Télétravail : sauveur ou ennemi ?

Pour ou contre le télétravail ? Cette question n’a pas eu de raison d’être au moment où cette manière de travailler a été, sous la contrainte et la précipitation des événements sanitaires, la seule manière de continuer à œuvrer, à avancer, pour toutes ces fonctions qui ont pu continuer à vivre grâce au télétravail.

Partenaire de confiance des citoyens confinés, le télétravail a permis à de nombreuses entreprises de continuer une activité certes ralentie, mais une activité tout de même.
Dans ces cas de figure, oui, le télétravail a été le sauveur et ceci pendant de longues semaines.

Mon propos consiste aujourd’hui à ne pas décrier cette option salvatrice et oh combien adaptable aux circonstances, mais plutôt de continuer à lui laisser une place, la considérer comme une solution durable, à consommer avec modération, mais à consommer tout de même, bien entendu en accord avec son employeur et soi-même.

Tout comme envisager le télétravail à 100 % serait anti convivial et inadapté à nos besoins de contacts, vouloir le supprimer totalement sous prétexte que les collaborateurs ont l’ennui du bureau, me semble être une très mauvaise décision en ces temps d’incertitudes plurielles.

Affirmer que le télétravail est l’ennemi des relations humaines est, à mon humble avis, un raccourci à éviter.

Dans beaucoup de situations de vie professionnelles, le télétravail mérite encore un peu d’attention.
N’ayons pas la mémoire trop courte.

Ne pourrions-nous pas attendre avant de lui coller une étiquette aussi ingrate que celle d’un ennemi ?

Stratégie d’entreprise = le bouche-à-oreille

Vous voulez vraiment l’identifier ? Faire en sorte que le bouche-à-oreille se concrétise en informations précieuses et cohérentes, positives pour le succès de votre entreprise ?

Si cela vous paraît nécessaire, vous pouvez continuer la lecture.

Vous est-il arrivé d’avoir à faire des piqûres de rappel récurrentes à votre personnel car ils ne pouvaient toujours pas répondre de manière claire et spontanée à cette question :

Quelle est la stratégie de notre entreprise ?

Euh …. Je ne sais pas vraiment, c’est flou pour moi.

Lors d’audits internes, j’entends trop souvent ce genre de réponse.  Même de la part de certains managers.

Oui la stratégie est définie par la direction.

Juste la définir ne suffit pas.

Juste la publier sur vos sites internet/intranet non plus.

Il vous faut la porter, la faire comprendre et vivre par l’ensemble de vos collaborateurs afin qu’ils se l’approprient et fassent de vos objectifs les leurs.

Dans l’intérêt de l’entreprise.

Tout simplement

 

Le fléau des contrôlants

Au travail, vous êtes-vous déjà demandé combien de temps vous deviez passer à rassurer les managers contrôlants ? Et sans même vous en rendre compte ?

Rassurer si nous partons de l’hypothèse que finalement les contrôlants sont ceux qui sont toujours là à jouer leur rôle de petit chef juste pour nourrir leur manque de confiance en eux-mêmes.
Que faire du sempiternel : « fais-moi un topo » lorsqu’il arrive alors que vous avez déjà rédigé le fameux topo en mettant tous les concernés en copie et que personne ne semble avoir pris la peine de le lire.
A moins d’inventer vite fait un logiciel qui leur lise vos messages en temps réel et avec considération, vous voici en train de batailler avec votre susceptibilité et toute votre énergie du moment est plombée.
La susceptibilité ?
Wikipedia nous en donne la définition suivante : en psychologie, la susceptibilité désigne la disposition à se vexer et caractérise l’individu qui s’offense facilement.
Puisque le topo a été fait, laissez passer votre réaction quelque peu fâchée du moment et transformez-la en essayant l’humour. Pas envie de rire ? Essayez !
Cela pourrait ainsi donner : ne t’inquiète pas, tout est sous contrôle (et moi aussi). Bon, le texte entre parenthèses, vous le gardez pour vous.
Si vous aviez le courage de demander aux contrôlants ce qui les pousse à agir ainsi, il est possible que la réponse ne soit pas si spontanée que cela ou pire encore, remplie de condescendance : faire confiance ne signifie pas ne pas contrôler !
Ne pas subir constamment le fléau des contrôlants pourrait commencer par ne pas tout prendre à titre personnel. Finalement, le fonctionnement de votre manager lui appartient et bonne nouvelle, la mauvaise foi n’est pas contagieuse.
Nous côtoyons tous des contrôlants au quotidien et pas seulement dans le milieu professionnel.
Mon conseil : tentez de les ignorer tout comme ils ignorent votre ressenti. La plupart du temps, c’est simplement par manque d’empathie., rien de personnel.
Et surtout ne devenez pas vous-même le contrôlant ou la contrôlante que vous conspuez tant !

Hommage aux valeurs humaines

Citoyens engagés ou pas, conscients ou non-conscients, nous avons la possibilité de nous sentir attachés à notre nature humaine et de l’apprécier.

Nos valeurs individuelles sont celles qui peuvent nous faire quitter un poste ou un conjoint parce qu’elles se sentent malmenées.

Il est plus que jamais primordial de les identifier et de les défendre, sans pour autant cultiver l’individualisme à outrance.

284 valeurs ont été recensées : j’aime bien cette liste de Jean-Philippe Faure  http://markuspopp.me/06.pdf

Les valeurs collectives sont souvent un thème récurrent dans les entreprises et ne sont que très rarement déployées au-delà de l’effet marketing de bonne conscience.

