Le Conseil national débat ce matin de l’initiative dite “No Billag”. Celle-ci propose de renoncer à la redevance qui finance actuellement la SSR, c’est-à-dire la télévision et la radio dans les trois langues nationales, ainsi qu’une série de radios et de télévisions régionales. Cette initiative, sous couvert d’un changement de modèle de financement, vise en réalité l’abolition pure et simple du service public. Elle doit être démasquée et dénoncée comme une attaque contre notre démocratie, contre les minorités linguistiques et contre la culture.
No Billag s’attaque à notre démocratie
No Billag est une attaque contre notre démocratie. En coupant les revenus de la SSR, l’initiative va considérablement affaiblir l’infrastructure médiatique indispensable à la formation de l’opinion politique des citoyens de notre pays. Nous sommes toutes et tous très fiers de notre démocratie directe. Tous les trois mois, les citoyens suisses sont appelés aux urnes et prennent des décisions fondamentales pour l’avenir de notre pays. Ce beau système ne fonctionne cependant correctement que sous certaines conditions : il dépend notamment de l’existence de médias de qualité, qui constituent un forum, un relai, un catalyseur du débat public.
Or cette fonction essentielle est aujourd’hui menacée dans notre pays. Aujourd’hui, la presse écrite est atteinte dans sa diversité comme dans sa qualité, suite aux contraintes de la numérisation, qui nécessitent un changement majeur de son modèle économique. Des publications de référence disparaissent et la réduction des moyens de celles qui subsistent en appauvrit les contenus, qui deviennent de plus en plus homogènes. Les publications sont possédées par un nombre de plus en plus réduit d’acteurs et des groupes d’intérêts en rachètent certaines, au détriment de leur indépendance éditoriale.
C’est dans un tel contexte, qui constitue déjà un danger clair pour notre démocratie, que No Billag veut menacer encore le service public. La SSR est pourtant un maillon essentiel de l’infrastructure médiatique dont dépend notre démocratie. Elle est en effet tenue, comme organisation indépendante des intérêts politiques et économiques, de garantir une offre neutre et diversifiée, qui illustre de manière impartiale et équitable la variété des opinions politiques et des intérêts en tout genre. Sans une SSR forte, et alors que la situation des médias écrits est alarmante, le débat public suisse ne pourra tout simplement plus avoir lieu dans des conditions correctes, mettant en péril les fondements de notre démocratie.
No Billag s’attaque aux minorités
No Billag constitue par ailleurs une attaque contre les minorités, dont le respect est pourtant l’une des valeurs fondamentales de notre pays. Les prestations de la SSR, des stations radio dans les régions périphériques et des télévisions régionales, sont particulièrement précieuses pour les minorités linguistiques. S’il est déjà difficile d’envisager le maintien d’une telle offre sans la redevance en Suisse alémanique, il est évident qu’elle ne serait en aucun cas viable dans des bassins de population aussi restreints que la Suisse romande ou le Tessin, qui génèrent des coûts fixes élevés pour des possibilités de revenus comparativement faibles.
C’est précisément un système de péréquation financière interne à la SSR qui a permis jusqu’ici de financer des offres de radio et de télévision complètes et de qualité dans ces régions. No Billag menace donc tout particulièrement la possibilités, pour les régions périphériques et les minorités linguistiques, d’être correctement informées, dans leur propre langue, sur l’actualité politique, économique et culturelle en général mais aussi et surtout sur l’actualité de leur propre pays et de leur propre région. Aucune des chaînes de radio ou de télévision étrangères ne fournit ni ne fournira jamais ce type de prestation. Cette attaque contre les minorités et inacceptable et porte atteinte tant à nos valeurs qu’à la cohésion du pays.
