Réchauffement climatique : greenwashing en cours

Les choses ont passablement évolué en matière de discours sur le changement climatique ces dernières années. S’il y a encore dix ans on pouvait sans problèmes assister à un débat entre un jeune écologiste et un avocat libéral bon teint clamant haut et fort que le réchauffement climatique n’était qu’une baliverne, tel n’est plus le cas aujourd’hui. Le discours reconnaissant une responsabilité humaine dans la hausse des températures enregistrée depuis plusieurs décennies est désormais très fortement majoritaire, et il faut aller chercher du côté des complotistes ou de certains élus de la droite dure pour trouver encore quelqu’un nous ressortant l’histoire du Groenland qui était au Moyen-Âge une terre verte et fertile ( ce qui est par ailleurs factuellement faux, mais passons) ou d’autres prétendues preuves qui innocenteraient les hummers et les vols Genève-Barcelone à 39 francs.

Tout va bien alors me direz-vous. La prise de conscience générale va entraîner des actions rapides et concrètes pour réduire les causes de ce réchauffement, à savoir les gaz à effet de serre que nous émettons massivement dans l’atmosphère depuis le XIXème siècle et le début de la Révolution industrielle! Et bien non malheureusement…

Non car la plupart des grands groupes énergétiques, industriels et financiers, tout comme celles et ceux qui en défendent les intérêts au niveau médiatique et politique, ont changé de discours, mais non de pratiques. C’est là quelque chose de particulièrement sournois et dangereux, car ce grand greenwashing est de nature à endormir les consciences, laissant imaginer que l’on se soucie vraiment du problème, et que l’on va proposer des remèdes efficaces, ce alors qu’il n’en est rien, et que les émissions de gaz à effet de serre n’ont cesse d’augmenter, alors que la biodiversité recule et que les ressources s’épuisent.

L’écrivain italien Giuseppe Tomasi di Lampedusa a fait dire à l’un des personnages du   “Guépard”, son chef d’œuvre qui décrit la vie d’une famille de la noblesse sicilienne à l’époque de l’Unité d’Italie, “pour que tout reste comme avant, il faut que tout change“. C’est à cela que s’emploient aujourd’hui bien des néo-libéraux, avec une dialectique ambiguë qui se construit sur trois arguments principaux que l’on peut résumer comme détaillé ci-après, avec en préambule à chaque fois la si rassurante phrase ” Oui, il faut agir pour lutter contre le réchauffement climatique, mais…”

… D’autres polluent plus que nous.

Certes, il est indéniable que les émissions de CO2 de la Chine ou des États Unis sont supérieures à celles de la commune de Moudon, du canton d’Obwald ou même de la Confédération. Comparaison n’est cependant que rarement raison, et on n’a jamais entendu quelqu’un argumenter contre les politiques de sécurité routière sous prétexte que les accidents de la route font plus de victimes en Russie ou en Afrique de l’Ouest que chez nous. Si l’on veut lutter contre le réchauffement climatique, il faut prendre des mesures à tous les niveaux, du chauffage individuel aux politiques industrielles et fiscales nationales. La Suisse a fait partie de la première vague d’industrialisation, et émet des quantités importantes de CO2 depuis plus d’un siècle désormais. Sa responsabilité dans le réchauffement actuel est donc importante, à l’image de celle d’autres pays occidentaux. De plus, bien des études ont mis en avant le rôle important de notre place financière dans le soutien à des industries particulièrement polluantes. Ainsi, les émissions de CO2 générées indirectement par ce biais représentent plus de 20 fois celles de notre économie “stricto sensu”. Bref, il faut donc agir ici et maintenant de manière très décidée, cela même si d’autres Etats se montrent moins disciplinés.

… C’est une question de responsabilité individuelle.

Là encore, c’est vrai en théorie, mais il est illusoire de penser que l’on sauvera la Planète uniquement en triant nos déchets et en coupant l’eau du robinet pendant que l’on se brosse les dents. Les prises de conscience individuelles et les petits gestes qui en découlent sont certes indispensables, mais il faut changer de paradigme si nous voulons sortir de l’impasse. Pour cela il est nécessaire d’avoir une action étatique forte, incitative mais aussi parfois régulatrice et taxative. Tant que prendre un avion entre Genève et Barcelone ou Amsterdam coûtera moins cher que faire 50 kilomètres en train, on pourra difficilement demander aux consommateurs de faire des choix éclairés en matière environnementale. Seules des politiques publiques ambitieuses et collectivement responsabilisantes peuvent piloter efficacement le virage vers une économie durable et consciente des limites de notre Planète.

