Comment devient-on l’entrepreneur de sa santé ?

Diriger une start-up ou une entreprise n’est pas une condition sine qua non pour porter la casquette d’entrepreneur : chacun a la capacité de devenir entrepreneur de sa santé !

Rester en bonne santé, aussi longtemps que possible, est un projet à part entière qui transforme chacun d’entre nous en entrepreneur de sa santé. Tout comme la gestion d’un projet, d’une entreprise ou d’une équipe nécessite un apprentissage, il est possible d’apprendre à gérer sa santé en enrichissant quotidiennement ses compétences dans le domaine et en testant différentes approches afin d’identifier celle qui est la plus appropriée.

Devenir entrepreneur de sa santé passe donc par l’acquisition de connaissances pour identifier les habitudes de vie qui influencent notre santé, pour se fixer des objectifs atteignables (manger mieux, bouger plus, savoir gérer son stress, trouver un équilibre vie privée-vie professionnelle), qui lorsqu’ils sont atteints, génèrent un sentiment de satisfaction. La première étape est de devenir l’expert de son mode de vie.

 

Qui mieux que vous, sait ce qui est bon pour vous ?

Prendre conscience des habitudes de vie et des comportements qui vous font du bien, fait de vous l’expert de votre mode de vie.

L’alimentation, l’activité physique, le stress, le sommeil et le soutien social influencent les dimensions physique, mentale et sociale de notre santé. Pour la préserver, la connaissance et la bonne maîtrise de nos comportements est plus que fondamentale. Toutes ces habitudes de vie, lorsqu’elles sont inadéquates, déclenchent les mêmes mécanismes qui créent un terrain fertile au développement des maladies chroniques telles que le cancer, le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Celles-ci sont évitables, et pourtant responsables de 70% de la mortalité globale.

Il existe une médecine qui prévient et traite les maladies chroniques, et qui nous protège des maladies aiguës : la médecine du mode de vie, ou « Lifestyle Medicine ». Contrairement à la médecine conventionnelle qui traite les conséquences et les symptômes en prescrivant un traitement médicamenteux, la « Lifestyle Medicine » s’attaque à la cause de la maladie, soit notre mode de vie.

Certes, notre patrimoine génétique joue un rôle et selon nos prédispositions, la probabilité de développer une maladie peut varier. Toutefois, l’activation et l’expression des mauvais gènes sont elles-mêmes influencées par nos habitudes de vie. En d’autres termes, chacun d’entre nous peut activer les gènes protecteurs dont il a hérités et désactiver les mauvais, en modifiant son mode de vie.

 

En conclusion

En tant qu’expert de votre mode de vie et entrepreneur de votre santé, il vous appartient de vous informer, de faire les bons choix et de mettre en place une stratégie qui vous permettra d’améliorer votre bien-être et de rester performant dans tous les domaines de votre vie. Néanmoins, il faut procéder par étapes, comme dans la gestion d’un projet. Ici, il est question du projet de votre vie.

Être en bonne santé contribue à augmenter à la fois la performance et la productivité, tant au niveau professionnel que privé. Adopter les bonnes habitudes de vie, soit : suivre une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique régulière, gérer son stress et entretenir des liens sociaux, renforce aussi l’immunité et la résistance. Ces composantes sont indispensables pour prévenir les maladies chroniques qui à leur tour nous rendent vulnérables face aux maladies aigües, telles que la grippe saisonnière ou les nouveaux virus.

Enfin, l’endurance et la persévérance sont deux attributs fondamentaux, propres à l’entrepreneur, pour favoriser les chances de succès quel que soit le domaine dont il est question. Pour réussir, il faut parfois explorer plusieurs pistes, changer de direction et rester motivé pour trouver celle qui nous convient : c’est aussi le cas pour la santé. La première stratégie adoptée n’est pas forcément la plus appropriée. Toutefois, elle marque le point de départ sur le chemin de la santé qui a pour destination le bien-être sur le long terme.

La prévention : un véritable levier de résilience

Depuis quelques semaines, la résilience est au cœur de toutes les discussions… celle-ci peut se traduire par différentes actions, en réponse à une situation déstabilisante qui nécessite de s’adapter pour survivre. L’innovation, la créativité et la rapidité avec laquelle nous réagissons – en tant qu’entreprise ou individu – sont des éléments déterminants de la résilience.

La période que nous avons traversée a mis en évidence le fait que l’économie et la santé fonctionnent de manière analogue : nous agissons systématiquement par réaction, une fois la crise déclarée ou la maladie diagnostiquée. L’anticipation ne semble pas être la stratégie spontanément choisie. Et pourtant… la prévention constitue un véritable levier de résilience qui, à l’avenir, pourrait nous permettre d’être prêts et de faire face à un monde qui change.