No Billag s’attaque à la culture
Enfin, No Billag constitue une attaque contre la culture et la formation. La SSR investit en effet chaque année plus de 300 millions de francs dans ces domnaines, dont plus de 40 millions dans le seul secteur du cinéma suisse. Plusieurs festivals, à l’image de la récente Schubertiade, de nombreux orchestres ou des manifestations littéraires, dont le Salon du livre de Genève, dépendent de ces soutiens. Nous avons besoin de ces productions et événements localement ancrés, qui offrent un accès direct à la culture à toutes et à tous.
Le cinéma suisse nous apporte en outre un regard unique sur des questions qui nous concernent spécifiquement, dans notre identité ou dans notre quotidien. Il nous montre également le monde depuis là où nous nous trouvons, car un regard est toujours incarné. Cette production ne sera remplacée par aucune autre et doit dès lors continuer à être soutenue. Pour cela, nous avons besoin d’un service public fort.
Il faut espérer que le Conseil national rejettera ce texte irresponsable avec la plus grande vigueur ce matin, comme l’a déjà fait le Conseil des Etats. Et nous devons nous préparer à défendre devant le peuple, probablement au printemps 2018, un service public qui a certes un prix, mais qui joue un rôle indispensable et irremplaçable dans notre pays.
La SSR un média de qualité ?!? Mais de qui se moque t’on?
bien dit
Merci pour votre réflexion. Oui, je suis aussi critique avec la TSR, je trouve que la radio s’en sort mieux. Notre télévision publique est imparfaite en bien des points. Mais la question qui se pose avec No Billag est de savoir si nous voulons une télévision et une radio publiques, ou pas du tout. Pour moi la réponse est claire. Ensuite, on peut et on doit évidemment parler de la qualité du service public. Il y a beaucoup d’émissions de divertissement de la TSR que je trouve complètement abrutissantes et en aucun cas nécessaires. Je trouve aussi que la TSR est peu regardante avec la violence (combien d’actes de violence sont imposés aux téléspectateurs chaque soir ? Franchement, c’est ahurissant). Enfin, cela me fâche à chaque fois de voir ces publicités débilitantes, souvent adressées aux enfants, pour Dieu sait quel gadget, bagnole ou produit de junk-food. Cependant, la TSR fait malgré tout un très bon travail dans le domaine de l’information et propose aussi des émissions culturelles, des reportages ou des émissions de réflexion. Nous en avons besoin, personne ne fera cela à sa place. Voilà pourquoi je la défends.
Je partage largement vos réserves à l’égard de la télévision.
N’aurions-nous pas dû, à l’occasion du débat suscité par No Billag, nous montrer plus offensifs vis-à-vis de la SSR, afin qu’elle cesse de diffuser des programmes aliénants qui n’ont rien à faire dans un média dit de service public ? On nous parle sans arrêt de la nécessaire contribution de l’audiovisuel “public” à la formation des consciences citoyennes, mais je souhaiterais qu’on m’explique le prétendu rôle des divertissements stupides, des séries à deux balles, ainsi que des grandes foires “sportives” dans ce processus-là. J’aimerais également qu’on me dise comment on espère respecter nos engagements en matière environnementale tout en matraquant la population à coup de spots publicitaires tous plus débiles les uns que les autres et qui ne font qu’augmenter notre tendance maladive à l’hyperconsommation. Vous connaissez évidemment nos lamentables performances en matière d’empreinte écologique, ainsi que la lourde responsabilité de la place financière suisse dans le changement climatique…
Par conséquent, n’est-ce pas justement le moment de taper sur la table et d’exiger des réformes de la part de la SSR comme du Conseil Fédéral au sujet de l’audiovisuel public ? Car si on s’en remet comme d’habitude aux promesses des uns et des autres, rien ne se passera. Il suffit de lire le vibrant plaidoyer du président de la SSR, Jean-Michel Cina, publié ce 10 février dans 24 Heures (https://www.24heures.ch/suisse/reformer-ssr-tabou-president/story/28732314), pour s’en convaincre : je vous défie d’y trouver quoi que ce soit d’autre que l’habituelle langue de bois des élites, ce qui pour M. Cina se décline en « analyse des processus de production et des infrastructures », « transition numérique », « spécificité suisse » et gestion de la pub… Quel programme, sans tabou en effet ! On se réjouit d’avoir un dirigeant si perspicace à la tête de notre grande usine fédérale à fabriquer de la citoyenneté en conserve !
