la part de marché des véhicules diesel en Europe (de 55% en 2011 à 49% en 2016), suite à l’introduction de tests d’émission sur route plus exigeants. Mais la technologie SCR (Selective Catalytic Reduction) aux Etats-Unis utilise aussi du platine et la mise en place de standards plus stricts concernant les émissions polluantes en Chine pourrait stimuler son utilisation.

La production de joaillerie de platine en Chine, le principal client, pourrait aussi ralentir cette année. Une particularité est que ces produits y sont vendus au poids, en fonction du cours du marché auquel est appliquée une marge plus élevée que pour l’or. L’Inde reste un marché en forte croissance. Les producteurs de platine font depuis quelques années des efforts de promotion au niveau des consommateurs pour stimuler les ventes, ce qui devrait soutenir l’expansion.

Vers une réduction de la décote par rapport à l’or

Sur le graphique, on observe une corrélation entre l’évolution du cours de l’or et du platine. Le platine est sujet à d’amples fluctuations car son marché est plus étroit. Son prix est généralement mieux orienté en période de croissance économique soutenue. Ainsi, à la faveur du décollage industriel de la Chine, il a commencé à s’envoler vers 2004 pour atteindre un pic en mai 2008 à USD 2’170 l’once, avant de subir un violent recul suite à la crise financière. Son cours s’est retrouvé divisé par deux fin 2008.

La demande d’investissement pour l’or, qui a peu d’usages industriels, domine les variations du cours. Elle importe moins pour le platine qui, dans ce domaine, se trouve en concurrence avec l’argent.

La décote actuelle d’USD 330 l’once est la plus forte observée depuis 1982. Les banques centrales, qui ne détiennent pratiquement pas de platine, ont accru leurs réserves d’or de près de 6.5 millions d’onces depuis le début de l’année, et l’or se comporte généralement bien en période d’incertitude géopolitique.

Le marché à terme du platine est étroit, et l’on observe une normalisation en cours, avec une forte diminution des positions spéculatives à découvert (situées à un maximum historique de 2 millions d’onces à mi-juillet). Les investisseurs se préoccupent de la situation politique en Afrique du Sud et de la capacité financière des producteurs, et estiment qu’il y a un risque de réduction de la production de platine suite à ces contraintes. Ceci nous laisse envisager, à un horizon de douze mois, un potentiel technique d’appréciation dans la zone USD 1’230-1’250 l’once.

 

Fig. 1. Structure de la demande de platine (% minimum et maximum observés sur la période 2012-2016).

 

Fig. 2. Cours de l’or et du platine depuis 1987 (USD/once).

 

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L’indépendance des banques centrales : contre vents et marées

 

Au cours des trois dernières décennies, les pays du monde entier ont considérablement élargi les objectifs et les pouvoirs conférés aux banquiers centraux. Forts du principe d’indépendance et toutes voiles dehors, les instituts d’émission monétaire ont vu leur rôle s’étendre, et ce bien au-delà des actions traditionnelles du pilotage de la masse monétaire, du ciblage de l’inflation et de l’établissement du taux de référence.

Lorsque la crise financière se déclencha, les banques centrales furent contraintes de briser plusieurs de leurs tabous. Prenant le relais d’une politique fiscale essoufflée, elles firent preuve d’un activisme singulier, dont le but ultime était d’éviter un effondrement des marchés financiers similaire à celui des années 1930. Aujourd’hui, alors que le pire a été évité de justesse, ce sont les pressions politiques qui menacent un principe indispensable au bon fonctionnement de la politique monétaire : l’indépendance.

L’indépendance, sous sa forme actuelle, fait d’abord apparition en Nouvelle-Zélande en 1989, puis s’étend à l’Angleterre (1997), et se répand ensuite à l’Europe et à la Suisse (1999). Héritage de la période inflationniste des années 1970, le principe est considéré comme une réponse efficace pour contrôler le renchérissement. Aux États-Unis et en Allemagne, son apparition est toutefois plus ancienne. L’indépendance est établie en 1951 par le « Treasury Act », lequel marque la première séparation entre les autorités fiscale et monétaire.

Le retrait partiel de la responsabilité du gouvernement élu dans la gestion du cadre monétaire trouve sa justification dans l’observation des faits historiques. En effet, depuis l’apparition des monnaies nationales, les banques centrales ont souvent été transformées, de manière presque incestueuse, en bras allongé de l’État. Les gouvernements les ont d’abord utilisées pour mener des guerres onéreuses, telles que les guerres navales en Méditerranée du XVIII, les conquêtes napoléoniennes, ou encore pour se sortir de mauvaises passes économiques.

Les banques centrales ont ainsi conduit à la monétisation des dettes publiques, puis servi à maquiller les intentions gouvernementales en termes d’inflation dans le but de faire fondre l’endettement, lui-même devenu trop important suite à la conduite de politiques expansionnistes. A cet égard, la forte collaboration entre la Réserve fédérale américaine (Fed) et le Trésor américain a notamment permis le financement d’un déficit public annuel de plus USD 1’300 mrds entre 2009 et 2011, soulevant des interrogations quant à l’indépendance en temps de crise.