… On fait déjà beaucoup.

C’est peut-être là l’argument le plus fallacieux, car il donne bonne conscience et flatte notre égo de prétendus “bons élèves”. Or si on se penche un peu sur les chiffres de nos émissions de CO2 et des politiques visant à les réduire, on se rend compte que si des progrès ont certes été faits depuis quelques années dans certains secteurs, on est encore bien loin du compte. Les émissions dans le domaine des transports ont ainsi sensiblement augmenté ces dernières années, et la tant vantée rénovation du parc immobilier avance à vitesse d’escargot, tant et si bien qu’il faudrait un siècle pour doter l’entier de nos logements d’une meilleure isolation. Or ce n’est pas dans un futur hypothétique qu’il faut agir, mais dès aujourd’hui, et ce de manière décidée ! La lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas être une politique publique secondaire parmi tant d’autres, mais une priorité absolue, ce qui est loin d’être le cas.

En résumé, il est essentiel de déconstruire ce type de discours, et d’adopter une posture ambitieuse et un brin radicale en  matière de lutte contre les déréglements climatiques, évitant les pièges tendus par celles et ceux qui ont intérêt à ce que “tout reste comme avant“, même si cela signifie foncer tout droit dans le mur.

Alberto Mocchi

Alberto Mocchi est député vert au Grand Conseil vaudois et Syndic de la commune de Daillens, dans le Gros de Vaud. À travers son blog, il souhaite participer au débat sur les inévitables évolutions de notre société à l'heure de l'urgence écologique.

30 réponses à “Réchauffement climatique : greenwashing en cours

  1. oui, bien sur, le CO2 anthropique participe légèrement au réchauffement climatique en plus des variations naturelles, mais personne n’a été capable d’en chiffrer cette valeur vu que la précision des instruments ne le permet pas . Le GIEC avance 2.2 Watts/m2 l’influence humaine, ce qui ne représente que environ 1% de l’énergie dégagée par la Terre sous forme de rayonnement infrarouge (390 Watts/m2) , ce que ne comprennent pas la plupart des citoyens et même des écologistes qui se contentent de déclarations sans autres précisions !
    De plus, ces derniers se plaignent de l’immobilisme des autorités , mais ils sont aussi parmi ceux qui combattent les parcs éoliens projetés ici et là !
    Il faudrait d’abord que les écologistes proposent une stratégie cohérente pour avoir le soutien des citoyens .

    1. M. Giot:
      Votre argumentaire montre justement que seulement quelques pourcents de variations du bilan des flux d’énergie venant du soleil et repartant sous forme infrarouge dans l’espace suffisent à produire quelques degrés de différences dans la biosphère, qui sont suffisants pour avoir des conséquences climatiques catastrophiques. En effet l’échelle naturelle des températures est le degré Kelvin, 3 degrés en plus correspondent à seulement 1% d’énergie thermique en plus dans l’atmosphère. Cela montre à quelle point l’équilibre énergétique du climat est délicat.

  2. Devant l’urgence climatique, il faut des solutions simples et efficaces.
    Brider tous les véhicules routier à 80km/h n’est pas une utopie, les poids-lourds le sont déjà et cela ne les empêche pas de parcourir des millions de kms
    Les avantages sautes au yeux :
    1) Résultats immédiat sur les émissions de co2, sur la consommation de carburant et donc sur le porte monnaie.
    2) L’escalade à la puissance des véhicules serait freinée naturellement.
    3) Les véhicules électriques verraient leur autonomie augmenter et deviendraient plus concurrentielles.
    4) Le trafique serait fluidifié.
    5) L’effort demandé serait collectif, équitable et sans sacrifice vital.
    Il est évident pour tout un chacun que si un médecin lui diagnostique une appendicite aiguë, c’est l’opération ou la mort.
    Renonceriez vous à opérer une appendicite aiguë. .. ?
    Alors, allons nous ignorer plus longtemps le diagnostic de 6’000 scientifiques du climat

  3. Très bon article.
    Ce qui me surprend le plus, au delà de ce green washing, c’est à quel point tout un chacun préfère ignorer le problème. Les weekends en Europe sans cesse, les grosses voitures, la consommation, etc.
    Il semble que les Suisses n’aient aucune envie de faire un effort. Le premier commentaire sur ce post en est la preuve. La faute est toujours ailleurs.
    C’est dans la nature humaine; le chacun pour soi. La seule solution passe serait de forcer les gens, instaurer des solutions politiques. Ce qui peut être compliqué dans une démocratie directe.

