Les nouvelles technologies au coeur de la RSE

L’impact des nouvelles technologies va être au cœur de la Responsabilité Sociale des entreprises (RSE) et de son évolution ces prochaines années. Ma vision est que les conséquences sur l’emploi et la compétitivité seront énormes car les gens ne seront plus en adéquation, avec les exigences du marché.

Le rôle de l’entreprise est de se préparer et d’accompagner ce changement sociétal de fond qui touche toutes les parties prenantes de l’entreprise, des collaborateurs aux clients en passant par les fournisseurs et les partenaires.

Dans le futur, les solutions viendront de la capacité des entreprises comme des acteurs de la Société à créer de nouveaux liens et de nouveaux modèles pour concilier : innovation, employabilité et cohésion sociale.

Pour cela, il faut oser s’engager, oser se tromper, faire confiance à la jeune génération.

Bref s’ouvrir à un monde qui change avec enthousiasme et sans en avoir peur.

Bonne année 2016!

VW, des leçons pour l’éthique d’entreprise

J’aurais beaucoup aimé commencer ce blog par une belle histoire, exemplaire et inspirante… Mais l’actualité aujourd’hui, et depuis une semaine, c’est Volkswagen. Personne n’y échappe et lorsqu’on promeut la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), on est forcément troublé, et Sisyphe n’est pas très loin.

On me pose souvent la question: la RSE ça coûte combien? Pourquoi devrais-je m’investir ? A quoi cela sert-il d’intégrer la RSE dans la gestion de mon entreprise?  Merci à Volkswagen pour la réponse que ce joyau industriel nous livre : 35% de capitalisation boursière partie en fumée en l’espace d’une semaine à peine. Des actionnaires en berne, mais aussi des emplois en danger, des clients trahis, un marché automobile aux abois, des fournisseurs inquiets, une économie inévitablement – allemande, européenne, mondiale – impactée, tout un pays pris en défaut.

A quelque chose malheur est bon : à ceux qui pensent (encore) que l’honnêteté et la transparence ne rapportent pas suffisamment, que la RSE n’est pas mesurable, que non il n’y a pas un retour sur investissement chiffré, il faut espérer que ces arguments prendront un méchant coup dans l’aile.

Ce scandale – car c’en est un – soulève de multiples questions. Le plus intéressant de mon point de vue, c’est de se demander qui savait, qui a pris la décision et comment. Mon expérience dans le domaine m’a appris qu’il existe une grande différence entre la Direction opérationnelle, voire le Conseil d’administration, qui s’engage dans le sens d’une stratégie RSE et de durabilité et sa capacité à intégrer la RSE dans les process de l’entreprise et dans sa culture d’entreprise.  Très souvent la Direction est convaincue, des tableaux de gestion du risque intègre la RSE comme un indicateur, largement en lien avec la réputation. Cela donne lieu à des chartes éthiques, à des stratégies globales mais le point faible reste toujours l’implémentation, qui se situe souvent – mais pas toujours – à un niveau hiérarchique différent et inférieur. La pression du marché, les dividendes aux actionnaires et la nécessité de survivre sur un marché globalisé restent encore pour beaucoup une priorité. Pourquoi ? Le “line manager” est souvent confronté à un (faux) dilemme : faire du chiffre ou être socialement responsable. Cela est vrai également pour le sous-traitant.

C’est pourtant faire du chiffre ET être socialement responsable qui peut rapporter gros sur le long terme.

Volkswagen possède une stratégie de durabilité, pourtant économiser 329 francs par véhicule semblait plus important. Dévier de la ligne droite allait rapporter plus à court terme.

Cela étant, le cas de Volkswagen ne doit pas venir effacer les progrès et l’engagement de nombres d’entreprises qui sont sur le chemin de la RSE et qui ont compris que leur pérennité est intimement liée aux valeurs qu’elles véhiculent

Il ne doit pas non plus malgré l’insistance de certains médias, venir remplacer à la UNE des enjeux humains et sociétaux autrement plus important comme la crise humaine sans précédent des réfugiés !

Photo: Reuters

Et si le travail c’était le bonheur?

Entreprise et responsabilité ? Deux concepts incompatibles selon certains, voire antinomiques. Et pourtant, l’entreprise est un formidable levier de mieux-vivre ensemble lorsqu’elle inscrit son développement et son action dans le respect de son biotope et de toutes ses parties prenantes – collaborateurs et clients, évidemment, mais aussi fournisseurs et la communauté dans laquelle elle opère – tout en poursuivant ses objectifs économiques, légitimes autant que nécessaires.

L’envie de s’engager

Bloguer sur la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) – puisque c’est de cela qu’il s’agit -, c’est témoigner, par l’exemple et le contre-exemple, d’un mouvement qui consacre l’entreprise dans une dynamique vertueuse, au sein de la communauté. C’est aussi un plaidoyer pour une économie positive, adepte du win-win, sans angélisme ni dogmatisme, avec pragmatisme et bon sens.

Animée par plus de 15 années d’expérience consacrées à nouer des liens entre l’entreprise et la société, je vais partager avec vous mon expérience et raconter des histoires d’hommes et de femmes, qui prennent des décisions pour un futur plus collaboratif, inventent des nouvelles formes d’entreprises, avancent en phase avec des vraies valeurs. Pour vous donner envie de vous ENGAGER dans, par et au-delà de l’entreprise, au bénéfice du plus grand nombre possible.