 

La résilience et la santé

L’anticipation des situations de crise constitue un avantage considérable. Dans le domaine de la santé, il s’agit de la prévention de la maladie.

Rester en bonne santé le plus longtemps possible est le souhait de tous. Cependant, nombreux sont ceux qui ne se préoccupent de leur santé que lorsqu’ils l’ont perdue, partant du principe qu’être en bonne santé est « normal » et que la maladie ne les concerne pas. A nouveau, l’action se fait avec un temps de retard et n’est autre qu’une réaction.

Depuis quelques années, la « Lifestyle medicine » ou Médecine du mode de vie fait parler d’elle en Europe. Contrairement à la médecine conventionnelle qui traite les conséquences et symptômes associés aux maladies chroniques, la médecine du mode de vie s’attaque à la cause de la maladie, autrement dit à nos habitudes de vie : alimentation inadéquate, sédentarité, consommation de tabac ou d’alcool, stress ou manque de sommeil. La médecine du mode de vie a pour objectif de prévenir, traiter voir même inverser dans certains cas les maladies chroniques, responsables de 70% de la mortalité globale, à travers la transmission de connaissances et l’acquisition de compétences dans le domaine du lifestyle.

Chaque année, les maladies chroniques tuent plus de 40 millions d’individus. Ces maladies affaiblissent le système immunitaire et augmentent le risque de contracter une infection ou un virus, tel que le corona. Dans son dernier rapport sur la situation épidémiologique en Suisse et au Lichtenstein, l’OFSP confirme que plus de 90% des individus décédés du Covid19 souffraient d’au moins une maladie préexistante, d’où la nécessité de prévenir les maladies chroniques qui nous rendent vulnérables et fragiles.

En d’autres termes, devenir résilient dans un contexte « santé » nécessite de modifier ses habitudes de vie pour renforcer son système immunitaire, augmenter sa résistance, et ainsi prévenir les maladies infectieuses et chroniques.

 

Comment y parvenir ?

Peut-être avez-vous déjà modifié certains comportements pendant cette période de confinement, en consommant des produits locaux et en profitant du temps à disposition pour les cuisiner, en réduisant votre stress associé aux déplacements grâce au télétravail, ou en faisant du sport.

Ces nouvelles bonnes habitudes ont un impact très positif sur la santé et le bien-être, et valent la peine d’être intégrées de façon permanente à notre quotidien, de mêmes que la distanciation sociale, l’hygiène des mains ou le port du masque. Ces dispositions permettront de limiter la propagation en cas de nouvelle vague ou pandémie, et de ne pas reproduire les erreurs passées.

Si tel n’est pas le cas, voici quelques modifications que vous pourrez apporter aux habitudes de vie suivantes, pour améliorer votre qualité de vie :

  • Alimentation : diminuez progressivement votre consommation de protéines animales (viande, poisson, produits laitiers, œufs) et remplacez-la par des protéines végétales (lentilles, quinoa, fèves, pois-chiches, oléagineux)
  • Activité physique : pratiquez une activité physique régulière qui vous fait du bien et qui est adaptée à votre condition physique (150 minutes par semaine selon les recommandations de l’OMS)
  • Gestion du stress : apprenez à gérer votre stress en faisant quelques exercices de respiration plusieurs fois par jour
  • Soutien social : accordez du temps de qualité à vos proches et soyez pleinement présent(e)
Enfin, une leçon supplémentaire doit être retenue à l’issue de cette crise : la lutte contre l’isolement des personnes vulnérables. Une part importante de la population a été maintenue à domicile afin de la protéger du virus. Cependant, être isolé génère un stress émotionnel permanent et augmente de 50% la probabilité de mort prématurée, d’où l’importance capitale du soutien social. La décision de tenir les personnes dites « à risque » à l’écart part d’une bonne intention. Toutefois pour certains, ne pas pouvoir entrer en contact avec ses proches est plus effrayant que la maladie elle-même. Le renforcement des liens avec les personnes fragiles, dans le respect des mesures de sécurité, pourrait être un bon moyen de protéger ceux qui nous sont chers, tout en les préservant de l’isolement et de ses conséquences délétères sur leur santé générale.
En conclusion, s’il est difficile d’anticiper l’apparition d’une nouvelle pandémie, entamer une démarche de prévention inspirée de la médecine du mode de vie est une excellente stratégie de résilience. Ces habitudes vous permettront de rester en bonne santé, d’augmenter votre résistance et de préserver vos proches.

Confinement : une opportunité de se reconnecter à soi et aux autres

Depuis quelques jours, nos habitudes de vie sont complètement bouleversées. Nous sommes tous logés à la même enseigne : confrontés à une situation inédite, dont la temporalité reste encore inconnue. Cette profonde incertitude génère de l’anxiété et de la peur, parfois amplifiées par l’impossibilité d’être avec les personnes qui nous sont chères, et par les nouvelles quotidiennes peu réjouissantes.