  4. Vous félicite de ne pas baisser les bras.
    Etant de la génération 1954, j’ai honte du monde que l’on laisse aux jeunes et même si je n’ai pas d’enfants.

    L’objectif de redresser la barre parait bien ténu, puisque toute la mécanique mondiale repose sur la croissance.
    Et que croissance de la population et de la productivité parait une équation bien insoluble (quand on voit qu’en 6 mois on en a consommé 12) …!

    Si l’on prend les émissions de CO2 pour la Suisse (qu’elle ne limite pas vraiment) il faut un indicateur qui prenne en compte également ces mêmes émissions pour tous les produits importés. Il est simple pour un pays riche de polluer ailleurs, tout en se donnant bonne conscience.

    Et le CO2 n’est qu’un des paramètres parmi tant d’autres, matières premières, destruction d’écosystèmes et de ressources d’eau (extraction, voies de transport (comme la fameuse Belt Road, pollutions de sites).

    Donc, raison pour vous féliciter, car l’entrée dans le mur viendra plus vite qu’on ne le pense, tout comme les glaciers et les pôles s’évanouissent en dehors des prévisions les plus optimistes.
    Enfin, courage fuyons sur Mars 🙂

  5. Merci Alberto pour ce billet.
    En effet, quand les Etats obligeront les grands distributeurs à ne vendre que du bio, on n’aura plus besoin de les emballer dans du plastique, interdiront aux grands cargo de consommer du fuel de mauvaise qualité et à l’industrie automobile de continuer à produire des voitures diesel, et obligera la toute-puissante économie à cesser de nous faire croire qu’il faut acheter pour être heureux, là on pourra enfin avancer…. En attendant on fait ce qu’on peut, mais avec un grand sentiment de découragement, d’inutilité et d’impuissance.

  6. Bon je ne voudrais pas vous ennuyer car vous êtes le plus sympathique écolo de Suisse. Mais juste une question: on a trouvé des mélèzes congelés sous le glacier du Rhône, là ça a fondu. Vous le savez, je pense. Qu’avez-vous à répondre à celà?

    1. Merci pour votre message ! Personne ne conteste à ma connaissance le fait qu’il y ait eu dans le passé des variations climatiques plus ou moins importantes. On peut par exemple penser à la dernière période glacière, avec des glaciers qui recouvraient la plus grande partie des Alpes et des régions avoisinantes, ou plus récemment l’éruption du mont Krakatoa en Indonésie (1883) qui a provoqué une baisse des températures moyennes pendant plusieurs années. Ce qui change avec le réchauffement que nous vivons actuellement, c’est que la communauté scientifique s’accorde quasi unanimement pour dire que les causes en sont humaines (émissions massives de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle) et que la rapidité et brutalité des changements est particulièrement importante, et pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’humanité. D’où l’importance d’agir vite et de manière résolue, afin d’éviter le pire… 🙂

  7. Encore faudrait-il qu’il y ait une preuve scientifique solide pour valider l’action présumée du CO2 sur la température moyenne annuelle globale (TMAG). Or, les thèses du GIEC ne reposent que sur de la pseudo-science, qui ignore la théorie cinétique des gaz et la théorie du corps noir. Voir cette analyse d’un physicien qui, lui, sait de quoi il parle : http://revue-arguments.com/articles/index.php?id=89

    1. Trouvé sur le net à propos de Jean Pierre Badiner.
      Si vous n’aimez pas qu’on vous traite d’imbécile, arrêtez d’agir comme un imbécile.

      mardi 29 septembre 2015
      Jean-Pierre Bardinet, le VRP du climato-scepticisme.
      Il y a des gens qui ne ménagent pas leur peine pour faire passer leur message, quelle que soit la nature de leur message.

      C’est le cas de Jean-Pierre Bardinet, cet illustre inconnu bien connu de ceux qui s’intéressent en France un tant soit peu à la question climatique.

