Soutenir le vivant

Comment soutenir une civilisation du vivant?

Cette question est au coeur de mes réflexions, de mon travail, de mon action depuis tellement d’années… Avec cet article, je vous propose ma vision. Elle est le fruit de mes observations.
Notre société, dominée par les structures mentales, a perdu en grande partie le lien avec le vivant, jusqu’à se trouver plongée dans un grand marasme collectif que nous appelons l’effondrement. C’est l’expérience que vit une partie de la société et que relaient les médias. Pour ma part cependant, forte de 15 ans de recul et d’engagement actif, je vois avec joie l’émergence de la société suivante. Celle qui est appelée par les jeunes. Non pas celle des discours officiels, que les politiques et milieux académiques ont nommée  « société durable », mais plutôt une société reconnectée, où des entreprises et des personnes relaient et régénèrent la vie à travers tous leurs actes qui deviennent bonifiants pour la Terre et les humains.
 
Alors que la civilisation moderne occidentale s’épuise par excès de rationalité, la vie continue et, comme c’est son travail au moment du passage d’une civilisation à une autre, elle est en train d’inventer et de créer un nouvel élan civilisationnel, sous de multiples formes, dont nous voyons les signes avant-coureurs.
 
Entreprendre une métamorphose qui soit fondée sur de nouveaux rapports à la nature est certes une tâche gigantesque pour notre société, mais les raisons d’espérer ne manquent pas. Tout simplement parce que tout nous y pousse et que nous n’avons pas le choix. Après tout, les expériences malheureuses, tout comme les moments d’intense jubilation, sont des opportunités pour aller de l’avant. Et j’ai pu constater à plusieurs reprises à quel point ceux qui se sont reliés au vivant sont devenus des canalisateurs d’énergie et de joie de vivre. C’est un dynamisme contagieux.
 
Ce blog a pour but de donner de la lisibilité à l’émergence de cette société du vivant et d’en présenter les fondements, les modèles, les acteurs, qui ont déjà concrétisé ces dimensions dans leurs actions et leurs entreprises.
 
La logique finalement est simple même si, quand il s’agit de la transposer en économie régénérative, la complexité de nos structures et de nos liens rend, pour les pionniers, l’exercice complexe.
 
« Si j’agis, je parle, je développe mon action, pour moi et plus que pour ma propre personne ou mon entreprise, en prenant à part égale, l’envie de « nourrir » la Terre et les êtres qui l’habitent, y compris les hommes, je deviens un acteur régénérateur de vie. »
 
Les peuples premiers avec lesquels je travaille depuis quelques années offrent également de belles inspirations que nous pouvons suivre. Gardiens de l’harmonie, pour eux la vie est plénitude. Ils se réfèrent à la beauté de l’existence. Leurs enseignements proposent un processus harmonieux de la vie présente, en équilibre entre le matériel et le spirituel. Ce qui compte, c’est une vie pleine en lien avec tous les vivants et les éléments de la nature. Une vie unifiée, intense, totale, et finalement une Vie avec un grand « V ». Ce qu’ils nous proposent ? Un nouveau regard et un chemin pertinent pour éclairer notre civilisation. Une civilisation qui émerge sous nos yeux étonnés, ébahis et réjouis, qui est celle de la Vie absolue.
 
Je serai chez eux, en Amazonie, durant les deux semaines qui viennent pour mettre en place un projet de plantation d’arbres, je ne manquerai pas de partager sur ce blog mes expériences et réflexions à mon retour.
 
J’en suis convaincue : cette nouvelle civilisation qui émerge fonctionne sur d’autres paramètres que ceux que nous observons à travers nos perceptions aujourd’hui. C’est une nouvelle dynamique axée sur la vitalité de la vie. Elle est portée par une valeur essentielle: la croissance de la vie, c’est-à-dire la croissance en diversité et en qualité des formes du vivant.

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