Bon baiser de Suisse

Piqûre de rappel pour les adeptes du traçage COVID

Il est de coutume de dire que l’humain à la mémoire courte.

En lisant les articles emballés sur la toute prochaine « nécessaire » application de traçage des contacts COVID, je constate que nous avons parfois la mémoire plus que courte.

Un petit rappel s’impose.

En septembre 2016, nous étions appelé aux urnes pour voter sur le référendum relatif à la nouvelle loi sur le renseignement (LRens) au terme d’une campagne acharnée de près de dix-huit mois, au Parlement, dans les commissions et dans la presse, entre les défenseurs des Droits de l’homme et les soutiens à la nouvelle loi.

En 2016, j’avais écrit à ce sujet être favorable à la nouvelle loi sur le renseignement considérant que les procédures de contrôles, notamment des mesures de surveillance dont fait partie la géolocalisation de téléphones portables, étaient suffisantes voire exagérées.

Pour information, sous l’empire de la LRens actuelle, l’autorisation pour géo localiser un numéro de portable, dont on suppose qu’il appartiendrait à une personne soupçonnée de terrorisme, nécessite au minimum l’aval d’un chef de service, l’aval d’un Conseiller fédéral, la présentation d’un dossier devant le Tribunal administratif fédéral et un jugement favorable.

Or, en ces temps troublés de COVID, la population est appelée à consentir d’ici au 11 mai à une application de traçage des contacts sociaux généralisée, sans débat démocratique, sur une base légale d’ores et déjà contestée et sans contrôle judiciaire.

Que nécessité fasse loi, certes, mais c’est justement en ces temps troublés que la Constitution et les droits fondamentaux devraient prévaloir.

Bon baiser de Suisse

Quitter la version mobile