      On voit en effet Jean-Pierre Bardinet un peu partout là où il est question de changement ou de réchauffement climatique, à croire qu’il possède un radar lui permettant d’être alerté quasi instantanément quand quelque chose est publié dans la blogosphère ou sur des sites d’information en relation avec cette question du climat ; cela peut concerner la hausse des températures, ou celle du niveau des mers, ou celle de leur acidité, ou bien la diminution des glaciers ou tel ou tel problème écologique lié au réchauffement de la planète.
      Voir la suite : http://sogeco31.blogspot.com/2015/09/jean-pierre-bardinet-le-vrp-du-climato.html?m=1

    2. M. Bardinet va chercher un professeur émérite (c’est-à-dire à la retraite) spécialiste des matériaux solides, pour nous convaincre que les dizaines de milliers de climatologues actifs, à plus de 99% d’accord avec le GIEC, se fourvoient complètement.

      M. Bardinet est en fait une négationiste climatique. Comme pour la théorie de la terre plate, des personnes s’évertuent encore aujourd’hui à nier des résultats scientifiques bien après leur première découverte. C’est très regrettable pour la société.

  8. Il est bon de se rappeler qu’il n’y a plus de réchauffement global depuis le début des années 2000 (mesures satellitaires UAH), malgré une inflation de nos émissions de CO2, et que les projections des modèles numériques, qui intègrent les thèses du GIEC, divergent de plus en plus des observations, ce qui veut dire que leur crédibilité est nulle. Donc, le mieux est de laisser Mère Nature évoluer en fonction notamment de l’activité solaire qui pilote la formation des nuages (théorie de Svensmark et expérimentation CLOUD au CERN) et de nous préparer à nouveau Petit Age Glaciaire, qui devrait commencer lors de la prochaine décennie.

  9. Le CO2, gaz de la Vie, est indispensable à la photosynthèse, et, sans lui, pas de vie sur Terre. Le considérer comme un polluant et le taxer en conséquence montre que nos dirigeants ont perdu toute raison, sans doute victimes du redoutable virus delirium carbonum. Cela étant, il faut savoir, et cela, la propagande réchauffiste se garde bien de le dire, qu’il n’y a aucune preuve scientifique que le CO2 ait une action mesurable sur la température.

  10. Dérèglement climatique ? Il y aurait un « bon » climat de référence, qui aurait perdu la boule ? Ridicule, d’autant que l’indice ACE, qui mesure l’énergie cumulée des ouragans/typhons/cyclones/tempêtes est en diminution et il est revenu à son niveau des années 1975. Décidément les alarmistes nous racontent n’importe quoi.

  11. J’ose espérer que vous ne considérez pas le CO2 comme un polluant. Il est gaz de la Vie sur Terre, car il est nécessaire à la photosynthèse, merveilleuse invention de Dame Nature. Sans CO2, pas d’oxygène, pas de vie sur Terre. Grâce au taux actuel de 405 ppm, la planète reverdit (+11%, selon la Nasa) et les rendements des récoltes sont meilleurs, ce qui contribue à réduire la faim dans le monde. Je rappelle que, sur les 600 derniers millions d’années, le taux moyen de CO2 atmosphérique a été de 2000 ppm, avec un pic à 8000 ppm au Cambrien, sans que cela ne génère un réchauffement cataclysmique et irréversible. Pourquoi en serait-il différemment de nos jours ?

    1. Trève de plaisanterie, acceptez-vous de rester 10 minutes, le nez dans un pot d’échappement?
      Bardinet, le gaz de la vie à indices!

      P.S. Demandez aux assurances qui montent les primes, si les phénomènes climatiques sont en régression au lieu d’infester les blogs du Temps avec vos âneries… face à 8’000 scientifiques du GIEC.
      Et sortez parfois le nez de votre écran pour sentir physiquement les écarts brusques de température.
      Bardinet, c’est la femelle du bardot, non?

      1. @Olivier Wilhem
        “Bardinet, c’est la femelle du bardot, non?”
        Ben non. Je suis un barde inné, et, ce soir, je vais au bar dîner.