La seule magie de No Billag est là : des autorités et une SSR au garde-à-vous. Et cela ne peut que réjouir toutes celles et ceux qui, en Suisse comme ailleurs, ont fait le choix de vivre sans TV ou sans radio. Car lors des débats sur la nouvelle LRTV en 2014, puis de la campagne de 2015 contre le référendum de l’USAM, nos arguments sont restés totalement inaudibles.
Puisque nous serons bientôt astreints à subventionner des produits que nous ne consommons pas et auxquels nous n’accordons en outre la plupart du temps aucun crédit, voire considérons comme nuisibles pour la société, l’environnement et les générations futures, nous pourrions exiger que ces médias respectent la « Charte des valeurs du service public audiovisuel romand » (http://www.rts.ch/entreprise/notre-role/9021877.html/BINARY/Charte%20des%20valeurs%20des%20m%C3%A9dias%20de%20service%20public%20romands) et que les programmes n’abordent que “ce qui est important pour la vie en société plutôt que ce qui est le plus rentable sur le plan publicitaire”. Ainsi, nous pourrions avoir une SSR réduite à sa véritable dimension de service public, catalyseur d’une citoyenneté responsable : des informations de qualité mettant en avant les véritables enjeux de notre temps, des documentaires, des émissions culturelles, mais ni divertissements, ni fictions, ni compétitions sportives, ni publicité, ni programmation 24h/24.
Ou bien va-t-on se contenter de promesses vides, qui seront oubliées sitôt la votation gagnée ?
De mon côté, après tant de vaines mobilisations, je n’accepte plus de me laisser enfermer dans le piège du choix entre le médiocre et le pire. Par conséquent, je voterai BLANC le 4 mars.
Meilleures salutations
Bonjour et merci pour votre commentaire. Comme vous, je suis critique sur certaines des prestations de la SSR. Certaines séries diffusées à la télévision me déplaisent fondamentalement par leur sottise et leur violence. Je désapprouve également la présence envahissante de publicités abrutissantes. Comme vous, je ne suis pas adepte du sport à la télévision, mais je considère toutefois que cela fait partie du service public que d’informer la population dans ce domaine, comme dans ceux de la culture, de la politique ou de l’économie, qui me touchent beaucoup plus à titre personnel. Il y a des gens pour qui le sport est important et qui souhaitent suivre les équipes sportives locales et nationales. C’est légitime.
Ceci dit, si l’on peut évidemment critiquer la SSR sur certains points, il ne faut pas se leurrer: une acceptation de No Billag ne permettrait en rien de l’améliorer. Pour améliorer quelque chose, il faut que ce quelque chose existe, tout simplement. La SSR – et plus encore une SSR telle que vous et moi l’appelons de nos voeux, avec plus d’exigences de qualité et moins de publicité – ne peut exister sans soutiens publics et mandat de service public. Or, No Billag supprime non seulement la redevance, mais encore toute possibilité de soutien public à l’audiovisuel. Pire encore, l’initiative biffe de la Constitution les exigences du service public pour l’audiovisuel, en particulier la fiabilité de l’information et la représentation équilibrée de la diversité des opinions. Si la SSR ne vous plaît pas en tout points aujourd’hui, je peux vous dire que le paysage audiovisuel qui nous attend en cas d’acceptation de cette initiative vous ferait horreur: du fait de la fragmentation et de la petite taille de notre marché, nous n’aurions plus le choix qu’entre des chaînes étrangères, qui ne traiteront pas de notre actualité ni de nos préoccupations locales, des chaînes payantes ou truffées de publicité, qui se concentreraient justement sur ce qui vous déplaît mais qui rapporte, à savoir le divertissement et le sport, ou des chaînes financées et donc pilotées quant à leurs contenus par des groupes d’intérêts politiques ou économiques.