A cela s’ajoute un paradoxe : les gouvernements appellent à la solidarité mais nous imposent le confinement. Chacun doit rester chez soi pour protéger la santé des personnes fragiles qui pourraient croiser son chemin, et en même temps protéger sa propre santé physique.

La réaction de la population confirme qu’il est difficile de renoncer à sa liberté individuelle, bien que l’objectif soit de préserver les plus vulnérables. Les récalcitrants perçoivent cela comme un « sacrifice » alors qu’ils estiment ne pas être à risque, ou sous-estiment encore l’ampleur de l’épidémie. Cet état d’esprit révoltant révèle que le sens de la communauté, autour duquel la société évoluait il y a encore quelques décennies, a disparu dans les métropoles… cette communauté qui permettait la transmission de valeurs profondes et contribuait fortement au bien-être et au maintien en bonne santé de ses membres. Fort heureusement, elle existe encore dans certaines régions appelées “Zones bleues“, où la population vit très longtemps et reste en pleine forme.

La société dans laquelle nous vivons est individualiste et focalisée sur la performance et la productivité. Elle favorise l’isolement : les études confirment que la solitude et l’isolement augmentent dans les pays développés. Cela ne concerne pas uniquement les seniors mais aussi les jeunes adultes. L’isolement a des conséquences néfastes sur notre santé. Il génère un stress émotionnel chronique qui va induire la libération d’hormones telles que le cortisol, qui à son tour engendrera un état inflammatoire. Cette inflammation permanente crée un terrain favorable au développement des maladies chroniques, responsables de plus de 70% de la mortalité globale.

 

Comment lutter contre le sentiment d’isolement malgré le confinement ?

Le confinement (partiel ou total) et la distance qui nous sépare les uns des autres ne devraient pas représenter un obstacle. Grâce à la technologie, le contact quotidien avec nos proches est possible, alors profitons-en! D’autant plus que les bienfaits d’une relation authentique sont nombreux et améliorent grandement notre santé mentale, mise à rude épreuve.

La situation dans laquelle nous nous trouvons peut être une opportunité de mener une réflexion sur nos habitudes de vie, notre rythme de vie et nos relations. L’agitation qui nous entoure d’ordinaire nous empêche d’être réellement présents et connectés à soi et aux autres. Pour certains, cette vie à 100 à l’heure constitue la parfaite excuse pour ne pas se poser et rester perdu dans ses pensées… aujourd’hui ils sont contraints de faire face au silence et à ce qu’il évoque.

Le calme et le silence permettent de prendre conscience et d’écouter les messages que notre corps nous envoie, notamment à travers nos émotions et nos sensations. Des exercices tels que la respiration carrée, la pleine conscience ou la méditation peuvent être utiles et très efficaces. Ils nous permettent de nous apaiser, de prendre de la distance et de nous reconnecter avec nous-même.

 

En conclusion

La connexion authentique et la communauté sont des éléments vitaux pour l’être humain, au même titre que l’air, l’eau ou la nourriture… Alors que le contact physique est compromis, dans le but de prévenir la propagation de l’épidémie, rétablissons un contact émotionnel et bienveillant avec notre entourage. Cela nous permettra de traverser cette période remplie d’incertitudes avec plus de sérénité, et d’améliorer le bien-être de chacun à long terme.

Changer son mode de vie demande du temps

Depuis quelques années, la « Médecine du mode de vie » (ou « Lifestyle Medicine ») fait parler d’elle en Europe et aux Etats-Unis. La différence majeure entre la médecine conventionnelle et la médecine du mode de vie réside dans le fait que la première se contente de traiter les conséquences et symptômes associés à une maladie, en prescrivant un traitement au patient, alors que la seconde s’attaque à la cause de la maladie, soit les habitudes de vie : alimentation inadéquate, sédentarité, stress, manque de sommeil, consommation de tabac et d’alcool. Cela passe notamment par la transmission de connaissances et de compétences en matière de lifestyle, et la mise en pratique d’interventions en vue de traiter et prévenir les maladies non-transmissibles, responsables de près de 70% de la mortalité globale.

Cette médecine préventive a prouvé son efficacité aux Etats-Unis, à tel point que les assurances la prennent en charge. En effet, grâce à cette nouvelle médecine qui inverse et prévient les maladies, les coûts sont fortement réduits. Le Dr Dean Ornish, l’un des précurseurs dans le domaine, a élaboré un programme qui s’articule autour des quatre axes suivants :

  • l’alimentation
  • l’activité physique
  • la gestion du stress
  • le soutien social

En agissant sur ces quatre éléments, les personnes souffrant de maladies chroniques depuis de nombreuses années améliorent considérablement leur qualité de vie et sont plus heureuses.