  12. @Olivier Wilhem. Commentaire débile qui confond le monoxyde de carbone et les autres gaz d’échappement avec le CO2, qui cite les assureurs plutôt que de citer des mesures instrumentales, qui fait utilise un argument d’autorité, alors qu’il n’a pas court en science, et qui se termine par une attaque ad hominem. Classique chez les climato-crédules. Si vous faisiez mouliner vos petites cellules grises, vous sauriez que, dans une salle bien remplie (un amphi par exemple), au bout d’une heure ou deux, le taux de CO2 peut atteindre 8 000 ppm ou plus. Personne ne s’en est trouvé mal, que je sache. Quant à répondre intelligemment à mon commentaire, c’est le néant.

  13. @ JP Martinet.
    Commentaire d’une nullité crasse. Plutôt que de vous donner la peine de répondre scientifiquement à mes propos, vous pratiquez allègrement les attaques ad hominem, ce qui est minable et confirme que vous n’y connaissez rien. Cela étant, je suis ravi que ma prose vous dérange, d’autant plus que vous n’avez aucun argument sérieux à me soumettre.

  14. @Daniel Pfenniger
    Commentaire d’une nullité crasse, qui utilise les vieilles casseroles des réchauffistes : Dénigrement d’une source, argument d’autorité (en plus, mensonger), insulte passible des tribunaux et parallèle idiot avec la théorie de la Terre Plate. Vous ne savez pas ce qu’est une saine controverse, donc vous ne savez pas comment fonctionne la science et vous avez le culot de vouloir me donner des leçons, du haut de votre superbe. C’est lamentable.

  15. @ Alberto Mocchi
    Cher monsieur,
    Vous avez publié des commentaires qui étaient fort désagréables à mon encontre. J’ai fait des réponses en conséquence, mais elles n’ont pas été publiées. Certes, je l’avoue, mes réponses étaient assez vitriolées, mais pas plus que les attaques de mes contradicteurs. Je viens de remettre mes réponses, et j’ose espérer que mon droit légitime de réponse sera respecté.
    Sincères salutations

  16. La TMAG (température moyenne annuelle globale) est montée de +0,8°C en 130 ans, mais elle est quasiment stable depuis le début des années 2000 (le hiatus du GIEC) http://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:2002 et ce, malgré une inflation des émissions mondiales de CO2. Rien que cette observation de bon sens met à mal les thèses hypothétiques du GIEC, d’autant que les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations.

    1. M. Bardinet croit impressioner le lecteur avec son choix très sélectif de données en prenant comme par hasard 2002 comme année de départ. En fait les données choisies (anomalie de température de la troposphère basse) sont très fluctuantes et il faut les regarder sur une base de temps plus large pour voir la tendance. L’ensemble de ces données, depuis 1978, permet de se forger une meilleure opinion :

      http://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:1978

      On y voit clairement une tendance à la hausse, et que M. Bardinet essaie de nous tromper.

      Une vision encore plus large (depuis 1850) avec des autres données d’anomalies de températures moyennes globales, auxquelles on juxtapose les données de la concentration de CO2 (la courbe oscillante très régulière) montre clairement que la hausse de température suit, certes avec des fluctuations, la hausse du CO2:

      http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut4gl/plot/esrl-co2/normalise

      1. Je n’ai jamais nié qu’il y ait eu un petit réchauffement depuis 1978. J’ai simplement dit qu’il a cessé depuis, en gros, le début des années 2000.

        J’ai écrit qu’il y avait eu un petit réchauffement de +0,8°C en 130 ans (avec des réserves sur les mesures anciennes (précision, couverture géographique.

        Par contre, la seule période de covariation CO2-T a été 1978-1997, ce qui est insuffisant pour en déduire une relation de causalité.

        Je vous rappelle que, dans le passé lointain, les variations du CO2 ont toujours été pilotées par T. Il y a quelques années, le climatologue Ol Humlum a montré que c’est toujours T qui pilote le CO2.

        1. Si M. Bardinet voulait bien regarder les courbes que j’avais données sous le lien :
          http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut4gl/plot/esrl-co2/normalise
          il devrait comprendre, s’il est de bonne foi, qu’il est inepte de regarder les données depuis 2000 seulement. Il devrait aussi comprendre au vu des courbes qu’il est insensé de dire que le CO2, courbe très régulière et quantitativement conforme aux émissions de provenance humaine, est la conséquence de la courbe plus fluctuante de la température. Comment un effet peut-il être plus régulier que sa cause ? L’inverse est plus plausible car de nombreux phénomènes, comme le stockage de la chaleur par les océans, ou les nuages, peuvent influencer temporairement la température.