Certes, la SSR peut et doit être améliorée. C’est d’ailleurs en cours, puisque son mandat de prestation exigera à l’avenir d’investir plus d’argent dans l’information et de mieux cibler, pour mieux l’informer, le jeune public. Mais, encore une fois, l’acceptation de cette initiative extrémiste irait dans le sens contraire à celui que vous souhaitez. Je vous encourage dès lors à lui opposer votre refus et à vous engager, avec nous, pour une SSR qui mette encore plus l’accent sur l’information et les productions de qualité, et s’émancipe progressivement de la publicité.
Alors que je trouve les arguments intéressants, le vrai problème est dans le poids de Billag dans les petits budgets et chez les personnes dépendantes de l’assistance sociale.
Je me suis occupé de plusieurs cas à Genève et le montant de la taxe Billag correspond à la moitié de l’entretien de base mensuel d’une personne seule dépendant de l’Hospice Général. L’épargne étant évidemment hors de question dans ces situations, cela finit à l’Office des Poursuites. Un obstacle de plus à une éventuelle réinsertion.
Billag s’attaque aux plus pauvres et vulnérables.
Le rapport coût/benefice est au dela de l’entendement. Combien coute Netflix? Zatoo? Où ailleurs dans le monde voit-on quelqu’un payer une telle somme pour 2 chaines dans sa langue et 4 dans une autre langue?
Mais le pire c’est le mode de perception qui depuis qu’il est annualisé, n’a que peu à envier au perception du moyen age ou à celles de la mafia tant elle peut devenir une charge aussi excessive que malvenue pour certain foyer.
La priorité est de mettre fin à cette taxe ensuite on pourra discuter d’un service public raisonable et de son financement.
Tout à fait d’accord.
J’ajouterais que ce service public est précieux pour des expats comme moi. Non seulement pour garder le contact avec sa culture, puisque de nombreuses diffusions sont diffusées en clair (et ce n’est pas la misère TV5, peu disponible sur le câble qui y suppléera), mais comme précieuse source d’infos, qui si, bien que timides sont assez fiables.
Les mêmes, d’ailleurs, à l’origine de l’initiative prônent le non-droit de vote des suisses de l’étranger, comme si on n’était plus concerné, ni par les lois suisses (héritage, vieillesse) et qu’on allait jamais revenir, les petits farçeurs pervers… !
Je rappelle qu’il y en a environ 700’000 suisses de l’étranger, même si des suisses de 3ème génération ne parlant aucune langue nationale sont sans doute inclus dans le lot (ça devrait d’ailleurs être discuté, jusqu’à quel point on garde la nationalité).
Enfin pour conclure et malgré l’excellent travail de la SSR, dont je remercie ses diffusions “en libre” peut-être ferait-elle bien de réexaminer son champ d’action, elle veut peut-être trop embrasser?
Il me semble qu’il y a peut-être trop de radios, par exemple, et je ne suis pas sûr que réaliser des enquêtes d’opinion fasse partie de son mandat.
Voilà, bonne fin de journée (ici 11h30)
Je suis vraiment mitigé sur cette question de la redevance – et je trouve intéressant d’avoir l’avis d’une philosophe.
D’un côté j’entends bien les arguments qui menacent le réseau suisse d’une “berlusconisation” en délaissant le service public au profit d’un service privé dont le seul référent sera les parts de marché. L’information court le risque d’être remplacée par des programmes à forte audience, financés par les revenus de la publicité, et dont le but est de “vendre du cerveau à coca-cola” à travers le temps d’antenne, pour citer un des patrons de M6.
