«Manger» vous dites ? Hongkong c’est par ici !

Le culte des restaurants et le la nourriture!

Un des passe-temps favoris de la culture locale, à Hongkong, est de manger, encore et encore. Les gens vont beaucoup au restaurant et y dépensent probablement une bonne part de leur revenu. Quand on vit dans cette ville, on travaille généralement beaucoup et l’on n’a pas le temps de dépenser l’argent que l’on gagne. La solution est donc de consommer sans que cela bouffe du temps, c’est-à-dire dépenser plus d’argent pour bouffer.

Même si la contrainte ne concerne pas «ces branleurs d’étudiants internationaux”, nous adoptons tout de même la même coutume. Au final, cela coûte presque le même prix que de cuisiner soi-même. Cela fait d’ailleurs parti des hauts que je n’ai pas évoqué lors d’un précédent post de blog.

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Ambiance dans l’entrée de chez « Mr Wongs »

Contrairement à la Suisse, mais aussi à beaucoup d’autres pays, à Hongkong on a le choix. On peut manger cher ou manger à bon prix. Cela reflète simplement la qualité de la nourriture, la propreté du restaurant et l’attrait de la décoration du lieu. On a donc cette option supplémentaire d’avoir de la bonne nourriture bon marché dans un restaurant où la salle à manger est en fait la cuisine, et où le carrelage qui était originellement blanc est dorénavant noir. Après tout on s’en fiche, car on ne mange pas à même le sol. Certes, parfois il arrive que les serveurs fassent penser à des esclaves de 75 ans.

La Mecque de l’auberge hongkongaise

Un autre plaisir de certains restaurants hongkongais est la liberté d’émettre des décibels. Après avoir fait du théâtre et vécu quelque années à bosser au milieu de sourds sur les chantiers, j’ai cette heureuse habitude de hurler quand je parle, surtout quand je vais au restaurant. Coup de bol: en Asie, c’est la norme. C’est particulièrement vrai dans un lieu mythique nommé «Mr Wong’s», qui est en quelque sorte la Mecque des étudiants en échange à Hongkong. Vous êtes certain de toujours trouver un groupe d’internationaux pour vous accompagner là-bas, peu importe le jour. D’ailleurs, quel meilleur endroit qu’un restaurant pour se rassasier et entamer la fête, avec nourriture et bières à gogo, tout ça pour la modique somme de 60 dollars hongkongais (8 francs suisses)?

Pour donner une meilleure idée du déroulement d’un repas chez Mr Wong’s, imaginez tout d’abord arriver au restaurant sans avoir réservé. On vous installe une sorte de table qui déborde à moitié sur le chantier d’à côté, vous aller chercher vous-même les bières illimitées dans un bac refroidissant et si c’est votre anniversaire, vous recevez même des bouteilles de vodkas en cadeau. Pendant ce temps, le proprio fait son one man show et flirte avec toutes les étudiantes. D’ailleurs, plus elles sont nombreuses, plus il y de bouteilles “gratuites”. Enfin, on mange inlassablement les plats qui s’entassent sur la table.

Différences culturelles

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Repas d’accueil au restaurant offert par l’université

Une autre preuve de l’importance de la nourriture? A l’université, un grand repas d’accueil a été organisé dans un luxueux restaurant en guise de bienvenue des étudiants internationaux! (On ne dit pas Erasmus en dehors de l’Europe.) On nous a servi, entre autres, un poulet accompagné de sa tête. Celui qui est parvenu à la manger en entier a reçu une bière gratuite. Deux de mes acolytes à ma table se sont modestement satisfaits de la cervelle de l’oiseau, une consistance dure, puis liquide, avec un léger goût de périmé, paraît-il.

A côté de cela, la plupart des étudiants en échange se plaignent de la nourriture qui ne serait pas d’une qualité exceptionnelle et manquerait de légumes. Je me demande à quoi s’attendent les gens quand on prend les cantines de l’université comme standard. Même si le niveau de variété n’atteint pas celui de Taiwan, la ville regorge de toutes sortes de restaurants, il suffit de fouiller un peu. Même les tendances végétariennes/véganes, par exemple, se multiplient dans certains quartiers.

Là où l’on mange très bien aussi, c’est durant les divers événements sur le campus. Prenons l’exemple des concerts où, dans la culture asiatique, les bières sont remplacées par des gobelets en carton remplis de nouilles saucées, selon des recettes inconnues. Même lors d’un rare concert de hard rock chinois, l’alcool est absent, et il faut bien avouer qu’on a parfois l’impression d’avoir les mains nues et délaissées de leur pinte. Finalement, l’ambiance était excellente, avec ces sonorités de festivals européens qui m’avaient manqué!