Rester motivé(e) sur le long terme, si le but est d’améliorer sa santé et se sentir mieux, est bien plus efficace que d’agir en se focalisant sur le risque de développer une maladie. Dans son ouvrage « Undo it », le Dr Ornish affirme que la peur n’a jamais été une bonne source de motivation : fumer tue, et pourtant la consommation de tabac est responsable de plus de 7 millions de morts chaque année ! Quand l’objectif est positif, le courage et les efforts nécessaires au changement d’habitudes fortement ancrées dans notre quotidien ne représentent plus un obstacle.

 

Comment améliorer votre santé ?

Ne pas prendre soin de sa santé revient à la confier au hasard. C’est un peu comme s’embarquer dans une aventure dont on ignore la destination et la durée… est-ce vraiment prudent ?

Changer ses habitudes de vie du tout au tout, tout de suite n’est de loin pas la solution de facilité. Nous évoluons dans le monde de l’immédiateté, qui est exigée en permanence, ce qui fait de nous des êtres profondément impatients. Sans résultats visibles instantanément, notre motivation part en fumée pour laisser place au découragement. Et pourtant, si notre souhait est de modifier nos habitudes de vie pour nous sentir mieux, il est nécessaire d’accorder du temps à notre organisme pour s’adapter et s’habituer à ces modifications. La patience pourrait donc être le meilleur moyen d’y parvenir.

La première étape est de choisir une habitude parmi les quatre proposées par le Dr Ornish, en fonction de l’importance que vous lui accordez et de l’impact que le changement aura sur votre quotidien. Quelle que soit votre priorité, vous devez éprouver du plaisir et de la satisfaction : « If you like it, you will do it » !

Par exemple :

  • Diminuez progressivement votre consommation de protéines animales (viande, poisson, produits laitiers, œufs) et remplacez-la par des protéines végétales (lentilles, quinoa, fèves, pois-chiches, oléagineux)
  • Pratiquez une activité physique régulière qui vous fait du bien et qui est adaptée à votre condition physique
  • Apprenez à gérer votre stress en faisant quelques exercices de respiration plusieurs fois par jour
  • Accordez-vous du temps de qualité avec vos proches et soyez pleinement présent(e)

 

En conclusion

La médecine du mode de vie est une excellente méthode pour savoir prendre les bonnes décisions en matière de santé, comprendre l’impact que nos habitudes ont sur notre santé lorsqu’elles sont adaptées ou non, et être en mesure de rectifier la situation.

Il n’est toutefois pas nécessaire de prendre une décision hâtive et brutale ! Soyez à l’écoute de votre corps lorsque vous modifiez vos habitudes. Vous saurez très vite si ces changements apportent les effets escomptés.

Enfin, abordez cette démarche l’esprit ouvert… l’objectif final étant de vous sentir mieux, plus productif et profondément épanoui !

Comment gérer les excès de la fin d’année ?

Les fêtes de fin d’année ne sont pas le moment le plus approprié pour changer nos habitudes alimentaires ni entamer un régime (gardons ces résolutions pour une autre occasion) ! Il s’agit du moment où nous nous retrouvons avec les personnes qui nous sont chères, autour de repas conviviaux, copieux et parfois un peu arrosés. Alors, quelle stratégie adopter pour réduire l’impact de ces quelques excès sur notre ligne et notre santé ?

La solution : les fibres alimentaires, trop souvent oubliées lors des dîners de Réveillon. On les trouve surtout dans les fruits, les légumes, les légumineuses, les noix, les graines et les céréales complètes. Elles remplissent notre estomac et génèrent ainsi un sentiment de satiété. Si les fibres sont réputées pour favoriser le transit intestinal, les études scientifiques indiquent qu’elles ont également un impact sur l’absorption de certains nutriments tels que le sucre ou les graisses, en favorisant par exemple la régulation du taux de sucre dans le sang après le repas.

Au-delà de leur impact positif sur la digestion, les fibres alimentaires présentes dans les aliments d’origine végétale diminuent également l’inflammation au niveau de notre flore intestinale, qui joue un rôle fondamental pour notre immunité en nous protégeant des attaques extérieures et des maladies.

A l’origine, notre alimentation était essentiellement constituée d’aliments issus du règne végétal, très riche en fibres. Au fil de notre évolution, notre consommation de fibres alimentaires s’est fortement affaiblie et a été remplacée par le junk food et les produits d’origine animale. Ces aliments, riches en graisses saturées et en toxines provenant notamment des pesticides utilisés dans l’agriculture, créent un environnement inflammatoire, particulièrement favorable au développement des maladies chroniques responsables de 75% de la mortalité en Suisse.

 

Comment limiter les dégâts, sans se sentir frustré ?