D’un autre côté, je déplore la qualité désastreuse de ce même service public qu’il faudrait défendre : les coups de coeur d’alain morrisod, ncis, du foot, du tennis, quelques brèves nouvelles incomplètes. Finalement nous nous trouvons déjà dans une situation de “berlusconisation”. Pire encore : je suis obligé de payer (cher) pour un média de masse dont l’histoire récente nous a montré les dangers. En tant que philosophe vous devez connaître sans doute les travaux de Chomsky sur la question (son film le plus connu est disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=AnrBQEAM3rE), qui montrent la manière dont la télévision, entre autre, est un formidable outil à produire une conformité intellectuelle. Pas besoin de réfléchir beaucoup pour trouver des exemples concrets : l’émission “Dans la tête de…” opère un formidable travail pour convaincre la population qu’il est possible d’expliquer l’humain entièrement à travers le prisme de la psychologie la plus réductrice. En un mot, je trouve ces contenus très critiquables, très dogmatiques, peu réfléchis. Et ça m’embête un peu de continuer à payer pour ça.
Je ne questionne pas la nécessité de financer la SSR, c’est la manière de le faire qui me choque. C’est une taxe qui n’est pas solidaire, je peux utiliser l’argument très à la mode de la “méthode arrosoir” sans se soucier des différents débits que chaque citoyen peux se permettre. 400 CHF par année, par ménage, malgré leur revenus, c’est très solidaire pour la SSR et la diversité culturel de la petite suisse, mais pas tant pour les ménages à budget multiples, l’argument des prestation complémentaires qui peuvent exonères ou d’autres aides sont déplorables, parce que quand nous arrivons là c’est parce que nous sommes vraiment dans une mauvaise posture. Je pense surtout à ces familles de revenu serré ou 400 CHF en une année peuvent faire tout la différence. Pour moi la solution est la suivante: on supprime Billag (et l’entreprise) et on la passe dans la fiche d’impôts (de tous, personnes morales et entreprises) avec un ratio (plafonné) selon le revenu annuel, comme ça il serait doublement solidaire (…ups j’ai parlé d’impôts…sacrilège), et on essaye de trouver d’autres moyens innovant de financer la SSR pour alléger cette taxation indexé, pour ce dernier point je n’ai pas d’idées, mais il y a des gens formés et payés pour faire ce boulot non?
Le concept même de redevance est scandaleux. C’est un achat forcé, et à ce titre indéfendable. Il est indécent, et dégoulinant de populisme étatiste, que d’impliquer démocratie, minorités et culture dans une argumentation à ce sujet, comme vous les faites.
J’espère que cette initiative sera acceptée, pour des raisons éthiques, sociales et financières. Pour beaucoup de personnes, 400 CHF par an sont beaucoup, surtout s’ils n’ont pas besoin de la prestation. A chacun de choisir; l’achat imposé est un scandale absolu.
Je ne pense pas que l’on puisse parler d’un “achat” dans le même sens où chacun peut acheter tel ou tel produit pour son propre usage et selon ses propres goûts personnels. La redevance ne vous donne pas accès à un produit que vous allez consommer. Il s’agit du financement d’une prestation fondamentale de service public, à savoir le fait d’offrir à toutes et à tous, quel que soit sa langue et sa région, l’accès à une information répondant à des critères d’impartialité et de qualité journalistique, et traitant des sujets propres à la région. Ceci n’est possible que grâce à une solidarité inter-régionale, qui fait que les Suisses alémaniques payent pour que des régions comme la Suisse romande ou le Tessin puissent bénéficier des mêmes prestations qu’eux. Ce n’est pas le même service que lorsque vous achetez le fait de pouvoir visionner un film ou une série sur d’autres services payants. Par contre je vous suis quand vous dites que le montant est important pour les ménages à faibles moyens financiers. C’est pourquoi je soutiens la baisse de la redevance, qui sera tout prochainement ramenée à 1 franc par jour.