Afin de contenir un État tout-puissant, il apparaît primordial pour le bien-être public que la gestion de la masse monétaire soit préservée des ingérences politiques. A l’instar du raisonnement qui avait conduit au XVIIIe siècle à l’indépendance de la justice, une institution monétaire autonome est un avantage à bien des égards. D’une part, en garantissant de longs mandats à son gouverneur, elle permet la fixation d’objectifs à long terme libres de tactiques politiciennes ; et, d’autre part, elle assure une expertise technique qui permet d’atteindre de manière efficace les objectifs. Elle confère avant tout une forte crédibilité, essentielle à l’action de la banque centrale.

Les attaques, plus ou moins justifiées, à l’encontre des grands argentiers se sont considérablement accrues à la suite de décisions peu orthodoxes prises durant la crise financière. Plusieurs exemples tous azimuts : le gouverneur de la Banque de réserve de l’Inde, Raghuram Rajan, s’est fait évincer sur fond de désaccord avec New Delhi ; le plan d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne a été contesté devant les tribunaux allemands ; la Banque d’Angleterre s’est fait critiquer pour son évaluation du risque lié au « Brexit » ; et la Fed s’est dite « sous menaces » par deux projets de loi du Congrès visant à restreindre sa liberté d’action.

La Suisse, non plus, n’est pas à l’abri de cette menace : les vives réactions à la suite de l’abandon du taux plancher en sont la preuve. La Banque nationale suisse (BNS) a essuyé des critiques, tant au niveau national qu’international. Trois projets de réforme furent proposés dans la foulée, sans qu’aucun n’aboutisse finalement. Pourtant, le risque d’interférence subsiste : imaginons les convoitises que pourraient susciter pour le monde politique une forte appréciation de l’euro, menant au dégagement de plusieurs dizaines de milliards de francs de bénéfice de la BNS !

Quoique le bien-fondé du principe d’indépendance ne soit pas remis en question actuellement, ces critiques ne peuvent aucunement être ignorées. L’histoire nous rappelle que l’on n’empêche pas plus les politiques d’interférer avec les banquiers centraux que la mer de revenir au rivage. Pour le pêcheur, cela s’appelle la marée ; pour l’argentier la subordination.

Finalement, la légitimité de l’indépendance des banques centrales repose sur les actions des banquiers centraux. Trop souvent, peut-être, sous les projecteurs – car seuls face à la crise –, ces derniers doivent utiliser avec parcimonie les pouvoirs qui leur sont conférés. De surcroît, la justification de l’indépendance n’est plus entièrement la même dès que l’on décide d’accroître les responsabilités et les objectifs des banques centrales ; ceci d’autant plus en présence de fortes turbulences financières.

Face à la complexité du système financier international, l’étanchéité entre les décisions d’ordre monétaire et les répercussions d’ordre fiscale n’est plus complètement garantie et mène naturellement à plus d’interférences politiques. Afin de trouver le cap permettant de naviguer au mieux contre vents et marées, le dialogue avec les responsables politiques, mais aussi avec la population sera essentiel au maintien du principe. C’est ainsi uniquement qu’une politique monétaire indépendante continuera de contribuer au bien-être général.

 

Évolution des taux d’intérêt des obligations d’État à travers l’histoire (en %, maturité 10 ans).

Source : Global Financial Data, Homer (2005), Bloomberg, Banque Bonhôte & Cie SA

 

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Le fonds Bonhôte-Immobilier continue d’innover et offre désormais le choix d’un dividende en titres pour ses investisseurs, une première !

Créé en 2006, le fonds Bonhôte-Immobilier est devenu l’un des plus importants fonds de placements immobiliers de Suisse romande avec un parc qui s’élève à ce jour à plus de CHF 900 millions. A l’occasion du bouclement de son 11e exercice, les investisseurs se verront proposer une offre particulièrement intéressante. Ils pourront choisir de percevoir leur dividende sous la forme de nouvelles parts plutôt qu’en cash comme c’est habituellement le cas. Ce choix sera détaillé lors de la publication du rapport annuel le 23 juin.

C’est une solution unique qui n’a jamais été expérimentée dans le domaine des fonds immobiliers. L’avantage principal pour le porteur de parts consiste à pouvoir réinvestir le dividende dans le fonds à des conditions uniques étant donné que la transaction se fait à la valeur d’inventaire et non à la valeur boursière.

 

 

Selon Jean-Paul Jeckelmann, directeur des investissements de la Banque Bonhôte & Cie SA : Nombreux sont les investisseurs qui souhaitent réinvestir leur dividende. Cette solution est donc particulièrement attractive pour eux car elle leur permet d’effectuer ce réinvestissement à la valeur d’inventaire, alors que les titres se traitent aujourd’hui avec une prime d’environ 20% par rapport à la valeur d’inventaire du 30.09.2016. La flexibilité du choix permet aussi à chaque investisseur de remplir plus facilement ces objectifs de gestion.

Pour le fonds Bonhôte-Immobilier, cette solution lui assure un flot de liquidités régulières lui permettant de continuer à investir dans un parc immobilier de qualité, reconnu pour sa stabilité et son excellente gestion.

Le rapport annuel ainsi que le dividende seront publiés le 23 juin 2017.

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