Commencer le repas par une grande salade ou une soupe réduira la place disponible pour les aliments plus caloriques et moins nutritifs tels que le foie gras, la dinde aux marrons ou encore la bûche de Noël. Vous vous sentirez plus rapidement rassasié et bien plus léger le lendemain. Le jour suivant, mangez lorsque la faim se fait réellement ressentir et privilégiez un repas léger et riche en fibres, en particulier le soir.

 

Pourquoi ne pas profiter de cette période festive et chaleureuse pour faire du bien à notre planète, en plus de faire du bien à notre corps ?

Prenez le temps de vous promener sur les marchés et ajoutez quelques produits de saison locaux à votre menu : chou frisé, choux de Bruxelles, épinards, betteraves, poireaux, cardons, fèves, pois… la liste est longue et variée. Ces aliments apporteront de la couleur à votre table ainsi que de nombreux nutriments, tels que des antioxydants et vitamines, essentiels au bon fonctionnement de vos cellules et de votre système immunitaire.

Enfin, réveillonner rime aussi avec “trinquer” ! Pour prévenir un réveil difficile le jour de Noël ou le 1er janvier, hydratez-vous autant que possible en buvant un verre d’eau pour chaque verre d’alcool consommé. Si toutefois vous êtes victime d’une gueule de bois, évitez le paracétamol dont la toxicité hépatique est renforcée par la consommation excessive d’alcool.

 

A votre Santé, et n’oubliez pas de vous faire plaisir !

Boostez votre immunité !

Selon le Dr William Li, deux principes connectent notre immunité et notre santé :

  1. Des conditions qui affaiblissent notre système immunitaire, laissant une porte ouverte aux envahisseurs.
  2. Des conditions qui accroissent et intensifient notre système immunitaire, générant un état inflammatoire et entraînant la destruction de nos tissus sains. Cela se traduit par l’attaque de nos propres cellules par nos anticorps, comme dans le cas de l’arthrite rhumatoïde ou le diabète de type 1.

Dans le premier cas de figure, notre corps n’est plus capable de détecter les infections ni les autres menaces… et dans le second cas de figure, une immunité hyperactive génère une inflammation chronique, créant ainsi un environnement favorable au développement des maladies (infectieuses ou chroniques).

La bonne nouvelle, c’est que notre lifestyle peut jouer en notre faveur, notamment à travers une alimentation adéquate et un sommeil de qualité.

 

Quel lien existe-t-il entre notre alimentation et notre immunité ?

Ce que nous mangeons est notre principale source d’énergie et apporte à nos cellules ce dont elles ont besoin pour fonctionner et se régénérer. Mais ce n’est pas tout ! Notre alimentation a aussi un impact sur notre microbiote, qui joue un rôle fondamental pour notre immunité.

En effet, les produits d’origine animale (viande, volaille, poisson, œufs, produits laitiers) stimulent les bactéries responsables de l’inflammation et contribuent à l’affaiblissement de notre système immunitaire qui ne sera plus en mesure de combattre les attaques extérieures. C’est pourquoi il est préférable de choisir des aliments de qualité, d’origine végétale, qui en plus d’avoir un effet anti-inflammatoire au niveau de notre flore intestinale, sont riches en antioxydants et autres nutriments nécessaires pour nous maintenir en bonne santé et nous protéger contre les maladies.

Certains aliments ont le pouvoir de booster notre immunité, soit :

  • en renforçant notre système immunitaire (p.ex. baies, fruits rouges, légumes crucifères, champignons)
  • en réduisant l’inflammation et les mécanismes auto-immun (p.ex. fruits et légumes verts, curcuma, thé vert)

Si malgré les dispositions que vous prenez les symptômes d’un refroidissement apparaissent, le jeûne et le repos vous permettront de ne pas rester cloué au lit trop longtemps ! Pour accélérer la guérison, il est recommandé de jeûner le premier jour et de manger très légèrement les 2ème et 3ème jours – contrairement aux idées reçues. Cela permettra à votre corps de conserver son énergie et de se focaliser sur la neutralisation du virus.

 

Qu’en est-il du sommeil ?

Le sommeil est l’activité dont l’être humain est la seule espèce à se priver volontairement ! Il n’est pas rare de « sacrifier » notre temps de sommeil pour profiter de notre soirée après une longue journée de travail… Cependant, le manque de sommeil peut avoir plusieurs conséquences, telles que : peine à se concentrer ou mémoriser de nouvelles informations, inflammation chronique, affaiblissement de notre système immunitaire. Après une nuit de 4 heures, notre immunité est réduite de 70%… Après quelques nuits de 6 heures, les recherches ont démontré une activation des gènes associés au stress, aux maladies cardiovasculaires et aux tumeurs. Sur le long terme, la durée de sommeil constitue l’un des déterminants de notre état de santé.

Il est essentiel de connaître son rythme de sommeil dans le but de le respecter et d’en augmenter la qualité, pour nous protéger des maladies (infectieuses ou chroniques), et stimuler nos facultés de mémorisation et d’apprentissage.