Dommage !

Elles sont un excellent moyen de communication et surtout le meilleur des garde-fous pour aborder les comportements inadaptés au travail.

Au 21ème siècle, nous devrions toutes et tous pouvoir exercer une activité professionnelle répondant à nos valeurs individuelles et en lien avec les valeurs de notre entreprise.

Arrêtons de considérer la confiance comme une faiblesse

Croyez-moi, vous allez réussir, j’ai plus confiance en vous que vous-même !

Qui n’a jamais rêvé d’entendre ce type d’encouragement ?

C’est si difficile d’exprimer ce type de soutien avec sincérité ?

Lors de mes immersions en entreprise, je suis amenée
à poser des questions aux employés et surtout à me mettre à leur écoute.

Ils s’expriment ouvertement, me font confiance alors qu’ils ne me
connaissent pas !

Je suis toujours aussi sidérée par leur fort ressenti de manque de considération, de
méconnaissance des intentions.

Si les sources de démotivation sont nombreuses et diverses, les besoins
de reconnaissance et de valorisation se ressemblent.

Les dirigeants sont souvent plus attentifs que les collaborateurs ne
l’imaginent, et pourtant ils peinent à le communiquer.

Vous voulez bien sortir de vos présentations “corporate” et laisser
ainsi plus de place à l’authenticité de vos propos ?

Cela n’affectera pas votre grandeur, cela vous rendra tout simplement
plus humbles et cette visibilité soudaine sera plus durable que votre présentation.

Essayez ! Faites confiance à vos employés, cela en vaut la peine à mon humble avis.

A l’avenir, ils parleront de vous en bien, ça vaut de l’or, non ?

Sois femme et parle

Une journée internationale des droits des femmes, est-ce que cela a encore un sens ?
Certainement oui pour combattre les inégalités et les violences, certainement non pour continuer à stagner, voire à régresser.
Au pays de l’innovation, la cause des femmes n’est jamais prioritaire, nous avons pu le constater il y a quelques jours au sujet des inégalités salariales.
Et pourtant, nous sommes en vie, nous respirons le même air, nous travaillons et parfois même, nous enfantons.
Aujourd’hui, si nous voulons être vivantes, il est temps de nous exprimer, de sortir de notre victimisation, de ne pas avoir peur d’être féministes par exemple.
Sortons de nos incohérences et prenons conscience que notre principal rôle consiste à nous respecter nous-mêmes.
Le temps des gentilles manifestations est révolu. Après tant d’années, elles ne s’avèrent pas vraiment efficaces, elles ont même un effet contre-productif.
Réveillons-nous et défendons notre droit à la parole, à l’existence, tout simplement.
Comment ?
En commençant par se sentir concernées, en ne montrant pas du doigt les femmes qui prennent la défense des femmes et en se sentant solidaires avec elles.

L’HUMAIN au centre : réalité ou vaste hypocrisie

Essentiel, évident, primordial, la considération de l’humain, c’est bien joli… mais nous, on fait du business !

J’en ai assez d’entendre ce slogan de la bouche même de celles et ceux qui usent leurs subordonnés avec des réunions stériles, remplies de nombrils ambulants que seule la compétitivité crapuleuse fait jouir, en étant guidés par une soif de pouvoir obsessionnelle, voire malsaine. au nom de la sacro-sainte performance à tout prix qui déshumanise lentement.

Avec cette peste de petite voix intérieure qui leur dit : Il faut sortir du lot, sinon on nous bouffe. Mais, enfin, nous sommes déjà en train de nous faire bouffer tout cru et pourtant personne ne se déclare masochiste, encore moins sadique.

Je suis rassurée à l’idée qu’aucun brevet d’invention ne sera déposé pour valoriser l’irrespect des personnes dans les organisations. Et là, je me mets à rêver que les élans d’humanité vont l’emporter, qu’ils deviendront de plus en plus contagieux, que l’ère du contrôle va enfin laisser une vraie place à la confiance, à la valorisation des forces vives et à la fierté de travailler dans des entreprises qui n’auront plus besoin de se déclarer libérées pour l’être vraiment.

Et vous, vous avez aussi envie de rêver ?

Et si on osait l’humanité

Je lance ici un appel à toutes celles et tous ceux qui trouvent aussi grisant de rester humain que de réussir leur vie professionnelle.

Oui, en entreprise, nous sommes nombreuses et nombreux à vouloir continuer à faire preuve d’humanité. Et pourtant, cela semble être de moins en moins valorisé.

Je rends hommage ici à tous les dirigeants et j’en connais, qui au quotidien sont et veulent être humains sans en avoir honte. Au contraire, leur recette est de croire avant tout aux personnes, malgré tout.

Une attitude humaniste passe facilement, trop facilement, pour un geste de faiblesse. Alors, à quoi avons-nous envie de ressembler ? A des bisounours ou à des monstres ?

Il est temps d’arrêter de fantasmer et de croire que la pression exercée sur les collaborateurs va les rendre plus performants. Arrêtons de nous cacher derrière des tableaux Excel et tentons d’être rassurés par la magie de l’humain, par ce qu’il est disposé à donner lorsqu’il se sent en confiance.

Cela vaut vraiment la peine d’essayer encore et encore, par conviction ou sous la contrainte. Peu importe !

Le jour où nous serons tous des robots, la question ne se posera tout simplement plus. N’est-ce pas ?