          1. @Daniel Pfenniger
            Tout d’abord, j’apprécie que, cette fois, vous ne fassiez plus de commentaires agressifs et que vous entamiez une controverse. Je vais donc vous répondre.

            1) Corrélation n’est pas relation de causalité. En déduire que ce sont les variations de CO2 qui pilotent celles de T est abusif, d’autant que, dans le passé (analyse fine des carottes de glace), ce fut toujours T qui a piloté les variations du CO2 On se demande pourquoi ce serait l’inverse de nos jours.

            2) Votre courbe ne montre qu’une faible partie de la période 1850-2018 pour le CO2. Si vous mettiez les 2 courbes CO2-T de 1900 à 1940, vous verriez que la pente de T est identique à celle de 1979-2000, alors que les variations de CO2 sont beaucoup plus faibles. Donc, d’un côté, il y a covariation, de l’autre, pour la même excursion de température, il n’y a pas de covariation. Sans étude fine (comme celle d’Ole Humlum ou celle de Murry Salby), en se basant uniquement sur les courbes T et CO2, on ne peut rien conclure dans un sens ou dans l‘autre.

            3) Le fait de partir de 1850 écrase la courbe de température et masque le plateau depuis le début des années 2000. La courbe de variation de T depuis 2002 a des fluctuations positives ou négatives de +/-0,6°C, mais la droite de tendance est quasiment à pente nulle, alors que la croissance du CO2 est régulière : il n’y a pas de covariationT-CO2 sur cette période. Il y a rupture de la covariation précédente 1978-2000
            http://www.woodfortrees.org/plot/esrl-co2/normalise/from:2002/plot/uah6/from:2002
            Tout ceci montre que parler de relation de causalité CO2->T ou T->CO2 est irrationnel, sans analyse plus fine.

            Il faut noter que, depuis le début des années 2000, il y a eu une forte inflation de nos émissions de CO2 (environ 40% de tout ce que nous avons émis depuis le début de l’ère industrielle). Si nos émissions étaient majoritaires, nous devrions observer un accroissement de la pente de la courbe CO2. Mais la pente du CO2 est remarquablement constante, ce qui confirme que nos émissions sont marginales au regard des émissions naturelles.

  17. @ Alberto Mocchi
    Selon le GIEC (rapport scientifique AR5, page 471, figure 6.1) nos émissions anthropiques de CO2 ne sont que de 4-6% du total des émissions, donc que 94 à 96% sont d’origine naturelle. Par ailleurs, malgré les affirmations des réchauffistes, il n’y a aucune preuve scientifique que le CO2, quelle que soit sa source, ait une action mesurable sur la température. Si tel était le cas, pourquoi 24+ COP ? Si la messe était dite, cette affaire serait pliée depuis belle lurette. Quant à l’unanimité de la communauté scientifique, c’est une fake news. Voici les publications Giecquement très incorrectes de ces dernières années :

    1350 articles jusqu’en 2014 : http://www.populartechnology.net/2009/10/peer-reviewed-papers-supporting.html

    282 articles supplémentaires en 2015, 500 articles en 2016, 485 articles en 2017
    et 254 articles supplémentaires durant les 6 premiers mois de 2018 :
    http://notrickszone.com/2018/06/28/what-scientific-consensus-254-new-2018-papers-support-a-skeptical-position-on-climate-alarmism/

    Ce n’est pas vraiment ce que l’on peut appeler consensus de la communauté scientifique….

    Cela étant, j’apprécie le fait que vous ayez publié ma prose très dérangeante…

  18. Bardinet, vous n’êtes qu’un clown et vous resterez un clown. Vous êtes enferré dans vos convictions et votre bulle. Vous n’avez aucun bagage scientifique et vous ne comprenez rien au sciences du climat. Vous terminerez dans les poubelles de l’histoire et le monde rira de vous. J’espère que votre nom sera vite oublié pour que vos petits enfants n’aient pas à porter ce fardeau. Le plus triste, c’est que vous aurez disparu avant de vous rendre compte que vous avez eu tord.
    Par pitié, laissez les jeunes générations s’occuper de leurs vies ; le monde qui vient ne vous concerne pas.

Les commentaires sont clos.