 

En conclusion

Si ces deux habitudes de vie nous permettent d’échapper à la grippe et aux refroidissements alors que les températures chutent, elles nous permettent aussi, à plus long terme, de prévenir les maladies chroniques responsables de 75% de la mortalité en Suisse.

Respectez votre sommeil et faites-vous plaisir en privilégiant une alimentation variée, très riche en fruits et légumes de saison, pour prendre soin de votre santé et ne pas être surpris par la maladie.

Le stress : une affaire personnelle

D’après le rapport de Promotion Santé Suisse publié fin 2018, une personne active sur quatre se sent stressée ! Pour les employeurs, cette perte de productivité représente un coût dépassant les 6 milliards de francs par année. Le stress étant avant tout une perception, il est nécessaire de savoir reconnaître ses manifestations et d’apprendre à le maîtriser pour ne pas qu’il ait d’impact sur notre santé ni notre productivité.

 

Peut-on parler de bon ou de mauvais stress ?

Le stress ponctuel peut nous sauver. Le stress chronique nous tue à petit feu.

Que nous soyons soumis à un stress ponctuel ou permanent, notre organisme libère des hormones du stress. Elles nous permettent d’accomplir une performance exceptionnelle à court terme. En revanche, lorsque le stress se prolonge, ces hormones vont favoriser la création d’un environnement propice au développement des maladies chroniques. En d’autres termes, il n’y a pas de bon ou de mauvais stress. Mais quand il est trop intense et qu’il dure, il devient mauvais pour notre santé et peut avoir un impact sur nos habitudes de vie et notre productivité individuelle, tant dans le cadre professionnel que dans la sphère privée.

Dans une situation stressante, certains symptômes peuvent apparaître : tensions musculaires, palpitations, transpiration, troubles du sommeil, fatigue, nervosité, anxiété… être à l’écoute de notre corps nous permettra de capter les signaux que celui-ci nous envoie et de réagir à temps.

 

Quelles sont les composantes du stress ?

Deux aspects du stress sont à prendre en considération : la charge ou la quantité de stress et notre sensibilité.

Diminuer notre charge de stress peut être difficile selon les périodes. Certains éléments tels que le travail, les relations, l’environnement dans lequel chacun évolue (bruit, pollution), les finances, les changements de vie tels qu’un changement de l’état de santé, peuvent également constituer une source de stress importante.

Quant à la sensibilité, celle-ci est propre à chacun. Dans une même situation, deux personnes sont susceptibles de réagir très différemment. Prenons l’exemple suivant : arriver avec 5 minutes de retard à une conférence peut générer un stress insoutenable pour un intervenant alors qu’un autre intervenant pourrait arriver avec 30 minutes de retard et se sentir parfaitement à l’aise.

Dans le cadre professionnel, communiquer sur la perception individuelle du stress pourrait faciliter les échanges, éviter de potentielles incompréhensions et promouvoir le soutien entre collaborateurs et managers.

 

Est-il possible de mesurer le stress ?

Oui, les deux composantes du stress peuvent être mesurées à l’aide de questionnaires librement accessibles. Cette analyse vous permettra de faire un état des lieux et de prendre les dispositions nécessaires pour diminuer vos stresseurs et augmenter votre résistance, dans le but d’éviter l’épuisement voire même le burnout.

Certaines techniques telles que la cohérence cardiaque ou la respiration carrée régulent le système nerveux autonome, responsable notamment de la libération des hormones du stress. La pratique régulière de ces exercices générera une sensation de détente après quelques minutes déjà, et aura un impact positif sur votre santé à long terme.

 

En conclusion

Trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle, dans une société dans laquelle la performance est exigée, constitue un challenge quotidien qui laisse peu de place à chacun pour s’accorder du temps. Prendre du recul est nécessaire car vous l’aurez compris, c’est le regard que nous portons sur une situation qui la rendra stressante ou non…

Bien gérer notre stress passe par la mesure régulière de notre charge et notre sensibilité au stress, par l’identification des signes qui doivent nous alerter et par une gestion optimale de notre temps pour ne pas nous oublier, ceci dans le but de rester en bonne santé et d’améliorer notre bien-être.

Garder le sourire grâce à l’alimentation

Il y a aujourd’hui un large consensus sur le fait que près de 80% de notre santé physique dépend de nos habitudes de vie, en particulier de notre alimentation. Celle-ci constitue notre principale source d’énergie et notre productivité individuelle en dépend.

L’impact de nos habitudes alimentaires sur notre santé physique est donc très importante… mais qu’en est-il de leur impact sur notre santé mentale ?

 

Existe-t-il un lien entre notre bien-être et notre alimentation ?

Oui ! De nombreuses études confirment la relation entre les aliments que nous consommons et notre santé mentale. En effet, bien manger nous procure une sensation de bien-être et nous rend plus heureux et satisfait. Cela est dû à la présence dans certains aliments de précurseurs des neurotransmetteurs responsables de ce sentiment de bonheur : la dopamine et la sérotonine. Or, une concentration plus élevée de ces substances dans notre organisme améliore notre humeur.

De la même manière que certains aliments nous permettent de nous sentir épanoui, d’autres possèdent l’effet inverse. C’est le cas des produits d’origine animale (volaille, œufs, viande, poisson), riches en composés qui active des mécanismes inflammatoires au niveau de notre cerveau. Cette inflammation favoriserait le stress, l’irritabilité, l’anxiété, voire même la dépression…

La bonne nouvelle c’est que cette tendance peut être inversée en deux semaines seulement, en augmentant par exemple notre consommation de fibres (fruits, légumes), légumineuses et graines !

 

Quels sont les aliments qui nous font du bien ?

Pour voir la vie en rose, nous devrions intégrer à nos recettes des aliments riches en :

  • Tryptophane, précurseur de la sérotonine, que l’on retrouve dans les graines de sésame ou de courge, la banane, les légumineuses, le chocolat, les oléagineux, les protéines de soja
  • Vitamine C, co-facteur dans la production de dopamine, que l’on trouve dans les agrumes et autres fruits exotiques, les fruits rouges, et légumes de la famille des crucifères (brocolis, choux, kale) et légumes verts à feuilles
  • Antioxydants, qui diminuent fortement l’inflammation, contenus dans les fruits (kiwis, fraises, myrtilles, raisins, tomates) et légumes verts, le curcuma et le thé vert.

 

En conclusion

En plus de nous protéger, de prévenir et même inverser le développement des maladies chroniques qui sont aujourd’hui responsables de 75% de la mortalité en Suisse, une alimentation riche en produits d’origine végétale augmente notre bien-être et stimule notre vitalité, notre curiosité et notre créativité.

Se rapprocher d’un régime végétarien, en remplaçant les protéines animales par les protéines végétales, et ajouter chaque jour quelques fruits et légumes de saison à nos repas pourrait bien être la clé du bonheur !

On est ce que l’on mange

« Que ton alimentation soit ta seule médecine » disait Hippocrate en 400 av. J.- C. 2500 ans plus tard, de nombreuses études confirment que l’alimentation compte pour 80% de notre santé.

Les aliments que nous mangeons sont « démontés » dans notre intestin en très petits morceaux afin qu’ils passent la barrière intestinale et soient distribués dans l’ensemble de nos cellules via notre sang. A l’intérieur de nos cellules, ils sont « remontés » différemment et sont utilisés en fonction de nos besoins. Nous sommes donc bien ce que nous mangeons. D’où l’importance de connaître la nature et la qualité de ce que nous consommons et de varier les différents types d’aliments (protéines végétales, bonnes graisses, légumineuses, légumes, noix, graines, fruits…) pour nous assurer ce que nous mangeons va bien consolider notre architecture personnelle et en renforcer la qualité.

C’est pourquoi, avant de laisser entrer quelque chose à l’intérieur de notre corps, il est essentiel de bien regarder son assiette en se posant une simple question : est-ce bon pour moi ?

 

Comment savoir ce qui est bon pour moi ?

Vous avez probablement remarqué que certains aliments vous conviennent mieux que d’autres… écouter ce que nous dit notre corps est un excellent indicateur, auquel il faut se fier. Ainsi chacun peut apprendre à identifier ce qui lui fait du bien et du mal.

Manger mieux a un impact positif sur notre santé, notre qualité de vie et notre productivité individuelle, car les aliments sont notre principale source d’énergie.

Pour améliorer son alimentation, il est recommandé de :

  1. Privilégier les aliments riches en nutriments, dont notre corps à besoin pour rester en bonne santé, et pauvres en calories (fruits, légumes, légumineuses, oléagineux)
  2. Consommer des aliments frais plutôt que des aliments transformés, tels que la charcuterie ou les plats préparés
  3. Diminuer la consommation d’aliments riches en graisses et en sucres (fast-food, boissons sucrées)
  4. Manger lorsque notre corps a besoin d’énergie, c’est-à-dire lorsque la faim se fait ressentir
  5. Diminuer la consommation de produits d’origine animale

Pour que ces changements s’inscrivent sur le long terme, il est nécessaire d’éviter les frustrations occasionnées par les régimes. Ceux-ci n’apportent quasiment jamais les résultats escomptés. Une solution pour y parvenir est de manger plus d’aliments bons pour la santé et qui nous plaisent, pour laisser moins de place à ceux qui ne nous sont pas bénéfiques. Sans pour autant oublier le plaisir car les repas sont des moments conviviaux, aux cours desquels la culpabilité n’a pas sa place.

Comme le dit le Dr Dean Ornish dans son livre sur la Lifestyle médecine : « What you gain is better than what you give up » ! Les bienfaits d’une alimentation équilibrée se ressentent après quelques jours déjà… et ceux-ci doivent générer un sentiment de bien-être qui dépasse le sentiment d’avoir renoncé à une habitude ancrée depuis longtemps dans notre quotidien. La meilleure façon de s’en rendre compte c’est de tester soi-même !

 

En pratique

Une règle simple et efficace est de consommer le plus possible d’aliments nutritifs et peu caloriques qui induisent un sentiment de satiété et renforce notre corps pour laisser moins de place disponible pour les aliments caloriques et peu nutritifs qui, consommés quotidiennement, ont un impact négatif sur notre santé.

Toutefois, si pendant vos vacances d’été telle ou telle spécialité vous met en appétit, vous auriez tort de vous en priver… Commencez votre repas par une grande salade et faites-vous plaisir !

Prendre soin de sa santé : objectif pour 2019… ou pour sa vie ?

Prendre soin de sa santé, apprendre à gérer les éléments qui contribuent à son amélioration et sa préservation est une démarche individuelle dont le résultat positif s’inscrit dans la durabilité.

 

Nos bonnes résolutions prises au début du mois de janvier sont-elles durables ?

La tendance à vouloir tout faire tout juste lors du passage à la nouvelle année est un réflexe fréquent. Surtout après la période des fêtes au cours de laquelle il n’est pas rare de se livrer à quelques excès… Le véritable challenge c’est de transformer les bonnes intentions en stratégie santé, avec un vrai plan d’action. Par exemple, entreprendre des modifications même modestes de certaines de nos habitudes de vie telle qu’alimentation (1), activité physique (2), consommation de tabac (3) et d’alcool (4), gestion du stress (5).

Mais attention, lorsque ces cinq éléments ne sont pas sous contrôle, ce sont de véritables malfaiteurs. Cinq malfaiteurs qui en veulent à notre santé. Ils agissent seuls ou en association. Leur but est de mettre en pièce notre santé et notre productivité individuelle ! Tous les moyens sont bons. Le grand manitou est le stress. Livré à lui-même, il est responsable de notre infarctus, notre AVC, nos cancers, notre diabète… car son influence néfaste sur les 4 autres est telle qu’ils contribuent et renforcent son action négative.

Mieux vaut donc avoir ces 5 « bad guys » à l’œil. La bonne nouvelle, c’est qu’en négociant avec eux, il est possible de les transformer en alliés voire même, en cinq amis. Et quand ils sont nos alliés, non seulement ils nous aident à prévenir et éviter les maladies citées plus haut, mais ils vont même jusqu’à en inverser le cours. Comment s’y prendre ? En leur demandant de nous aider à manger mieux, bouger plus, gérer sa consommation de tabac et d’alcool et stresser moins. En les intégrant à notre lifestyle, ces 5 nouveaux amis vont nous permettre de contrôler 90% de notre santé.

 

Comment tenir la distance ?

L’amitié se construit sur la confiance, sur la durée. Cela demande un petit effort.

Et de la même façon que personne ne peut être en bonne santé à notre place, pas même notre médecin, l’amitié n’est pas délégable. Il faut commencer par le chef, soit le stress. Mieux vaut procéder par petits pas, faire connaissance… et plus si affinité.  L’objectif à long terme est d’améliorer sa qualité de vie et augmenter sa durée de vie en bonne santé en comprenant le fonctionnement de ces ennemis potentiels que l’on va devoir apprivoiser.

 

Notre santé : Notre choix

Faire le choix de dépasser l’espérance de vie et rester indépendant le plus longtemps possible exige de prendre des mesures avant la première de nos 10 dernières années de vie. Et le plus tôt sera le mieux. Pour cela, la démarche la plus adaptée sera celle que l’on pourra intégrer à notre vie quotidienne et qui nous apportera les bienfaits escomptés, sans modifier drastiquement notre emploi du temps, déjà bien chargé.

Notre santé dépend de nos choix quotidiens. Vouloir tout changer tout de suite risque de nous épuiser et de nous décourager. Et comme on l’a vu plus haut, certains éléments comme le stress ont une influence sur les autres. Cela devrait être notre priorité. Priorité pour laquelle on se fixe des objectifs raisonnables, atteignables et durables. Et pour savoir si on va dans la bonne direction, on peut utiliser de nombreux outils permettant de quantifier nos progrès. Mais la meilleure méthode est d’écouter notre corps pour savoir ce qui lui fait du bien… sans oublier les plaisirs de la vie. Ils sont fondamentaux car en plus de nous permettre d’apprécier certains moments, ils nous motivent à poursuivre sur la route de la santé.